À gauche du ring, un leader de Premier League au bilan immaculé dans la grande Europe – quatre victoires, aucun but encaissé –, électrisé par le triplé de sa nouvelle coqueluche Eberechi Eze dimanche dans le derby contre l'ennemi Tottenham (4-1).
À droite, le roi de la Bundesliga en majesté, invaincu cette saison dans toutes les compétitions (17 victoires, un nul, 64 buts marqués), co-meilleure attaque en Ligue des champions avec son maître-artificier, Harry Kane, de retour au pays.
C'est l'heure de la grande explication pour les deux équipes stars du début de saison, sorties victorieuses de leurs premiers sommets respectifs, contre l'Atlético de Madrid (4-0) pour les Anglais, contre le tenant PSG (2-1) pour les Allemands.
"Paris joue de façon plus similaire à la nôtre, Arsenal est plus défensif" donc "ce sera une bataille différente", a anticipé Kane. Mais dans tous les cas, le Bayern aborde "chaque match avec le sentiment que l'on peut faire mal à l'adversaire, et ce ne sera pas différent mercredi".
"On sait que c'est une très bonne équipe, qui joue un football très attractif, avec des joueurs rapides et malins. Ils sont bien en place défensivement, marquent des buts devant. Mais on aborde ce match avec une dynamique positive", a abondé Max Eberl, le directeur sportif.
Un mentor, deux styles
Il y aura une opposition de styles entre deux entraîneurs pourtant biberonnés au football de Pep Guardiola : le Londonien Mikel Arteta, ex-adjoint de "Pep" à Manchester City, et le Munichois Vincent Kompany, ex-capitaine des Citizens sous les ordres de l'Espagnol.
Arsenal attaque et défend en bloc, construit ses actions avec patience, comme un serpent attentif au moindre relâchement de sa proie. Le Bayern se démarque par un pressing haut et une façon d'attaquer tous azimuts parfois désarçonnante, avec des latéraux voire des défenseurs centraux dans la surface adverse ; à l'inverse, Kane décroche parfois tellement bas qu'il agit comme un N°6 devant la défense munichoise.
Les phases de jeu arrêtées pourraient bien fournir une des clés du match. C'est le gros point fort d'Arsenal, parfois surnommé "Set-pieces FC" ou "Corner Kings", et le petit péché mignon de la défense du Bayern, laquelle a encaissé cinq de ses six derniers buts sur corner ou coup franc.
Diaz suspendu, une inconnue
Dayot Upamecano et ses coéquipiers vont devoir se méfier des coups de patte de Bukayo Saka et Declan Rice, des têtes de William Saliba, de la bonne forme de Leandro Trossard et des fulgurances d'Eberechi Eze.
Ils pourront miser en retour sur leur joyau né à Londres, Michael Olise, formidable dynamiteur sur l'aile droite. L'international français a terminé la dernière rencontre, contre Fribourg (6-2), avec un doublé et trois passes décisives.
Un de ses complices d'attaque, Serge Gnabry, est apparu à l'entraînement mardi, après avoir été ménagé ce week-end pour soigner un petit pépin physique. Il y a un grand absent en revanche chez les visiteurs : l'ailier gauche colombien Luis Diaz, irrésistible depuis son arrivée cet été au Bayern, mais exclu contre Paris et donc suspendu.
Pour remplacer le Colombien, Kompany peut se tourner vers Nicolas Jackson, l'attaquant prêté par Chelsea au temps de jeu réduit, mais souvent efficace, ou préférer surfer sur la dynamique du jeune Lennart Karl, 17 ans seulement et dont l'éclosion a été fulgurante ces dernières semaines.
