Il y a un peu plus de 63 ans, Marseille disputait son premier match continental… face à l'Union Saint-Gilloise. C'était en Coupe des villes de foire, une compétition disparue en 1971, remplacée ensuite par la Coupe de l'UEFA. À l'époque, les Phocéens avaient été éliminés par le club belge au cumul des deux matches disputés lors de ce premier tour (4-3).
Depuis, les deux formations ne se sont pas recroisées et ce match dans le cadre de la 6ᵉ journée de la phase de ligue de la Ligue des champions est l'occasion pour l'OM de remettre les pendules à l'heure.
"L'Union a gagné le championnat, c'est une belle équipe", a affirmé Roberto De Zerbi en conférence de presse lundi en évoquant l'adversaire du soir. Plus de 60 ans après la dernière confrontation, le club bruxellois est de retour au premier plan sur sa scène nationale. Actuellement en tête de son championnat, l'Union-Saint-Gilloise risque de poser des problèmes à ce collectif marseillais.
Une gestion des corps nécessaire ?
"Pour le moment ce n'est pas facile de changer. Mais il faut faire attention à l'énergie mentale. C'est difficile de jouer tous les trois jours, c'est ça le défi à relever. On doit bien jouer à chaque match", a déclaré De Zerbi.
Un constat qui soulève beaucoup de questionnements après la défaite à Lille ainsi que le match nul à domicile contre Toulouse. L'OM n'a pas eu les résultats voulus et ce n'est évidemment pas que la faute du calendrier. C'est le football, les hommes de Roberto De Zerbi auraient pu mieux faire.
Maintenant, il est certain qu'il y a une réflexion à avoir sur le déroulé des événements et l'enchaînement des semaines de compétition. Alors qu'il reste trois rencontres avant la trêve hivernale, l'objectif est de finir le plus fort possible avant de pouvoir se reposer. Une période qui va faire du bien à cet effectif – qui n'est pas réellement habitué à ce rythme intense entre la Ligue 1 et la Ligue des champions.
Mais la semaine passée, on a senti des Phocéens en gestion, comme s'ils savaient qu'ils devaient garder de l'énergie pour ce match européen ce mardi.
Que ce soit volontaire ou non, ce n'est pas étonnant de voir ce collectif être parfois à la peine, sans pouvoir enchaîner que des victoires. Dans le contenu, c'est parfois très bien, comme l'a relevé De Zerbi face à la presse lundi.
"Quelquefois on a bien joué sur quelques périodes cette saison (PSG, Lens, Newcastle), mais je souhaiterais que cela soit le cas sur la durée d'un match entier. Des fois on est moins bons, les absences de Traoré et de Gouiri ont un impact car aujourd'hui on n'a pas vraiment de numéro 10. Même en fonction de Greenwood, ça va dépendre du match et de la meilleure chose à faire. On fait au mieux pour modifier l'équipe, avec une défense à quatre ou à cinq en phase défensive."
Et il n'y a désormais pas d'autres choix que de réaliser une bonne prestation en Belgique ce mardi. Le rebond est attendu, car une nouvelle contre-performance viendrait ternir une dynamique globalement positive.
Pour cela, l'OM va devoir débuter le match avec les meilleures intentions possibles et surtout marquer rapidement. Cette saison, les Marseillais ont su le faire à plusieurs reprises et cela a très bien fonctionné. Prendre l'Union Saint-Gilloise à la gorge semble être le plan de jeu, mais De Zerbi a souligné le fait que ce sont aux joueurs de prendre leur destin en main.
"Marquer dès le début du match, ce sont des choses qui arrivent, ce n'est pas plus travaillé que cela. On est en plein d'enthousiasme, on attaque fort c'est une volonté mais parfois ça ne rentre pas. C'est la volonté des joueurs qui se retranscrit sur le terrain, je ne maîtrise pas cela."