Pour la première fois depuis 1992, Strasbourg démarre une saison de Ligue 1 par deux victoires. C'est peut-être le signe que cette équipe va faire mieux que lors de l'exercice 2024-2025. En tout cas, c'est bien parti avec ce deuxième succès en deux matches.
En revanche, il faudra se montrer plus efficace dans les prochaines semaines afin de poursuivre la dynamique, car le Racing a manqué de réalisme dans le dernier tiers. Comme la saison dernière, Emegha a justifié son statut en délivrant les siens de la tête à la 81ᵉ minute de jeu.
Pour Nantes, il y a des aspects positifs à retenir, mais les progrès devraient mettre encore un peu de temps à se voir. Le nouvel entraîneur Luis Castro veut développer son projet de jeu, mais la patience est requise.
Des Strasbourgeois dominateurs
Dès le coup d'envoi, les hommes de Liam Rosenior font savoir leurs intentions en essayant d'occuper le camp adverse. C'est le jeune Abdoul Outtara, aligné en tant que piston gauche, qui tente sa chance en premier (7ᵉ). Mais derrière, les Nantais veulent faire mal et à la suite d'un corner, Francis Coquelin frappe de l'extérieur de la surface (9ᵉ). La défense strasbourgeoise est aux aguets pour dévier le ballon.
Offensivement, le Racing se montre remuant, notamment grâce à son piston droit Kendry Paez (18 ans). Le jeune équatorien fait mal dans son couloir et n'hésite pas à provoquer la faute par le dribble. Surtout, il peut servir l'Argentin Joaquin Panichelli. Buteur face à Metz, celui-ci n'est pas loin d'ouvrir le score, mais sa tête passe à côté à la 19ᵉ. Dix minutes plus tard, il manque de peu la reprise sur un centre venu de la droite.
À la 32ᵉ, Paez s'essaye à son tour, mais sa frappe manque la cadre. Ce n'est pas le cas du jeune nantais Bahereba Guirassy qui se procure deux occasions franches à l'approche de la pause (36ᵉ, 45ᵉ). Sauf que le gardien suédois du Racing Karl-Johan Johnsson est là pour réaliser les deux parades.
Ça manque d'efficacité de part et d'autres, il va donc falloir faire mieux en seconde mi-temps. À noter la sortie sur blessure du défenseur irlandais Andrew Omobamidele. L'Argentin Valentin Barco a pris sa place à la 41ᵉ.
Emegha en sauveur
Il s'est échauffé durant la pause, l'attaquant néerlandais Emanuel Emegha rentre en jeu à la place de Sebastian Nanasi. Rosenior veut donc apporter davantage de présence dans la surface nantaise.
Et ça fonctionne, Strasbourg veut marquer sur attaque placée, sauf que les contres adverses s'avèrent dangereux. Par deux fois, les Canaris sont tout proches de se procurer une occasion de but peu avant l'heure de jeu. Matthis Abline, rentré à la 56ᵉ, bute sur une défense alsacienne bien revenue dans son camp.
La réaction du Racing est attendu et survient à la 63ᵉ, quand Nantes réussit à empêcher son adversaire de forcer l'arrêt d'Anthony Lopes. En effet, Panichelli, Paez et Lemaréchal voient leur tir contré sur la même action dans la surface.
Rosenior sait alors qu'il doit changer des choses pour espérer ouvrir le score. Diego Moreira (64ᵉ), puis Dilane Bakwa (65ᵉ) prennent la place de Paez et Samir El Mourabet qui n'a pas été vraiment juste ce dimanche après-midi. Les minutes passent et toujours pas de but. Ouattara fait parcourir un frisson dans le stade quand il récupère un ballon à 35 mètres et tente un rush solitaire avant de déclencher. Lopes est néanmoins là pour repousser la tentative (73ᵉ).
Cinquième et dernier changement pour les pensionnaires de La Meinau avec l'entrée de la recrue portugaise de 20 ans en provenance du Benfica Rafael Luis (74ᵉ).
Strasbourg retourne au combat et Ouattara lance Bakwa du milieu de terrain. Ce dernier redonne à son coéquipier qui adresse une belle passe en retrait pour Emegha, mais le N°10 loupe l'immanquable à bout portant (80ᵉ) ! La déception ne dure pas, puisque sur l'occasion suivante, Bakwa centre sur la tête de son buteur qui catapulte le ballon de la tête au fond des filets (81ᵉ). Après vérification du VAR, le public de La Meinau peut exulter.
Il s'agit désormais de contrôler les débats pour verrouiller les trois points. Rafael Luis tente sa chance à l'entrée de la surface, mais sa frappe est trop écrasée (88ᵉ). Jusqu'au bout, ça a tenu, Strasbourg est à six points sur six possibles.