Plus

Un arbitrage catastrophique ruine le Classique : supérieur, le PSG s'impose logiquement contre l'OM

Amine Harit a été exclu dès la 20e minute
Amine Harit a été exclu dès la 20e minuteChristophe Simon /AFP

Bien mieux entré dans le match, le PSG a rapidement ouvert le score au Vélodrome avant qu'une expulsion injustifiée d'Amine Harit dès la 20e minute ne détruise tout l'intérêt d'un Classique facilement remportement par le champion de France en titre contre un OM endormi dès le coup d'envoi qui n'a jamais eu sa chance (3-0).

Alors que Monaco a perdu à Nice plus tôt dans la soirée, le Classique était l'occasion, soit pour le Paris Saint-Germain de s'échapper en tête du championnat, soit pour l'Olympique de Marseille de devenir co-leaders. Plus que jamais, les Phocéens se sentaient proches de leur rival de la capitale qui, une nouvelle fois, débutait la rencontre avec un faux 9. La suite leur prouva que non, avec une lourde défaite (3-0) qui fera couler beaucoup d'encre. 

Un manque de discernement qui tue le match

Dans une position axiale, Ousmane Dembélé a été le premier à tenter sa chance, directement sur Gerónimo Rulli (4e). Le gardien argentin a en revanche commis une énorme faute de main quand, après un dédoublement entre Bradley Barcola et Nuno Mendes, il a offert un but tout fait à Joao Neves à bout portant en manquant son intervention au sol (7e). 

L'OM était dans la nasse et seul Élye Wahi a pu tenter sa chance, sans succès (12e). Le PSG déroulait son jeu, Pierre-Émile Höjbjerg a été averti pour un excès d'engagement à 20 mètres de ses cages, sans conséquence. Déjà mal en point, les Olympiens ont ensuite dû évoluer à 10, suite à une percussion entre Amine Harit et Marquinhos. François Letexier l'a expulsé directement, alors que le Marocain n'a pas touché le Brésilien avec la semelle (20e). "Je ne le vois pas arriver", a répété pour se défendre le milieu de terrain à Eric Wattelier, 4e arbitre, qui lui a répondu qu'il y avait la VAR pour juger son cas a posteriori. Plutôt que d'appeler M.Letexier pour valider le carton rouge images à l'appui, les arbitres chargés de l'assistance vidéo ont trouvé plus opportun de rester muets. Assurément une belle promotion de l'arbitrage qui intervient après une campagne nationale la semaine dernière pour susciter des vocations...

Il était d'ores et déjà acquis qu'après le Clásico, Arsenal-Liverpool (2-2) et l'incroyable derby d'Italie Inter-Juventus (4-4), ce Classique ne serait pas au niveau qu'il espérait naïvement atteindre. Et le cauchemar ne s'est pas arrêté là pour l'OM. Sur un centre venu de la droite, Leo Balerdi et Rulli ne se sont pas entendus, le capitaine a coupé la trajectoire et marqué contre son camp (29e).

Intrinsèquement supérieur à 11 contre 11, le PSG ne pouvait plus être rejoint. Mieux : il a accentué son avance avant la mi-temps. Après une perte de balle de Mason Greenwood, le jeu s'est orienté à droite vers Dembélé qui a fixé Geoffrey Kondogbia et frappé du droit; Rulli a repoussé sur les deux joueurs, le Parisien a récupéré la balle et centré sur Barcola au second poteau, seul pour pousser au fond (40e). 

Sans intérêt

Alors que Jonathan Rowe et Ismaël Koné ont remplacé Greenwood et Wahi dès le retour des vestiaires pour passer en 5-3-1 plutôt qu'en 4-4-1, le PSG a failli inscrire un 4e but. Sur le côté droit, Achraf Hakimi a trouvé Barcola ne l'autre côté de la surface mais l'international français a manqué sa reprise (47e). 

Rarement dans la surface parisienne, les Marseillais ont vendangé une belle opportunité. Adrien Rabiot a préféré la jouer solo en revenant sur son pied gauche plutôt que de servir Rowe : le tir du "Duc" est passé un bon mètre au dessus (52e). 

Le duo Barcola-Dembélé a pris de vitesse la défense phocéenne, totalement amorphe, mais "Dembouz", auteur d'un appel parfait, a expédié son tir au-dessus alors qu'il était seul face à Rulli (56e). Disputée sur un rythme faible, la deuxième période a été sans saveur. Entré en jeu avec Fabián Ruiz pour suppléer Warren Zaïre-Emery et Barcola, Désiré Doué a tenté sa chance du droit mais Rulli, sur la trajectoire, a pu boxer le ballon sans difficulté (72e). L'OM était rôti. Hakimi a pu centrer sur Ruiz qui, comme Dembélé avant lui, a envoyé son plat du pied dans le virage sud (79e). 

Pour la première fois depuis bien longtemps, les Marseillais ont eu une occasion, l'oeuvre de Lilian Brassier dont la tête est passée au-dessus de la transversale de Gigio Donnarumma qui avait certainement la meilleure place pour profiter du match sans être trop embêté (84e). Marco Asensio, servi par Doué, a déclenché une belle frappe, repoussée par Rulli qui a eu le temps pour capter le ballon alors que le Majorquin avait suivi (87e). Du gauche, Dembélé a enroulé, sans cadrer (88e).

À vaincre sans péril on triomphe sans gloire, même à son corps défendant : favori, le PSG gagne au Vélodrome (3-0) avec une satisfaction a minima à cause d'un scenario digne d'un court-métrage. Le feuilleton de la Ligue 1 n'aime décidément pas les intrigues trop prenantes.