Le titre de champion de France était déjà en poche pour le Paris Saint-Germain. Mais il restait des matchs à jouer, avec en ligne de mire l'objectif de rester invaincu toute la saison. La rencontre en retard du soir contre le FC Nantes, en lutte pour son maintien, avait tout du piège, alors que les demies de Ligue des Champions allaient forcément être présentes dans les esprits.
Avec une équipe hybride, le PSG s'installait toutefois comme prévu dans le camp nantais, sous les chants incessants de La Beaujoire. Mais difficile de percer le coffre-fort nantais, et si l'on pouvait penser que les locaux se contenteraient d'un point, ils faisaient rapidement mentir les observateurs en se projettant à l'attaque pour se créer quelques situations chaudes.
Et même si globalement, le PSG avait comme souvent la possession, les occasions se faisaient toujours désirer. Il fallait attendre 30 minutes pour voir Ousmane Dembélé signer la première frappe cadrée. Mais heureusement pour le spectacle, cela signait le début d'une période de domination parisienne qui ne tardait pas à porter ses fruits quand Vitinha, à l'origine puis à la conclusion, faisait enfin trembler les filets (33ème).
Paris dominait alors totalement, et Nantes était au bord de la rupture, Patrik Carlgren sortant notamment une énorme parade à bout portant devant Joao Neves. Mais à la pause, le match était tout sauf gagné pour le PSG (0-1). Et si Paris repartait au combat pour faire le break, Nantes n'avait clairement pas rendu les armes, et se projetait toujours plus vers l'avant, sous l'impulsion d'un bon Mathis Abline.
Mais c'est Jean-Charles Castelletto qui héritait d'une énorme occasion après une belle remontée de balle, sa frappe étant parfaitement sortie par Gianluigi Donnarumma (61ème). C'était l'œil du cyclone de la domination nantaise, et Luis Enrique se voyait obligé de lancer quelques forces vives. De quoi relancer les Parisiens, Vitinha passant proche du doublé, et le PSG faisait alors tomber le rythme, le résultat lui convenant amplement.
Sauf qu'il suffisait d'une touche vite jouée pour que Abline enrhume deux défenseurs sur son aile gauche, avant de glisser le ballon à Douglas Augusto qui trouvait la lucarne d'un Donnarumma abandonné par sa défense (83ème).
Une égalisation logique, tant le PSG, lentement, mais sûrement, avait arrêté de jouer, et a été puni pour cela. Certes, Gonçalo Ramos trouvait la barre dans les arrêts de jeu, mais cela aurait été cruel pour des Nantais qui auront cru jusqu'au bout à la possibilité de prendre quelque chose ce soir. Au final, un nul 1-1 qui - une fois n'est pas coutume - arrange tout le monde : le FC Nantes s'offre un point crucial en vue du maintien, et le PSG n'a pas eu à puiser réellement dans ses réserves pour rester invaincu. La saison parfaite n'est plus qu'à quatre matchs...
Homme du match Flashscore : Mathis Abline