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Dembélé et Vitinha, réveil espéré pour exister à Londres contre Arsenal

Dembélé et Vitinha à Stuttgart en janvier.
Dembélé et Vitinha à Stuttgart en janvier.FRANCK FIFE/AFP
Moins fringants depuis plusieurs semaines, l'attaquant Ousmane Dembélé et le milieu Vitinha doivent prendre leurs responsabilités de leaders du PSG dans le défi contre Arsenal, ce mardi à Londres (21h00) en demi-finale aller de Ligue des champions.

Ousmane Dembélé, le "plaisir" de la statistique

L'attaquant a surpris l'Europe depuis la mi-décembre avec sa nouvelle qualité de buteur, lui qui était jusque-là connu pour ses dribbles virtuoses et sa maladresse dans le dernier geste. Il a inscrit 27 buts depuis son replacement en numéro 9 par l'entraîneur Luis Enrique. Aucun attaquant n'a fait mieux en Europe sur la même période.

Mais Dembélé marque le pas depuis le 1ᵉʳ avril, date de ses deux derniers buts, contre Dunkerque en Coupe de France (4-2). Tirs forcés ou non cadrés, choix moins judicieux : l'international français a semblé se dérégler aussi vite qu'il s'était réglé.

La gestion parcimonieuse de Luis Enrique – remplaçant contre Saint-Etienne, Angers et Le Havre et un remplacement précoce à Nantes – l'explique en partie. Mais le coach reste droit dans ses bottes et estime que l'équipe est prioritaire : "Chacun gère ses émotions comme il le peut (...) Si un joueur se frustre, pour moi ça n'a pas d'importance."

Sans évoquer le Ballon d'or – qu'il a sans doute dans un coin de la tête –, Dembélé a néanmoins confié vouloir désormais soigner ses statistiques : "On m'a rabâché toute ma carrière d'être plus décisif. J'essaie de toujours l'être, je prends énormément de plaisir à être décisif".

"C'est un objectif de marquer et faire marquer, c'est là où on voit les grands joueurs", a-t-il insisté. "Le coach me dit de montrer l'exemple, c'est ce que je fais sur le terrain." À lui de jouer ce mardi.

Pour son coéquipier Vitinha, Dembélé – absent en octobre lors de la défaite 2-0 contre Arsenal à cause d'un problème de comportement –, "est un joueur vital pour nous. On va tout faire pour l'aider et il va tout mettre en œuvre pour qu'on gagne ce match".

Vitinha, maestro qui en fait trop ?

Luis Enrique agite les bras, fou furieux, en direction de Vitinha. Le milieu a fait le dribble de trop et perdu le ballon contre Nantes, mardi. Sermon supplémentaire du coach lorsque l'action aboutit à l'égalisation nantaise. La scène est rare mais elle symbolise le coup de moins bien du Portugais, taulier du milieu parisien depuis l'arrivée de Luis Enrique à l'été 2023. Sans le nommer, l'entraîneur dira après le match que le PSG a payé une "exagération".

Il y a depuis quelques matches, chez Vitinha, moins de justesse dans les choix. À Villa Park, alors que le PSG menait 5-1 dans la double confrontation en quart de finale contre Aston Villa, le numéro 17 a été l'un des principaux responsables de la remontée inachevée des Anglais (défaite 3-2). Il a alors oublié son football de distribution et de contrôle, depuis la pointe basse du milieu, pour préférer reculer et subir.

Fidèle à sa stratégie de communication qui louange un joueur en difficulté et veille à maintenir sous pression un joueur en forme, Luis Enrique a répondu par une pirouette à une question inquiète de la presse : "Vitinha est l'un des meilleurs joueurs du monde à son poste. Je ne vois pas deux joueurs meilleurs que lui".

Paris aura besoin que cette affirmation se confirme pour espérer le succès contre Arsenal. Pour cela, ses deux leaders devront rehausser leur niveau dans les duels et le pressing.

Selon le statisticien Opta, Dembélé est passé de 46,7 % de duels gagnés (entre janvier et mars) à 38,7 % (depuis fin mars) et Vitinha de 57,7 % à 33,3 %.

"J'ai été moins bien, mais je ne trouve pas que c'est la fatigue, il ne faut pas trop penser à cela. Je pense que c'est humain, cela arrive parfois. Et je vais tout faire demain pour être à 100 % et aider l'équipe", a assuré lundi le Portugais.