À l’aller, l’OL a fait le travail et s’est imposé 2-1 à l’Emirates stadium, dans un match où les Gunners n’ont presque pas vu le jour. Pas une raison pour la Néerlandaise de 25 ans de prendre ce match retour à la légère : "Oui, nous avons un petit avantage mais je pense que nous sommes vraiment prêtes à démarrer le match comme s’il y avait 0-0. Nous devons jouer sur le fait que nous jouons à la maison. Nous savons ce que nous avons fait de bon et de mauvais lors du premier match donc on a travaillé cette semaine pour être meilleures dans ces domaines. J'espère que nous ferons un meilleur match et aurons un meilleur résultat."
Celle qui a grandi dans le Pays basque espagnol nourrit forcément des regrets de ne pas avoir vu son équipe l’emporter à Bilbao la saison passée, après une finale perdue 0-2 face au FC Barcelone. Et elle veut une revanche : "Je suis vraiment impatiente de remettre ce trophée entre nos mains. Je pense que l'équipe en a également envie et qu'elle travaille vraiment dans ce sens. Ce serait vraiment spécial. Et c'est pour cela que nous travaillons, parce que nous voulons ramener ce trophée."
Pour autant, pas question de penser à une hypothétique finale contre le FC Barcelone, les deux équipes étant pourtant très bien embarquées pour s’envoler vers Lisbonne après leurs succès lors des demi-finales aller. "Il est déjà difficile de penser à ce qui va se passer en demi-finale de la Ligue des champions, contredit Damaris Egurrola. Bien sûr, nous voulons être en finale. Bien sûr, le Barça veut être en finale. Mais Chelsea et Arsenal veulent aussi être en finale. C'est trop loin pour y penser."
Elle veut surtout éviter de penser à une éventuelle remontada d’Arsenal : "Nous avons beaucoup de joueuses qui ont vécu ce scénario à plusieurs reprises, moi aussi, et nous en tirons des leçons année après année. Je pense que l'expérience est contagieuse. Nous avons fait un bon match à l’Emirates, mais je pense que nous pouvons encore faire mieux."
Avant ce match retour, la numéro 13 lyonnaise se méfie de deux joueuses : Victoria Pelova et Mariona Caldentey : "Je partage l'équipe nationale avec Vicky (Pelova) et j'aime vraiment jouer avec elle parce que je pense qu'elle est très technique et qu'elle peut faire la différence. J'ai aussi beaucoup joué contre Mariona depuis l'âge de 16 ans. Elle était à Barcelone, moi à Bilbao. Nous nous connaissons donc bien sur le terrain. Ce sont deux joueuses clés qui peuvent faire la différence, parce qu'elles sont très, très bonnes techniquement."
Elle s’attend en tout cas à voir de nombreux supporters garnir les tribunes. Le club lui annonce plus de 20 000 personnes avant la rencontre et a mis en place une grosse communication autour de la rencontre, invitant même le DJ Feder pour un mix d’une heure après la rencontre. Des initiatives que salue Damaris Egurrola : "Lorsque nous avons plus de supporters, c'est mieux pour tout le monde, pour le football féminin, pour les supporters eux-mêmes, pour nous. Mais ce n'est pas de notre ressort. C'est le travail du club. Je pense qu'ils font du bon travail et j'espère que nous aurons un stade plein, comme nous l’aimerions."
"Même si le stade n'est pas plein, nous devons nous concentrer sur la victoire et espérer emmener tous ces supporters vers la finale, si nous y parvenons. Nous devons donc nous concentrer sur nos performances. Bien sûr, c'est utile d'avoir beaucoup de supporters derrière nous parce qu'ils sont toujours importants pour nous. Mais nous verrons bien. J'espère que nous pourrons également compter sur un grand nombre de supporters ce week-end."
Et si l’OL cherche à rameuter des supporters à l’international, il peut compter sur sa polyglotte, née en Floride d’une mère néerlandaise et d’un père basque. Pratique aussi pour discuter avec un vestiaire très cosmopolite : "Je peux parler cinq langues. Il ne me manque que le portugais pour pouvoir parler avec Tarciane. Sur le terrain, je communique normalement en français, mais si c'est adressé à quelqu'un qui parle anglais, c'est plus facile de communiquer en anglais. Avec Chris(tiane Endler) et Vanessa (Gilles), je parle en espagnol, avec Dan(iëlle Van de Donk), je peux parfois parler néerlandais… Mais principalement on échange en français, tout le monde a un assez bon niveau de français."