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Khvicha Kvaratskhelia, l'élément qui manquait au PSG pour passer un cap en Ligue des champions

Khvicha Kvaratskhelia, l'element qui manquait au PSG pour passer un cap en Ligue des champions
Khvicha Kvaratskhelia, l'element qui manquait au PSG pour passer un cap en Ligue des championsEzzat/NurPhoto / Shutterstock Editorial / Profimedia

Arrivé pour jouer sur l'aile gauche de l'attaque parisienne, Khvicha Kvaratskhelia est finalement devenu un couteau suisse offensif pour Luis Enrique, capable de jouer à chaque poste de l'attaque mais surtout décisif dans les deux surfaces. Un atout majeur, qui a permis à un PSG souvent décrié pour son manque d'impacts dans les grands matchs de passer un cap.

Avec son numéro 7 flanqué dans le dos, Khvicha Kvaratskhelia a vite fait oublier celui qui le portait avant lui. Arrivé au mercato hivernal contre quelques 70 millions d’euros, l’attaquant géorgien a d’abord essuyé des critiques concernant ce prix délirant pour celui qui n’avait marqué que 5 buts en 17 matchs de Serie A avec le Napoli en début de saison. Avant de montrer sur le terrain sa vraie valeur. En quatre mois et demi, le natif de Tbilissi s’est imposé comme un maillon indispensable au sein du collectif de Luis Enrique.

Véritable couteau-suisse de l’attaque parisienne, ‘Kvara’ est capable d’évoluer sur les deux ailes, et même dans l’axe si besoin, et fait partie de ces joueurs dont ‘Lucho’ raffole tant : polyvalent mais surtout premier à s’impliquer dans le replis défensif. "Il est très polyvalent. Il réunit tout ce que contient notre projet : la jeunesse, la qualité avec et sans ballon, saluait son entraîneur en avril, après le match aller face à Aston Villa durant lequel Kvara inscrit un sublime but. Il fait beaucoup d'efforts défensifs, avec une condition physique de très haut niveau. Il a beaucoup d'ambition, de personnalité et d’expérience. Il a l’intelligence et l’humilité de s’adapter à tout ce qu’on lui demande. Pour un entraîneur, c'est merveilleux d'avoir un tel joueur."

Important aussi en défense

Face à Arsenal en demi-finales de Ligue des champions, l'ailier a disputé 25 duels défensifs, loin devant les autres concurrents européens à son poste dans les quatre équipes encore en lice (Désiré Doué en a totalisé 17, Mehdi Taremi 10, Bukayo Saka et Gabriel Martinelli 9…). Le tout avec les chaussettes basses et un air non-chaland, malgré son activité XXL. "Sa qualité technique, on la connaissait déjà, appuie Luis Enrique. Ce qui m'a impressionné, c'est sa capacité d'adaptation sur le travail défensif. Il est le premier à presser." Et un pressing même plutôt efficace, puisqu’il a remporté 45,7% de ses duels défensifs en Ligue des champions, en ne recevant qu’un seul carton jaune contre Arsenal lors de la demi-finale retour (2-1).

Cette activité incessante lui a valu d’obtenir un poste de titulaire au Paris Saint-Germain en quelques semaines seulement, alors qu’il arrivait d’un mois sans jouer au Napoli. En Ligue des champions, il a dû attendre son tour, n’étant pas qualifié lors des victoires face à Manchester City (4-2) et à Stuttgart (1-4) en phase de ligue. Mais une entrée en jeu face à Brest lors du barrage aller le 11 février (victoire 3-0) aura suffit à convaincre Luis Enrique. Il est ensuite aligné à chaque match européen. 

Et en attaque

Puis il enchaîne : un but et une passe décisive face à Brest lors du barrage retour (victoire 7-0), un but face à Aston Villa en quarts de finale aller, une passe décisive face à Arsenal lors du match aller… Pour un total de deux buts et deux passes décisives en 8 matchs disputés. Pas le meilleur ratio de l’équipe certes, mais le joueur s’en moque. "Je n’aime pas le fait que tout le monde regarde les statistiques, combien chaque joueur a couru… Pour moi le plus important c’est que l’équipe gagne, répond-t-il à Rio Ferdinand. Je veux juste profiter du football, m’amuser. Parfois tu joues très bien, tu fais tout sur le terrain, mais tu n’as pas la chance de marquer ou de donner une passe décisive."

Et Kvara est de ce genre de joueur qui fait tout. En 651 minutes dans la reine des compétitions, le meilleur joueur de la Serie A 2022-23 a créé 15 occasions dans la compétition, réussi 87% de ses passes. Il prend aussi souvent sa chance, avec trois tirs par match, et crée le jeu, avec 1,9 passes clés par rencontre. En plus de ses 3,2 ballons récupérés et 2 tacles par match. Un joueur complet dont se méfie Lautaro Martinez : "Il aime les duels, les espaces, nous allons gardé un œil sur ce joueur mais également sur les autres joueurs du PSG. Il nous reste un entraînement et nous allons peaufiné les derniers réglages pour être au mieux demain soir."

Nouveau chouchou de Luis Enrique

Luis Enrique, lui, est conquis. Depuis les quarts de finale, Kvaratskhelia a disputé l’intégralité des rencontres en Ligue des champions. "Kvara peut jouer partout, clamait-il déjà le 8 février, deux semaines après son arrivée, après une victoire 4-1 face à Monaco. Ce soir, il a marqué comme un parfait numéro 9 dans un espace restreint, sur un coup de génie. Il va nous aider à l'avenir." L’Espagnol le reconnaît, c’est LE joueur qu’il voulait dans son équipe depuis son arrivée en 2023. "Nous n'avons pas réussi à le faire à ce moment-là, l'été dernier non plus. Nous y sommes parvenus quand nous pensions que ce n'était plus possible", se félicitait-il.

Absent pour la finale de Coupe de France face à Reims la semaine passée, celui qui est surnommé 'Kvaradonna' par les supporters napolitains sera bien là à Munich. Il a repris le chemin de l’entrainement mardi et a participé aux sessions collectives mercredi, jeudi et vendredi, sous les yeux des journalistes présents à l’Allianz Arena. Il devrait même être titulaire selon les premières compositions probables. Face à l’Inter, Kvara pourrait remporter son quatrième trophée de la saison, lui qui a déjà remporté la Ligue 1 et la Coupe de France avec le PSG, et la Serie A avec le Napoli. Et ça tombe, car c’est aussi cette expérience italienne qu’il va apporter à un PSG qui rencontre l’Inter pour la première fois en match officiel.