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Avec un cœur énorme, le PSV terrasse la Juventus en prolongation et passe en 8es

Noa Lang et le PSV l'ont fait !
Noa Lang et le PSV l'ont fait ! NICOLAS TUCAT / AFP

Il aura fallu attendre les prolongations, mais le PSV a fini par faire plier la Juventus dans un match qui a fini par décoller après une première période morose. Direction les 8èmes de la Ligue des Champions pour les Néerlandais.

Le duel le plus indécis de la soirée de Ligue des Champions avait sans doute lieu au Philips Stadion. Battu d'un but à l'aller, le PSV entendait bien profiter de l'avantage du terrain pour renverser la situation. Mais la Juve, plus rompue aux joutes européennes, et donc en ballotage favorable, n'allait certainement pas s'en laisser conter aussi facilement. De quoi promettre du suspense, et, on l'espérait, du spectacle. 

Et forcément, on était déçus en début de match. Le PSV mettait une pression relative, mais ne cherchait pas réellement à emballer le match. La Juve faisait bloc mais perdait sur blessures en 10 minutes Renato Veiga, élément clé de sa bonne passe. Les occasions tardaient à venir, même si les Turinois, sur un contre ultra rapide, voyaient Randal Kolo Muani ne pas cadrer sa tête au quart d'heure de jeu. 

La Juve était dangereuse en contre, mais c'est sur une lourde frappe de Andrea Cambiaso qu'elle se créait sa meilleure occasion (29e). En défense, la Vieille Dame cadenassait les débats, et le PSV ne parvenait pas à apporter le danger. Et sur une action confuse et une passe déviée de Teun Koopmeiners, Kolo Muani manquait ee peu le cadre (34e). C'était à peu près tout pour une première période dans laquelle le PSV n'avait pas cadré le moindre tir. 

Les Néerlandais tentaient de redresser le tir en allant s'installer dans la surface italienne, ce qui manquait de porter ses fruits rapidement sur des tentatives de Ivan Perišić puis Noa Lang. Le match semblait alors s'emballer, Kolo Muani mettant à contribution Walter Benítez (51e), et cette période allait enfin amener l'ouverture du score sur une ouverture magique de Lang pour Ivan Perišić, dont l'enchaînement contrôle - frappe pouvait être montré dans les écoles de foot (53e). 

Dans la foulée, le PSV manquait d'enfoncer le clou sur une frappe de Lang. Puis une tête de Luke de Jong était sauvée sur sa ligne par Federico Gatti. À l'heure de jeu, la Juve avait la tête sous l'eau, mais lors d'une rare incursion dans la défense, trouvait la faille sur un ballon renvoyé dans l'axe que Timothy Weah propulsait dans les filets à vitesse Grand V (65e).

Le coup était rude pour le PSV qui ne désarmait pas, mais on sentait cependant qu'il pouvait avoir laissé passer sa chance. Les attaques étaent soudainement désorganisées, la circulation de balle moins fluide. Mais le coeur, lui, restait présent, et il suffisait d'un ballon qui traîne dans la surface après un contrôle bizarre de Luke de Jong pour que Ismael Saibari se jette dessus et fusille Michele di Gregorio (77e). Égalité parfaite, direction les prolongations ?

Le PSV faisait tout pour éviter cet état de fait, Saibari puis Lang mitraillant la cage turinoise. La Juve faisait le dos rond, mais di Gregorio se montrait impeccable, et finalement, tout le monde partait pour 30 minutes de plus. Et la prolongation commençait sur le même tempo, le portier turinois sortant d'entrée le grand jeu face à Saibari. Mais il ne pouvait rien quand sa défense s'emmêlait les crayons, et qu'il repoussait la frappe de Johan Bakayoko sur Ryan Flamingo, qui envoyait virtuellement les siens en 8e de finale (98e). 

La Juve avait cette fois pris un coup sur la tête. Certes, Nicolo Savona menaçait de nouveau la cage néerlandaise, mais en position de hors-jeu. Saibari manquait même de tuer le suspense, mais n'appuyait pas assez sa frappe. Le match devenait alors fou, un centre fuyant voyant Dusan Vlahovic toucher le poteau,  et à 15 minutes du terme, on avait l'impression que la rencontre n'avait pas encore rendu son verdict. 

La Juve lançait alors son baroud d'honneur. Notamment par le biais d'un Képhren Thuram incisif, qui passait en revue toute la défense du PSV mais envoyait son ballon dans les nuages. Guus Til passait même proche de finir le travail mais butait sur di Gregorio, heureusement sans conséquence. Le PSV s'impose donc 3-1 et verra les 8èmes de finale, une qualification méritée pour l'équipe qui a le plus montré ce soir. Après l'élimination de l'AC Milan puis de l'Atalanta, voilà celle de la Juve : sale temps pour les clubs italiens.