Mathématiquement, rien n'allait être scellé ce soir. Mais en cas de victoire au Stade du Roudourou, le Stade Brestois pouvait mettre un pied et plusieurs orteils en barrages de Ligue des Champions. Néanmoins, cela impliquait de battre le PSV, grand habitué des joutes européennes, dans un match qui avait tout du piège malgré l'aisance bretonne dans cette compétition.
Fidèle à son état d'esprit, et malgré une équipe quelque peu expérimentale, Brest a tenté d'entrée de jeu de de projeter vers l'avant. Mais c'est le PSV qui avait le contrôle du ballon, et qui faisait trembler le public une première fois sur une frappe en première intention de Malik Tillman bien sortie par Marco Bizot (12e). Dès lors, les Néerlandais dominaient dans l'entrejeu, et le portier breton devait sortir le grand jeu sur une reprise à bout pourtant signée Olivier Boscagli (19e).
Mais Brest se plaisait à opérer en contre, et en trois passes, Mahdi Camara se retrouvait à l'entrée de la surface, sans cadrer sa frappe cependant (21e). Néanmoins, le PSV multipliait de son côté les corners, et les occasions avec une frappe juste à côté de Johan Bakayoko (24e). Hormis une frappe de Mama Baldé, Brest avait globalement du mal à se montrer réellement dangereux dans la première demi-heure, et voyait encore Bizot sauver le coup devant Luke de Jong (30e).
Dès lors, on craignait vraiment le pire pour cette équipe de Brest, en panne de solutions offensives. Elle pouvait néanmoins compter sur Bizot, qui sortait une nouvelle parade 4 étoiles sur une tête de de Jong (39e). Mais cette équipe est décidément spéciale, et alors qu'on approchait de la mi-temps, un coup franc lointain était dévié par la ruse de Mama Baldé, pour Julien Le Cardinal, oublié au deuxième poteau, qui fusillait Walter Benítez et permettait aux siens de mener contre le cours du jeu à la pause (1-0).
Dès lors, quelle attitude adopter pour les Bretons ? La réponse est donnée après 40 secondes, quand Baldé manque le doublé d'un cheveu après avoir mis deux défenseurs dans le vent, avant de rater la cible de nouveau 5 minutes plus tard. Des occasions manquées qui manquaient justement de coûter cher, quand Ismael Saibari, devant une défense restée béate, fracassait le poteau d'un Bizot battu (57e).
Le début d'une nouvelle séance de domination néerlandaise, qui trouve son paroxysme sur un pénalty sifflé mais annulé par la VAR (67e) alors que le momentum était prêt à être inversé par le PSV. Dans la foulée, une frappe contrée de Kamory Doumbia manquait de tromper Benítez. Le match sentait le KO, et Mathias Pereira Lage, lancé en profondeur, dribblait le portier adverse mais se fermait trop l'angle (70e).
Le match devenait alors totalement fou, Pereira Lage voyant sa frappe à bout portant miraculeusement sortie par Benítez, avant que dans la foulée, Ricardo Pepi n'enrhume son défenseur pour voir Bizot dévier son envoi sur le poteau (77e). La fin de match était néerlandaise, bardée de centres et de situations chaudes, mais Brest, avec une solidarité à toute épreuve, repoussait tous les assauts du PSV pour tenir ce but d'avance dans une ambiance de feu, impressionnant par sa maîtrise des moments chauds.
Brest s'impose donc 1-0 et, avant le reste de cette sixième journée, est provisoirement 5e de cette poule unique de Ligue des Champions. Encore une victoire homérique, encore une preuve que les Bretons sont au niveau. En théorie, un point sur les deux dernières journées suffira pour assurer à minima les barrages. Mais pourquoi ne pas viser le Top 8, quand on voit les montagnes que le Stade Brestois est capable de déplacer en Europe cette saison ?
Homme du match Flashscore : Julien Le Cardinal