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Sans inspiration, le PSG concède le nul face à Nantes et voit la crise frapper à la porte

Malgré le but d'Hakimi, le PSG a déçu.
Malgré le but d'Hakimi, le PSG a déçu.FRANCK FIFE / AFP
Après avoir ouvert le score en moins de deux minutes, le Paris Saint-Germain a délivré une prestation insuffisante et s'est fait rejoindre par un FC Nantes qui y aura cru. Période compliquée pour le PSG, qui reste toutefois en tête de la Ligue 1.

Trois jours après une énième défaite décevante en Ligue des Champions sur le terrain du Bayern Munich, le Paris Saint-Germain retournait aux affaires courantes en Ligue 1. Au programme, la visite du FC Nantes au Parc des Princes. Sur le papier, trois points garantis. Sur le terrain, possiblement une autre histoire après la déception européenne. 

Des inquiétude balayées en moins de deux minutes. Un débordement en règle de Nuno Mendes, un centre parfaitement dévié par Gonçalo Ramos pour Achraf Hakimi, qui faisait déjà trembler les filets. Difficile de faire pire début de match pour Nantes, acculé dans ses 30 mètres, et condamné à encaisser les vagues du PSG, qui ne doublait pas la mise seulement parce que Vitinha tergiversait trop seul devant Patrik Carlgren (11e). 

Complètement sevrés de ballons, Nantes tentait de surgir en contre, sans succès. La pression parisienne, parfois désordonnée, s'intensifiait toutefois, Kang-in Lee trouvant le poteau (22e) juste avant que Carlgren ne gagne un nouveau face-à-face devant Hakimi. Mais le PSG n'était pas transcendant, et peinait à faire le break, malgré une possession de balle affolante. 

Alors Bradley Barcola amenait la percussion et son sens du placement, mais loupait lui aussi le dernier geste (34e). Et à force de ne pas doubler la mise, Paris s'exposait et il suffisait d'un ballon à Matthis Abline pour enfumer Willian Pacho et égaliser à la stupeur générale (38e). Malgré plus de 80% de possession de balle, et une énorme double occasion pour Nuno Mendes et Vitinha, à la pause, c'était un piètre nul pour le PSG (1-1).

Abline s'est promené dans la défense parisienne.
Abline s'est promené dans la défense parisienne.AFP / StatsPerform

Et galvanisés par ce but, les Nantais n'hésitaient plus à se projeter vers l'avant, destabilisant une défense parisienne semblant fébrile à plusieurs reprises. Paris attaquait de façon bien trop neutre, trop de centres imprécis, trop de maladresses au pied. À l'heure de jeu, quelques sifflets pointaient et l'on se demandait si les Nantais n'étaient pas capables d'un énorme coup, comme le prouvait une tête d'Abline sur corner bien sortie par Gianluigi Donnarumma, de retour dans les cages ce soir.

Malgré tout, les Canaris passaient plus de temps à 11 dans leur propre moitié de terrain. Le PSG tentait de combiner, de redoubler, de chercher Ramos en point d'appui dans la surface, mais sans réussite. Du coup, les Parisiens se procuraient de moins en moins d'occasions nettes, et Luis Enrique lançait son banc pour tenter de forcer la décision. Mais à l'entrée du dernier quart d'heure, Paris butait toujours sur la défense, et commençait à se frustrer.

Et l'exploit semblait possible pour les Nantais, partagés entre un bon point et une prouesse. Mais ils n'auront pas à choisir, bien qu'acculés par une dernière poussée parisienne en fin de match. Les derniers instants seront à l'instar de la rencontre, archi-dominés par le PSG, qui ne trouvera jamais la justesse nécessaire pour aller arracher une victoire qui, mentalement, aurait pu changer beaucoup de choses. 

Les deux équipes se séparent donc sur un nul 1-1, un bon point pour Nantes, qui met fin à une affreuse série de quatre défaites d'affilée. Mais pour le PSG, qui a frôlé les 1.000 passes dans cette rencontre, la situation devient compliquée. Certes, Paris garde la tête de la Ligue 1, mais ce nul à la maison contre un relégable est une énorme contre-performance, qui pourrait prochainement précipiter les Parisiens dans leur traditionnelle crise de novembre. En décembre..

Flashscore homme du match : Matthis Abline