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Lena Pauels entame sa troisième saison sous le maillot des Aigles. La gardienne allemande ne cache pas sa fierté de porter les couleurs du Benfica et se dit heureuse de représenter le club portugais dans la plus grande compétition européenne de clubs.
Le prochain défi européen aura lieu sur le terrain du vice-champion d’Europe, le FC Barcelone, et un nom en particulier attire l’attention de Pauels dans l’effectif blaugrana.
À l’approche de cette rencontre, Lena Pauels s’est entretenue en exclusivité avec des journalistes de Mundo Deportivo, Marca et Flashscore, lors d’un événement organisé par l’UEFA, et a également évoqué les défis du championnat portugais.
Lena garde un œil sur Pajor : "Barcelone est l’une des meilleures équipes du monde"
- Que représente pour vous le fait de jouer contre Barcelone, dans un stade comme le Johan Cruyff ?
Nous sommes impatientes de disputer ce match. Nous savons que Barcelone fait partie des meilleures équipes du monde, mais je pense que, pour une joueuse, c’est toujours enrichissant de se mesurer aux meilleures et, oui, j’attends ce match avec beaucoup d’impatience. Nous avons déjà joué là-bas il y a deux ans et l’ambiance était incroyable. Donc, je pense que nous sommes toutes ravies d’affronter Barcelone, à Barcelone.
- Le week-end dernier, le Barça a battu Tenerife, mais le score était encore de parité jusqu’à la dernière minute. Le Barça compte plusieurs joueuses importantes blessées. Pensez-vous que c’est le moment pour le Benfica de marquer l’histoire et de battre Barcelone lors d’un match officiel de Ligue des champions ?
Nous n’essayons pas de nous concentrer sur les blessées du Barça, car même avec des absences, Barcelone aligne un onze de départ très solide et possède aussi des joueuses de classe mondiale sur le banc. Bien sûr, Aitana et Patri leur manquent, mais je pense que les joueuses encore disponibles sont de très haut niveau. Donc, pour moi, le match reste le même et elles restent l’une des meilleures équipes, même si deux ou trois joueuses sont absentes. Elles ont toujours une équipe de classe mondiale.
- Avez-vous parlé avec Kika (Nazareth) cette semaine ? Et, si c’est possible, de quoi avez-vous discuté ou qu’a-t-elle dit ?
Je n’ai pas parlé avec elle, mais je suis certaine que certaines de mes coéquipières l’ont fait, car elles sont très proches et échangent tous les jours, donc elles ont sûrement discuté. Malheureusement, je pense qu’elle ne pourra pas jouer.
- Barcelone compte de nombreuses joueuses capables de marquer, mais pour une gardienne comme Lena, qui est la plus dangereuse ?
Je dirais bien sûr Ewa Pajor. C’est l’une des meilleures attaquantes du monde. Je la connaissais déjà du championnat allemand, j’ai joué avec une de ses grandes amies. Sa vitesse, sa finition… oui, je pense que c’est la plus dangereuse. Mais Pina a aussi une très bonne frappe, Alexia également… Comme je l’ai dit, c’est une équipe composée de joueuses de classe mondiale. Mais si je dois choisir l’attaquante la plus dangereuse, je dirais Ewa Pajor.
"Nous n’entrons pas sur le terrain pour concéder un match nul, nous jouons pour gagner"
- Ce sera un match où vous aurez beaucoup de travail… Avez-vous préparé quelque chose de particulier cette semaine ?
Non, je prépare tous les matches de la même manière. Je ne fais pas de différence entre la Ligue des champions et le championnat, tous les matches sont importants et je dois être prête à chaque instant. Même si je n’ai qu’un tir à arrêter en championnat, je dois être concentrée. Bien sûr, je sais que Barcelone va tirer plus souvent au but et qu’il y aura beaucoup de travail, mais ma préparation ne change pas. Je considère chaque match comme important. Je suis très heureuse de jouer contre Barcelone car c’est une belle occasion pour l’équipe de se mesurer aux meilleures. Ce sont les matches que nous voulons jouer. J’espère pouvoir aider l’équipe avec quelques arrêts, mais oui, je suis très heureuse de les affronter.
- Pensez-vous que c’est un match important pour que le Benfica poursuive son parcours en Ligue des champions ?
Oui, sans aucun doute. Nous n’avons pas été à notre meilleur niveau lors des deux derniers matches, et c’étaient probablement ceux où nous aurions pu prendre des points plus facilement. Nous savons qu’avec seulement un point, il nous faut engranger beaucoup de points lors de ces deux rencontres. Bien sûr, six points seraient parfaits, mais nous savons aussi que nous avons de grands adversaires. Ce match contre Barcelone est très important et nous allons tout faire pour gagner… Nous savons que ce sera très difficile, mais rien n’est impossible et nous irons là-bas pour l’emporter car nous avons besoin de points.
Pensez-vous qu’un point serait déjà satisfaisant ?
Si nous repartons avec un point, nous serons aussi contentes. Mais évidemment, nous jouons pour les trois points, comme tout footballeur. Nous n’entrons pas sur le terrain pour concéder un match nul, nous jouons pour gagner. Ensuite, nous verrons ce qui est possible.
"Le Portugal doit investir davantage dans le football féminin"
Dans les deux prochaines semaines, vous allez affronter Barcelone et le PSG en Ligue des champions et le Sporting en championnat. Comment vous préparez-vous physiquement et mentalement à un calendrier aussi exigeant ?
Et nous avons déjà affronté le SC Braga le week-end dernier… ce sont des semaines très intenses. Mais comme je l’ai dit, nous abordons chaque match séparément. Nous ne pensons pas encore à ce qui nous attend contre le Sporting. Nous savons que notre prochain adversaire est Barcelone et c’est là-dessus que nous sommes concentrées. Il faut bien récupérer, garder l’esprit clair. Mais ce sont les matches que nous voulons jouer en tant que joueuses. Ce sont des rencontres importantes, avec beaucoup de public, et il faut être solide mentalement. Au final, c’est pour ce genre de matches que nous nous entraînons chaque jour. Donc, nous sommes impatientes de relever ces défis.
On sait que Barcelone est une référence mondiale dans le football féminin. Selon vous, qu’est-ce qui manque encore au football portugais pour atteindre ce niveau ?
Pour être honnête, il reste encore beaucoup à faire, ce qui est normal quand on commence à se développer. Le championnat espagnol a aussi débuté à un niveau plus bas, mais il a beaucoup progressé. Je pense que le Portugal doit investir davantage dans le football féminin. Au Benfica, au Sporting, au SC Braga, on voit déjà des progrès et un vrai engagement pour la discipline, mais il nous faut plus d’équipes fortes pour rendre la ligue plus compétitive et attirer de meilleures joueuses. C’est un signe positif que le Sporting soit aussi performant en compétitions européennes, car c’est bénéfique pour le football portugais. Les matches internationaux aident les joueuses à progresser. Il y a encore une grande différence avec la ligue anglaise ou allemande, mais il faut continuer à investir dans les infrastructures et le développement des joueuses. Nous sommes sur la bonne voie, mais il faudrait peut-être accélérer pour ne pas perdre le contact avec les meilleurs championnats européens.
- C’est votre troisième saison au Benfica. Comment vous sentez-vous au club et dans la ville de Lisbonne ? Et comment progresse votre portugais ?
Mon portugais s’améliore. Ce n’est pas encore suffisant pour une conférence de presse, mais pour les expressions du football, je comprends déjà beaucoup de choses. Je n’aime pas trop parler, par contre. Mais c’est un immense honneur de jouer pour le Benfica, de représenter le club en Ligue des champions. Ce sont de grands matches, ceux dont on rêve enfant. C’est incroyable d’être à l’Estádio da Luz et d’entendre l’hymne de la Ligue des champions. J’adore le Benfica, c’est le plus grand club du Portugal et on le ressent grâce au soutien des supporters.
- Enfin, selon vous, dans quel domaine le Benfica peut-il surprendre Barcelone ?
Je pense que nous avons déjà montré cette saison que nous sommes très solides défensivement. Nous encaissons peu de buts. C’est là que nous sommes très fortes. Ensuite, il faudra jouer vite vers l’avant, car je pense que la seule façon de battre Barcelone, c’est de profiter des moments où elles ne sont pas bien organisées. Toutes les équipes connaissent des phases de désorganisation et il faut saisir ces occasions, jouer rapidement. Voilà : être très agressives en défense et garder l’équipe soudée. Ce sera très difficile, mais ce sera un match très formateur pour apprendre et voir où nous en sommes.