Dans le cadre d'une nouvelle rubrique mensuelle, Flashscore met en lumière les meilleurs joueurs du football mondial afin de déterminer ce qui les a fait sortir du lot. À l'aide de statistiques de pointe et de notre système d'évaluation des joueurs, nous nous pencherons sur les chiffres pour comprendre pourquoi ils sont si performants. Pour le mois de janvier, il y a un vainqueur incontestable : Ousmane Dembélé.
Sous les feux de la rampe
Au fil des ans, que ce soit au Borussia Dortmund, au FC Barcelone, en équipe de France ou au PSG, Dembélé a toujours été dans l'ombre d'autres joueurs qui lui ont volé la vedette.
Les frais de transfert ont également exercé une pression sur lui. Au cours de sa carrière, il a été vendu pour plus de 200 millions d'euros en trois fois, ce qui ne manque pas de mettre la pression sur un joueur.
Ces deux facteurs ont donc fait que ses performances n'ont pas été à la hauteur des prix et de la popularité qu'il avait lorsqu'il était jeune joueur. À 27 ans, il semblait destiné à rester dans l'ombre.
Mais son parcours au début de l'année 2025 montre enfin le potentiel auquel il aspirait.
Finition clinique
Depuis le 1er janvier, Dembélé a inscrit 11 buts en cinq titularisations, dont un sur penalty. Lors de deux des six matches où il a fait son apparition, le Français a également inscrit deux triplés consécutifs, l'un en Ligue des champions contre Stuttgart et l'autre contre Brest. Avant ces deux matches, il n'avait inscrit qu'un seul triplé dans toute sa carrière.
Son total de 11 est encore plus remarquable si l'on considère le nombre de fois où il a dépassé ce chiffre au cours d'une même saison. Cela ne s'est produit qu'une seule fois, lors de ses débuts à Rennes en 2015/16, où il a inscrit 12 buts en 26 matches de championnat, ce qui lui a ouvert la voie vers la Bundesliga.
Qu'est-ce qui a provoqué cet incroyable retournement de situation ? En partie parce qu'il a été amené à jouer dans les zones centrales. Normalement positionné sur l'aile dans sa carrière, il a pris ces dernières semaines la place de Goncalo Ramos et de Marco Asensio, désormais prêté, pour mener la ligne des Parisiens.
Cette évolution a permis à Dembélé de se révéler : son passage dans l'axe lui a permis de marquer des buts, mais surtout à un rythme soutenu. Au cours de cette période, il - selon Opta - a obtenu un xG de 6,48. Cela témoigne d'une finition clinique et lorsqu'il touche la cible au cours de cette période, il marque plus souvent qu'à son tour, convertissant 11 des 19 tirs cadrés.

Compte tenu de tous ces éléments, il a obtenu une note de 8,4 au cours du dernier mois dans le système d'évaluation de Flashscore.
Pas d'égal
Sa forme n'est pas passée inaperçue aux yeux de l'entraîneur Luis Enrique.
Après son triplé contre Brest, l'entraîneur a déclaré à propos de l'attaquant : "Il peut dribbler deux ou trois joueurs, faire des passes décisives et marquer des buts. Notre objectif avec lui a toujours été le même. C'est un joueur qui fait la différence... Ousmane peut devenir le joueur qu'il veut être. S'il reste confiant devant le but, il n'a pas d'égal. Il peut marquer dans n'importe quelle position, même de la tête. C'est un joueur phénoménal".

Il semble que la confiance de l'entraîneur s'infiltre également chez Dembélé. Après s'être hissé au sommet du classement des buteurs de la Ligue 1, il a expliqué : "Je suis bien placé, je suis dans un rôle de numéro neuf et je dois marquer des buts. C'est un match où j'ai joué un peu la carotte derrière la défense".
Si cette confiance se maintient jusqu'à la fin de la saison, Dembélé sera une menace pour toute l'Europe.
Vue du terrain
Ousmane Dembélé a avoué qu'il se sentait "mieux devant le but" et qu'il était "plus vif". C'est un poste qu'il affectionne et qui n'était pas officiel depuis plusieurs semaines. Mais le match de Stuttgart a été le dernier tournant, puisque Luis Enrique a "officialisé" son nouveau rôle en l'alignant sur sa feuille de match.
Résultat : un triplé contre le club allemand puis contre Brest, faisant de lui le premier joueur de l'histoire du PSG à réaliser deux triplés consécutifs.
La bonne forme du Français n'est pas uniquement due à ce repositionnement. Dembélé a su mettre de l'eau dans son vin avec Luis Enrique, qui s'était brouillé avec lui fin 2024. S'il fut un temps où son comportement pouvait être problématique, par manque de maturité, aujourd'hui l'ancien ailier du Barca et du BVB prouve qu'il a grandi mentalement, écoutant les consignes de son entraîneur, les éventuelles réprimandes et surtout les conseils.

Et avec l'Espagnol, c'est la meilleure formule à adopter, car lui seul est le "big boss" du vestiaire.
Dembélé, qui l'a compris, peut désormais se concentrer exclusivement sur son jeu. Le Paris Saint-Germain a des échéances intéressantes, avec un match contre Monaco vendredi et une double confrontation contre Brest en Ligue des champions.
A priori, les Parisiens devraient terminer victorieux dans chacune de ces rencontres, trois bons premiers tests avant d'affronter Liverpool ou Barcelone. Et nul doute que si Ousmane Dembélé continue sur sa lancée, il pourrait créer un véritable séisme dans la plus grande compétition européenne.