Une promenade mancunienne. À domicile pour la première journée de la phase de ligue de Ligue des champions, les joueurs de Manchester City n'ont pas vraiment fait face à une grosse adversité. D'abord ultra dominants, les hommes de Pep Guardiola ont été aidés par l'exclusion prématurée du capitaine adverse Giovanni Di Lorenzo. Le plus dur restait tout de même à faire : marquer. Et il faudra attendre la deuxième période et deux buts de Haaland et Doku pour concrétiser la domination. De quoi bien lancer une semaine durant laquelle les Skyblues affronteront Arsenal en Premier League puis Huddersfield en EFL Cup.
Dominer sans mener
Le match démarre en quasi sens unique à la faveur de Manchester City, qui confisque le ballon aux Napolitains. Et logiquement la première occasion est citizen : Tijani Reijnders se crée l'espace et enchaîne du droit, fort et tendu. Milinkovic-Savic repousse en corner (9e). Deux fois, Jeremy Doku signe de bons corners mais Manchester City ne trouve pas la faille malgré sa domination (10e et 15e). Et c'est donc finalement le Napoli qui répond, avec une tête piquée à bout portant de Sam Beukema, obligeant Gigio Donnarumma à faire un premier arrêt exceptionnel (17e).
Mais la partie prend déjà un sacré tournant puisque Giovanni Di Lorenzo est exclu dès la 19e minute pour avoir fauché Erling Haaland devant sa surface, sans toucher le ballon. Il laisse les siens à 10 et force Antonio Conte à sortir Kevin de Bruyne pour un ajustement tactique. Les Italiens sont de plus en plus reculés vers leurs montants, mais peuvent compter sur un grand Vanja Milenkovic-Savic pour sauver la mise : devant une frappe rasante du gauche de Phil Foden (31e), puis face à une reprise de volée de Rodri (37e).
Naples aura tout de même un bon ballon à exploiter sur un mauvais dégagement dans l'axe, mais Franck Zambo-Anguissa sert trop fort Scott McTominay devant lui (39e). Reijnders répond et tente de faire sauter le verrou sur un superbe enchaînement, avec un double sombrero pour dribbler Beukema, qui renvoie devant le but (40e). Juste avant la pause, le Néerlandais signe une belle frappe croisée au point de pénalty après un centre en retrait de Bernardo Silva, presque mise contre son camp par Matteo Politano (45e+1). Mais sa déviation est finalement récupérée par Vanja Milenkovic-Savic, qui était battu sur la première frappe. Politano célèbre ça comme un but !
Haaland et Doku pour faire la différence
Servi par Doku sur son côté gauche, Reijnders, déjà l'homme de la première période, signe une frappe repoussée en corner par la défense napolitaine à la reprise (49e). Puis Foden ajuste mal dans un angle fermé et n'obtient qu'une sortie de but (50e). Manchester City finit par concrétiser sa domination grâce à une action de grande classe entre Rodri et Phil Foden, qui envoie une petite passe piquée pour la tête de Haaland, qui prend Milenkovic-Savic à contre pied, 1-0 (57e).
Un but qui calme quelque peu le rythme de la rencontre, Naples peinant toujours autant à se procurer la moindre occasion quand Manchester City lève le pied. Leonardo Spinazzola tente d'y aller seul sur une rare situation napolitaine et lève un centre difficile de l'extérieur du pied qui retombe sur Donnarumma (64e). Mais Doku répond immédiatement d'un but sublime, où il dribble deux joueurs italiens avant de venir conclure d'une frappe puissante croisée du gauche qui finit entre les jambes du portier du Napoli, 2-0 (65e).
Manchester City continue d'écraser son adversaire et présente 77% de possession de balle, sans grands risques générés par les Anglais, qui préfèrent enchaîner les passes. C'est même un concours de passe à dix sur les vingt dernières minutes, un triste sort pour la fin d'un match de Ligue des champions.