Plus

Jackie Groenen (PSG) : "C'est toujours une bataille face à Wolfsburg"

Jackie Groenen avec le PSG.
Jackie Groenen avec le PSG.Cyril Lestage/Profimedia

Invitée par l’UEFA à répondre aux questions des journalistes avant le coup d’envoi de la saison de Ligue des champions du Paris Saint-Germain, la milieu de terrain néerlandaise Jackie Groenen s’est confiée sur ses ressentis de début de saison, son impatience de retrouver une compétition que le club parisien n’a pas disputé la saison passée et sur les ambitions du jeune effectif du PSG.

En termes de préparation mentale et physique, comment abordez-vous la prochaine saison de Ligue des Champions, surtout au regard de la saison dernière, où vous n’aviez pas disputé la compétition ?

Oui, je pense qu’on a évidemment un peu raté le coche la saison dernière. Je n’ai même pas pu jouer un seul match, car j’ai manqué le premier match de qualification et nous ne nous sommes pas qualifiées par la suite. Donc c’était une année sans beaucoup de matchs de Ligue des Champions, et nous sommes très enthousiastes à l’idée de revenir dans la compétition. Nous sommes ravies de jouer contre de grandes équipes. Je pense que tout le monde a un tirage difficile maintenant en Ligue des Champions. Il n’y a plus de tirage facile, mais nous sommes vraiment excitées de jouer contre de très grands adversaires, à domicile et à l’extérieur. J’ai vraiment aimé le format utilisé chez les hommes la saison dernière, donc je suis très contente qu’il soit adopté pour nous aussi maintenant et qu’on puisse voir comment cela se passe. Nous sommes très impatientes de rejouer en Ligue des Champions.

Et selon vous, qu’est-ce qui sera crucial pour que le PSG montre plus de constance et de résilience dans cette phase de ligue, qui est différente d’une phase de groupes ?

Oui, c’est très différent, il faut regarder chaque match pour ce qu’il est. Nous avons des adversaires très différents, avec des styles de jeu très variés. Donc il s’agit simplement d’aborder les matchs un par un, sans trop se projeter, en travaillant vraiment au jour le jour. Et je pense que c’est quelque chose sur lequel nous avons travaillé cette année : avoir la patience de voir ce que nous pouvons construire et la patience de voir jusqu’où cette équipe peut aller. Nous progressons, et je suis très enthousiaste à l’idée de voir comment nous jouons et comment nous tenons face à ces équipes fortes. Cela dit, nous sommes aussi une équipe qui a déjà joué la Ligue des Champions à un haut niveau les années précédentes. Donc nous savons ce qu’on attend de nous et où nous voulons aller. Maintenant, c’est à nous d’apporter ce niveau à chaque match contre une grande équipe, et nous espérons y parvenir.

Vous faites partie des rares joueuses actuelles du PSG qui ont affronté Wolfsburg en quart de finale en 2023, où vous aviez perdu. Quels souvenirs gardez-vous de ce match et quelles leçons en tirez-vous ?

Je crois que j’étais malade pour le match retour. Je me souviens du match à domicile, et j’ai souvent affronté Wolfsburg quand je jouais à Francfort auparavant. Et ce que je sais de Wolfsburg, c’est qu’en général, c’est une équipe très efficace, très directe dans son jeu, très physique, qui trouve rapidement le chemin du but. C’est une équipe très directe. C’est toujours une bataille contre Wolfsburg. Il faut être prête à chaque minute du match. Je me souviens aussi du match que j’ai joué au Parc des Princes : leur intensité physique, leur agressivité vers le but étaient très fortes. C’est quelque chose pour lequel il faut être prêtes.

Les deux équipes, PSG et Wolfsburg, ont beaucoup changé cet été. Il y a beaucoup de jeunes joueuses dans les deux effectifs. Vous êtes une joueuse expérimentée, comment pouvez-vous faire la différence et aider ces jeunes joueuses à s’imposer face à une équipe habituée à jouer la Ligue des Champions ?

Je pense qu’apporter un peu d’équilibre est important quand tu joues avec beaucoup de jeunes joueuses autour de toi. Elles sont très rapides, très enthousiastes, toujours prêtes à jouer. Et je pense que parfois, apporter un peu de calme au jeu, un peu d’équilibre dans ce qu’on fait, pour ne pas partir à l’assaut en permanence, ça aide un peu. C’est quelque chose que j’essaie de faire, de presque les ralentir un peu pour qu’on puisse mieux poser notre jeu. Mais c’est aussi un aspect très excitant de notre jeu, car nous avons tellement de joueuses qui veulent aller de l’avant, avec une très bonne technique, un bon équilibre, et un super état d’esprit. Donc je pense que ce sera un match très intéressant. Nous sommes deux équipes en reconstruction, donc ce sera un match très intéressant à voir, et j’espère que beaucoup de gens viendront nous voir.

Quelle nouvelle joueuse vous a le plus impressionnée ?

Oh, nous avons tellement de très, très bonnes joueuses. Je suis très heureuse de voir Olga arriver. Elle est de retour après une blessure en début de saison, et elle revient cette semaine. Nous avons aussi de jeunes joueuses de 17 ou 18 ans qui sont déjà excellentes, donc… Nous avons beaucoup de très bonnes recrues : Rashidat (Ajibade), par exemple, est très rapide sur l’aile et nous apporte des options supplémentaires en attaque. C’est une équipe qui paraît assez nouvelle, nous avons beaucoup restructuré. Cela prend un peu de temps, mais c’est la patience que nous devons avoir, et c’est très excitant. C’est une équipe très stimulante dans laquelle jouer.

Le dernier match, contre OL Lyonnes, a été une défaite difficile. Pensez-vous que cette jeune équipe est prête à performer en Ligue des Champions ?

Oui, je pense. Nous avons vécu une défaite difficile, mais cela fait aussi partie du jeu. Cela fait partie de la phase dans laquelle nous sommes actuellement. Et comme je l’ai dit, il faut avoir la patience de trouver les bons matchs et les bons moments pour performer cette saison. Et ce n’est pas un problème.

Pouvez-vous nous raconter quelle est l’ambiance au sein du club après la victoire de l’équipe masculine en Ligue des Champions la saison dernière ? Et y a-t-il une nouvelle détermination chez les féminines pour égaler cet exploit ?

Je n’étais pas au stade parce que nous préparions l’Euro, et nous étions en stage avec l’équipe nationale à ce moment-là. J’ai donc regardé le match dans ma chambre avec la sélection. L’ambiance au club est bonne. Évidemment, l’équipe masculine a très bien joué. Ils nous impressionnent beaucoup. Ils ont aussi changé leur manière de jouer, ils ont modifié beaucoup de choses en interne. C’est une vraie équipe, très soudée, et c’est une inspiration pour nous. Ils nous inspirent dans ce que nous voulons faire aussi. C’est très agréable à voir : quand les hommes réussissent, tu veux faire partie de cette dynamique et faire les mêmes choses.

Quand vous avez signé à Paris, l’un de vos principaux objectifs était de gagner beaucoup de trophées, mais en trois saisons vous n’avez remporté qu’un seul titre, la Coupe de France. Est-ce suffisant pour une équipe comme le PSG ?

Je pense que nous sommes à un stade différent maintenant par rapport au moment où j’ai signé. Pour moi, j’ai beaucoup appris ici, je suis très heureuse, et j’aime vraiment mon football. Donc, est-ce suffisant ? Le club peut en décider, et vous pouvez aussi en juger. Mais pour moi, je me sens bien.

Jackie Groenen sous le maillot de Manchester United
Jackie Groenen sous le maillot de Manchester UnitedMark Fletcher, MI News & Sport / Alamy / Profimedia

Vous qui avez joué à Manchester United allez disputer le tout premier match de Ligue des Champions féminine à Old Trafford. Est-ce un match dont vous avez beaucoup parlé avec Mary Earps ?

Oui, bien sûr. Et je suis très excitée. Je suis très heureuse de retourner à Manchester, ça a toujours été comme une deuxième maison pour moi. Donc jouer contre une équipe qui me tient à cœur est toujours un moment spécial. C’est toujours un match particulier, qui me donne un petit supplément de motivation. Et le fait de jouer à Old Trafford rend le moment encore plus beau. Je suis vraiment impatiente, ma famille a déjà réservé un hôtel près de là où je vivais, pour qu’ils puissent revivre un peu l’expérience d’avant. C’est une grande chose pour nous, et je suis très heureuse d’y retourner, impatiente de voir les supporters et de revoir certaines personnes.