Ça fait longtemps que vous n'êtes pas retournée en France. Vous avez hâte ?
Évidemment, mon deuxième pays me manque beaucoup. Mais oui, bien sûr, Paris est très différent des villes où j'ai eu l'habitude de vivre. Mais c'est toujours un bon moment, surtout quand on joue au Parc des Princes. Je pense que c'est l'un des meilleurs terrains au monde. Donc oui, ça va être un match spectaculaire à jouer, à vivre. Je suis très impatiente de respirer à nouveau l'air français. Nous avons eu quelques discussions avec les Allemandes ici ces derniers mois pour savoir quel pays avait les meilleures boulangeries. J'espère donc pouvoir bien représenter la France ces prochains jours et leur montrer que la France a effectivement le meilleur pain.
Est-ce que vos anciennes coéquipières de Lyon ont prévu de venir vous voir ?
Elles jouent à la Juventus mercredi. Je suppose donc que jeudi, elles vont beaucoup récupérer, puisqu'elles ont aussi des matchs ce week-end. Puis ensuite c'est la trêve internationale. Malheureusement, nous n'avons donc pas beaucoup de temps pour nous voir. Même lorsque nous avons un jour ou deux de repos, nous nous concentrons toujours sur la récupération. Donc non, je serais très surprise de voir quelqu'un là-bas. Mais je suis impatiente de revoir d'anciennes coéquipières à Paris, comme Griedge Mbock. Ce sera un match sympa et ce sera sympa de revoir des visages familiers.
Vous avez souvent battu le PSG avec Lyon, vous en avez parlé avec votre coach et vos coéquipières ? Comment vous jugez cette équipe ?
Je pense que je connais très bien le PSG, évidemment. Mais je pense que cette année, c'est une équipe différente. Elles ont eu beaucoup d'entraîneurs différents ces quatre ou cinq dernières années. Donc, leurs tactiques, leur technique ont changé, et il y a eu beaucoup de rotations au niveau des joueurs, même par rapport à l'année dernière, lorsque nous les avons affrontés avec Lyon. Le noyau du PSG reste le même en défense, dans le sens où c'est une équipe très axée sur le marquage individuel. Elles sont très bonnes en contre-attaque et très physiques, que ce soit au milieu de terrain ou à l'avant. Je n'ai donc pas grand-chose de nouveau à dire que les joueuses ne savent pas déjà pour avoir joué contre la France lors de la dernière trêve internationale. Et elles ont joué contre le PSG l'année dernière ou il y a deux ans. Le monde du football féminin est si petit que tout le monde regarde tout le monde, tout le monde connaît tout le monde. Donc, même si j'ai joué contre elles plusieurs fois, je sais que toute l'équipe connaît ces joueuses, connaît cette équipe aussi. Je fais donc ma part pour leur donner les habitudes individuelles des joueuses que j'ai remarquées au fil des ans. Mais oui, elles savent déjà ce qu'elles doivent savoir.
Vous êtes sur une super dynamique en Ligue des champions. Vous pensez que ça vous a servi de prendre une claque en première journée face au Barça ?
Non, je ne pense pas que perdre aide vraiment dans ce sens. C'est évidemment une expérience. J'espère que cela nous aidera à l'avenir, mais non, je ne peux pas dire que cela ait été une bonne chose pour nous, surtout quand on regarde le nouveau format de la Ligue des champions et que chaque but compte. Nous savons donc que cela nous a vraiment fait mal. Je pense que c'est quelque chose que nous retenons, à savoir que chaque match et chaque point comptent vraiment pour aller de l'avant en raison de cette différence de buts. Surtout face à Arsenal en deuxième période, quand nous avons réussi à renverser la situation. Je pense que passer d'un match comme celui contre le FC Barcelone à un match comme celui contre Arsenal, où on a battu le vainqueur de la Ligue des champions, a été important pour nous en termes d'émotions. Nous sommes des contenders, nous sommes là, mais nous pouvons aussi gagner. C'est quelque chose sur lequel nous travaillons beaucoup, dans le sens où lorsque vous entrez sur le terrain, vous savez que vous avez votre place et que vous pouvez battre n'importe quelle équipe. Nous sommes une équipe jeune, donc la confiance et l'expérience sont des choses qui doivent s'apprendre et s'acquérir dans des matchs importants comme celui contre Arsenal. Je pense donc que le match le plus important pour nous en Ligue des champions était celui contre Arsenal, avec ce retour de 2-0 à 3-2. Marquer trois buts contre Arsenal n'est pas facile. Donc, réussir à remporter une telle victoire, repartir avec six points lors de ces trois derniers matchs, c'est énorme.
Ça vous donne de la confiance pour ce match face au Paris Saint-Germain ?
Je sais que Paris n'a aucun point pour l'instant. Ce match va donc être très important pour elles aussi. C'est une équipe très physique, tout comme nous, c'est pourquoi ce match va être très intéressant à jouer et très important pour les deux équipes. C'est quitte ou double pour nous deux en ce moment en termes de trois points, donc tout va se jouer sur qui en voudra le plus à la fin.