"S'il n'y avait pas de Ligue des champions, ce serait une catastrophe. Quand tu vois tout le travail qui a été fait, l'équipe qu'on a bâtie pour aller en C1, je ne pourrais pas accepter d'être sur le podium le 20 avril et plus le 18 mai. Ce n'est pas possible", déclare Benatia dans son entretien avec le quotidien régional.
Longtemps solide deuxième du championnat, l'OM a glissé à la 3ᵉ place au fil d'une série de mauvais résultats, avec cinq défaites lors des sept derniers matchs.
"Sans les droits TV et sans Ligue des champions, avec les salaires et les dépenses du club, on m'a expliqué que ce serait très compliqué. C'est un pari assumé, une prise de risques des décideurs", a jouté Benatia. "C'est fondamental pour l'OM d'être en Ligue des champions", a-t-il conclu.
Dans cette longue interview, l'ancien joueur du Bayern Munich et de la Juventus Turin a également défendu le travail du coach marseillais Roberto De Zerbi et de la direction du club.
"Tout n'est pas parfait, et on n'a jamais dit que ça le serait au bout de six mois. On a une identité de jeu, on sait ce qu'on met en place, un jeu de possession, des prises de risques. C'est le mérite du coach et de son staff, c'est sa philosophie et c'est ce qu'il a inculqué aux joueurs", a-t-il expliqué.
"J'aime bien rappeler d'où on est parti dans ce projet sur trois ans : d'une 8ᵉ place dans une saison avec quatre entraîneurs différents et avec un effectif largement renouvelé", a-t-il ajouté.
Comme il l'avait déjà fait par le passé, Benatia a par ailleurs dénoncé des oppositions et des dysfonctionnements en interne. "Je n'ai jamais vu un environnement où, quand ça ne va pas sur le terrain, des gens de l'intérieur du club cherchent à semer la zizanie ! Je n'ai jamais connu ça ! Les gens pensent que c'est la normalité, moi j'appelle ça la médiocrité", a-t-il lancé.
"Certains au club pensent que je suis un danger, et c'est vrai ! Je suis venu ici pour enlever cette médiocrité ! Je le ferai tant que je serai là et jusqu'au dernier jour", a-t-il ajouté.