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À quand le déclic en Ligue des champions pour Monaco ?

Maghnes Akliouche et Monaco pour un déclic ?
Maghnes Akliouche et Monaco pour un déclic ?William Cannarella PsnewZ Bestimage Profimedia
Désormais parfaitement réinstallé parmi les cadors de Ligue 1, Monaco entame une nouvelle campagne de Ligue des champions à Bruges. Difficile de prédire le destin européen de l'ASM, en particulier avec la nouvelle formule, mais l'heure est venue de se montrer à la hauteur de son glorieux passé.

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Les plus fidèles supporters de Monaco se rappellent sans nul doute de la saison 2016/2017 homérique. Un titre de champion de France, le dernier en date, et un parcours sensationnel vers le dernier carré de la Ligue des champions, avec bien entendu l'explosion d'un certain Kylian Mbappé. La dernière grande saison de l'histoire du club ?

Depuis, huit saisons se sont écoulées, et l'ASM a terminé cinq fois sur le podium. Dont quatre fois lors des cinq derniers exercices, signe de très bonne santé sur le plan national. Monaco fait clairement partie des cadors de Ligue 1, et même s'il ne parvient pas totalement à concurrencer le PSG, le club de la Principauté est de nouveau un des principaux clients pour le podium cette saison, après un début de campagne réussi. 

75% de réussite jusqu'ici pour Monaco.
75% de réussite jusqu'ici pour Monaco.Flashscore

Passé pas simple

Problème, cela "coince" sur le plan européen. Depuis cette fameuse campagne 2017, Monaco s'est donc qualifié cinq fois pour la Coupe aux grandes oreilles. Deux fois (2018, 2019), elle a échoué au premier tour. Deux fois (2022, 2023), elle s'est prise les pieds dans le tapis en barrages. Il n'y a que la saison passée que l'ASM a enfin semblé franchir un cap. 

Enfin, semblé... tout est relatif. Quand le club de la Principauté a dominé Barcelone en ouverture de la toute nouvelle phase de championnat, on a tout de suite imaginé un destin européen pour cette équipe. Et dans l'absolu, le bilan chiffré n'est pas si mauvais, avec quatre victoires en 8 matchs. Mais au final, Monaco a été le "cocu de service" en prenant la 17e place, héritant du Benfica pour un barrage très compliqué. 

Et le match retour incroyablement spectaculaire, dans lequel Monaco a été deux fois en position de qualifié avant de rendre les armes, ne doit pas faire oublier que les joueurs d'Adi Hütter ont totalement caviardé le match aller à Louis-II. Ce jour-là, ils ont laissé la possession, les occasions et finalement la victoire aux Portugais. Inexcusable, surtout après avoir déjà perdu à domicile contre le Benfica en phase de championnat. Les leçons n'avaient pas été retenues, et cela a coûté la suite du parcours européen de Monaco, qui aurait pu aller défier... Barcelone en 8e avec l'avantage psychologique d'avoir gagné plus tôt dans la saison. 

Ce fameux match contre Barcelone, c'était supposé être le déclic pour Monaco. Alors oui, les circonstances étaient favorables, avec le carton rouge précoce pour Eric García, mais l'ASM avait quand même battu une des meilleures équipes du monde pour son entrée dans la compétition, de quoi envoyer un message : "on est jeunes, mais on a du talent". 

Le talent de Eliesse Ben Seghir est parti s'expatrier en Bundesliga, celui de Maghnes Akliouche semble toujours aussi vivace. Celui de George Ilenikhena, buteur décisif ce jour-là, reste sujet à caution. L'attaquant prometteur joue pour l'instant les utilités avec 35 minutes seulement en Ligue 1 depuis le début de saison (ce qui ne l'a pas empêché de planter de nouveau le but de la victoire le weekend dernier). Mais au global, on ne voit pas une énorme différence entre cette équipe et celle de la saison passée : elle a l'air solide, combien de temps le restera-t-elle ? Elle a l'air talentueuse, est-ce un feu de paille ?

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Trouver sa place

On devrait vite le savoir. Après ce déplacement inaugural à Bruges, Monaco recevra coup sur coup Manchester City et Tottenham. Ce qui veut donc dire qu'il existe une réelle possibilité que l'ASM soit à zéro point après trois journées. Ce qui veut dire surtout que ramener un résultat de Belgique est quasiment une nécessité, alors qu'il n'y a toujours ni Paul Pogba, ni Ansu Fati à l'horizon, et qu'Aleksandr Golovin est out. 

La saison dernière en Ligue des champions, Monaco s'est imposé de justesse à Bologne, chez un adversaire désœuvré, a arraché un nul chez le Dinamo Zagreb, et a reçu une raclée à Arsenal et à l'Inter. Voilà le bilan de l'ASM en déplacement en C1. Le Club Bruges est plus proche de la catégorie des deux premières équipes susmentionnées que des deux dernières, c'est un fait. Suffisant pour envisager rentrer avec la victoire ?

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D'autant que la saison dernière, les Belges ont fait tomber Aston Villa et le Sporting, et tenu tête à la Juventus au Jan Breydel Stadion. Il n'est néanmoins pas impossible de s'y imposer, ce qu'ont fait le Borussia Dortmund (et Aston Villa en 8e). Mais le fait est que Bruges a réalisé un meilleur parcours européen que Monaco la saison passée, et qu'il a atteint les 8e de finale deux fois lors des trois dernières saisons. 

Avec au milieu, une demi-finale de Ligue Conférence. Une équipe donc habituée à gagner sur le plan européen et qui n'aura pas peur de Monaco. Mais au milieu de cette nouvelle formule qui fait que les gros clubs se taillent la part du lion, des clubs comme Aston Villa ou Dortmund se sont hissés en quarts, des clubs comme le PSV, le Feyenoord, Lille et donc Bruges se sont glissés en 8e. 

Sur le papier, Monaco n'est inférieur à aucune de ces équipes. Mais cela implique de prendre les points là où ils sont, donc ne pas perdre à Bruges pour commencer. C'est une lapalissade, mais avec un tirage plus favorable et un barrage à domicile, ce sera bien plus abordable de passer en 8e - à moins que l'ASM n'ait enfin ce déclic pour lutter pour le Top 8. Le match du soir ne donnera pas d'indications définitives, mais commencer avec trois points, cela fait toujours du bien. 

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