Après la défaite à domicile contre l'Inter lors de la 1ʳᵉ journée de Ligue des champions, l'Ajax se rend au Vélodrome pour défier l'Olympique de Marseille. Un défi aux multiples enjeux qui pourrait bien les motiver suffisamment pour embêter les Phocéens.
L'Ajax vit une nouvelle période de transition depuis l'été dernier. Après le départ de Francesco Farioli à la suite de la conquête du titre d'Eredivisie manquée, c'est le défenseur central formé au club John Heitinga qui s'est assis sur le banc.
À 41 ans, il vit ses premiers mois en tant qu'entraîneur principal après avoir été entraîneur des jeunes au sein de l'académie ajacide entre 2016 et 2023, puis adjoint de David Moyes à West Ham (2023-2024) et d'Arne Slot à Liverpool (2024-2025). Il vient donc de vivre une saison exceptionnelle en Angleterre et le défi est complètement différent aux Pays-Bas.
International aux 87 sélections avec les Oranje durant sa carrière de joueur, il est un homme d'expérience. De plus, il connaît très bien la maison amstellodamoise. Un état de faits qui a poussé ses dirigeants à lui faire confiance à l'issue du dernier exercice. Pour le moment, le bilan n'est pas parfait, mais soulève surtout des inquiétudes dans le pays. Invaincu en Eredivisie après sept journées, l'Ajax ne se montre pas spectaculaire. En Ligue des champions, le club néerlandais a perdu d'entrée face à l'Inter devant son public (2-0).
Ce match à Marseille apparaît donc déjà important pour se rassurer. Certes, il reste encore du temps pour prendre des points dans cette phase de ligue, mais pour les Ajacides, cette rencontre était forcément cochée dans le calendrier au regard de l'adversité abordable.
"On est là pour un résultat, mais ce sera un match difficile. Les Marseillais ont de la vitesse en attaque, comme on l'a vu contre le Paris Saint-Germain et le Real Madrid", a tout de même déclaré Heitinga en conférence de presse lundi.
Une équipe qui se cherche encore…
"Nous devrons vraiment être performants balle au pied, et nous savons tous que ce sera un excellent test", a ajouté l'entraîneur néerlandais.
L'Ajax sait donc qu'il ne faudra pas se faire surprendre par l'enjeu et le public du Vélodrome qui va soutenir les Phocéens dès la première seconde de jeu. Il y a deux ans, en phase de groupes de Ligue des champions, l'OM avait accueilli cette même équipe et le début de rencontre avait été complètement dingue avec quatre buts inscrits après trente minutes de jeu (4-3 score final). Heitinga a parfaitement conscience de ce que représente l'enceinte marseillaise.
"Je n'ai jamais joué ici, mais je suis curieux. J'en ai beaucoup entendu parler (le Vélodrome). Bolo Zenden m'a dit que ça pouvait chauffer ici. On sera là, concentré et bien conscient que l'OM aura un 12ᵉ homme", a-t-il confié à la presse.
Maintenant, outre cet aspect psychologique très important, il reste le jeu où l'Ajax devra dominer son adversaire au moins dans les deux surfaces pour espérer repartir avec un résultat positif.
Sans particulièrement briller, les Amstellodamois se sont imposés en championnat samedi dernier face au NAC Breda (2-1) pour le compte de la 7ᵉ journée. Au classement, ils sont 3ᵉˢ à un petit point du PSV Eindhoven et trois du leader Feyenoord. Et globalement, il y a encore trop peu de continuité dans ce collectif pour faire vraiment peur aux adversaires. "C'est toujours une question de hauts et de bas. Nous avons de bonnes périodes, de bons moments, entrecoupés de périodes moins réussies. Mais c'est aussi inhérent à une nouvelle équipe et à un nouveau staff technique", a d'ailleurs reconnu Steven Berghuis lundi.
Mais bien que l'Ajax semble plus faible qu'il y a deux ans, l'OM doit se méfier d'un grand d'Europe qui peut se réveiller au moment le plus inattendu.
Arrivé cet été, le meneur de jeu israélien de 21 ans Oscar Gloukh pourrait avoir la responsabilité de mener la charge, alors qu'Heitinga devrait aussi faire confiance à des joueurs expérimentés.