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Dembélé, la fièvre monte avant Manchester City

Dembélé face à Sainté.
Dembélé face à Sainté.MUSTAFA YALCIN/Anadolu via AFP

Victime d'un virus grippal qui l'a privé de deux matches consécutifs, Ousmane Dembélé est attendu ce mercredi (21h00) face à Manchester City en Ligue des champions pour être le guide de l'attaque parisienne comme il l'est depuis le début de l'année.

Longtemps critiqué pour son inefficacité chronique et son incroyable faculté à gâcher des occasions toutes faites, le N°10 semble métamorphosé : il en est déjà à 11 buts avec le PSG (et 7 passes décisives), juste derrière Bradley Barcola (12), qui sort d'une période de disette de douze matches sans marquer.

Statistiquement, l'attaquant de 27 ans devrait ainsi réaliser sa meilleure saison en club, car il n'a dépassé que deux fois onze buts : c'était avec Rennes en 2015-2016 (12 en championnat) et avec Barcelone en 2018-2019 (14 toutes compétitions confondues).

L'année 2025 a d'ailleurs débuté en fanfare pour le champion du monde 2018, auteur du but vainqueur le 5 janvier à Doha lors du Trophée des champions remporté face à Monaco (1-0), puis d'un doublé face à Saint-Étienne le week-end suivant (2-1). Inarrêtable, il a marqué lors de ses quatre derniers matches.

Lancé pleinement dans sa saison, l'ancien Barcelonais, placé soit sur le côté droit ou dans l'axe en faux N°9, est devenu en quelques semaines le fer de lance du secteur offensif parisien en championnat.

En revanche et malheureusement pour Paris, il reste toujours muet en Ligue des champions, hormis une passe décisive, et doit donc hausser son niveau sur la scène européenne.

Ce mercredi au Parc des Princes, il devra faire preuve de toute son agilité et recourir à son éventail de dribbles déroutants pour percer la défense de Manchester City, comme il sait désormais le faire en Ligue 1. Il est d'autant plus attendu qu'il avait raté son premier choc de la saison contre Arsenal et avait été expulsé face au Bayern.

"Des Patek et des Rolex"

Dès cet été, marqué par le départ de Kylian Mbappé, meilleur buteur de l'histoire du club, Ousmane Dembélé avait en tête de devenir l'attaquant N°1 du PSG.

"J'ai fait un pari avec des amis sur un nombre de buts. Il y a quelque chose à gagner en plus. Des Patek et des Rolex (des montres de luxe) ! Donc j'espère que je vais mettre beaucoup de buts", expliquait l'attaquant il y a plusieurs jours en zone mixte.

Mais à l'automne, son objectif a été freiné par des tensions qui sont nées entre lui et Luis Enrique après sa non-convocation pour le choc face à Arsenal (défaite 2-0) en Ligue des champions, à cause d'un retard à l'entraînement et d'un "problème d'engagement".

À la suite de cette sanction, leur lien s'est quelque peu distendu, selon une source proche du club, et de nouvelles dissensions ont ressurgi après l'exclusion du Français face au Bayern Munich (défaite 1-0), considérée par le coach comme une "grave erreur envers le collectif".

"Comme il l'a dit en conférence de presse, on n'est pas des frères, ce n'est pas mon père. On n'est pas 'bro' (diminutif du mot anglais brother signifiant frère, NDLR)", a-t-il glissé au mois de décembre.

"C'est une relation entraîneur-joueur. Je le connais depuis un peu plus longtemps. On essaie de tout faire pour que le Paris Saint-Germain grandisse, gagne des titres, joue bien et fasse plaisir à tout le monde", a ajouté l'ancien Rennais.

"Dembélé, je le vois comme toujours. Je le connais très bien, cela fait des années que je le connais. Je l'ai toujours défendu en tant que joueur. C'est une personne très sympathique. À partir de là, je veux qu'Ousmane donne la meilleure version de lui-même", avait de son côté détaillé Luis Enrique il y a quelques semaines.

Absent lors du match de Coupe de France contre Espaly (4-2) et face à Lens samedi dernier (2-1), Dembélé a repris l'entrainement lundi et semble débarrassé de son fichu virus. À temps pour défier le City de Pep Guardiola.