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D'abord impérial, puis surclassé, le PSG passe tout de même en demie de Ligue des Champions

Il aura fallu cravacher.
Il aura fallu cravacher.FRANCK FIFE / AFP
Après avoir mené 2-0, Paris a totalement perdu les pédales au retour des vestiaires, passant proche de se faire entraîner en prolongation, mais a finalement sauvegardé l'essentiel : la qualification. Direction les demies pour le PSG, qui aura toutefois énormément de leçons à tirer de cette défaite à Aston Villa.

Ballotage favorable pour le Paris Saint-Germain en vue de rejoindre le dernier carré de la Ligue des Champions. Après une victoire de deux buts au Parc des Princes à l'aller, le PSG se déplaçait à Birmingham pour finir le travail. Mais il fallait tout de même se méfier, car Aston Villa allait certainement tout tenter pour renverser la situation. 

Sous une pluie battante, les Villans mettaient d'entrée la pression sur corner, mais surtout, ils tentaient de s'imposer physiquement, voire même de faire mal. Une stratégie risquée, qui laissait des espaces en contre. Et c'est sur l'un de ces ballons que Bradley Barcola s'échappait sur la gauche, et même si le centre manquait de précision, la défense s'emmêlait les crayons, ce qui profitait à Achraf Hakimi, qui ne manquait pas la cible (11ème). 

Le plus dur était fait. Et Aston Villa se voyait bien sonné par ce but. Néanmoins, cela ne durait pas, et la pression revenait sur la cage de Gianluigi Donnarumma, qui sortait une première parade devant Pau Torres, bien servi par... Vitinha (19ème). Puis Morgan Rogers faisait danser le tango à Pacho avant de rater le cadre de peu. Mais ce PSG, qui paraissait fébrile en défense, se montrait clinique en attaque, et un contre magistral voyait Nuno Mendes exploiter la supériorité numérique avec l'aide du poteau et clore les débats (28ème).

Vraiment ? On sentait poindre un brin de suffisance dans le jeu parisien, ce qui donnait lieu à quelques situations chaudes dans la surface, mais surtout, on voyait Villa combiner trop facilement. Et quand Youri Tielemans était trouvé dans la surface, sa frappe était déviée par Pacho dans les cages d'un Donnarumma impuissant (35ème). Cela relançait une phase de domination des locaux, mais pas assez pour faire réellement douter le PSG, dominateur et qualifié à 99% à la pause (1-2).

On s'attendait tout de même à une nouvelle charge des Villans au retour des vestiaires. Encore une fois, la défense ne transpirait pas la sérénité, mais Donnarumma faisait l'arrêt qu'il fallait devant Marcus Rashford (52ème). Mais il ne pouvait rien quand John McGinn allumait de l'extérieur de la surface pour trouver la lucarne parisienne et réellement rallumer l'espoir sur le terrain et dans les tribunes (55ème).

Il fallait éteindre l'incendie, ce dont se chargeait Donnarumma sur une ogive de Rashford. Mais la défense avait pris l'eau, et Rashford se promenait dans la défense avant d'offrir un centre en retrait parfait à Ezri Konsa, qui fusillait le portier italien pour déclencher la folie dans le stade (58ème). Paris avait disparu, sauf Donnarumma qui sortait encore une parade quatre étoiles sur une tête de Tielemans. Au milieu de la tempête, Ousmane Dembélé rapportait enfin le danger dans la surface anglaise, mais cela semblait bien trop peu pour inverser le momentum. 

Sur un fil, le PSG s'en remettait à Donnarumma, qui sauvait le coup devant Marco Asensio (70ème). Paris tenait, mais il ne manquait qu'un but pour envoyer tout le monde en prolongation. Le prochain but allait décider du sort du match, Dembélé passait proche sur une rare percée, et Paris retrouvait un peu d'allant, d'autant que Villa avait quelque peu baissé de pied. Hakimi, bien lancé sur son aile, manquait lui aussi l'occasion de plier les débats définitivement (83ème).

Puis c'est Désiré Doué qui butait à son tour sur Martinez. Mais Aston Villa n'avait plus rien dans les chaussettes, et n'allait plus parvenir à réellement faire trembler la défense visiteuse, un dernier sauvetage de Pacho libérant enfin Paris. Le PSG s'incline 3-2 mais qu'importe en réalité : les Parisiens verront bien le dernier carré de la Ligue des Champions. C'est le point positif du soir. Pour le reste, il y aura beaucoup à dire sur le match et le moment de trouble vécu par le club de la capitale. Il faudra régler cela pour viser la victoire finale... 

Homme du match Flashscore : Gianluigi Donnarumma