Saint-Étienne terminait sa saison à domicile, mais c'est son parcours en Ligue 1 qui pouvait déjà s'interrompre. 17ème, les Verts n'avaient plus son destin en mains, et il fallait commencer par gagner ce soir contre Toulouse, qui venait dans le Forez pour se dégourdir les jambes, le maintien étant déjà assuré. Si victoire il y avait, l'ASSE était néanmoins dépendante du résultat du Havre, ne pouvant pas viser mieux qu'une place de barragiste.
Bien évidemment, les Stéphanois se ruaient rapidement à l'attaque, mais manquaient de se faire surprendre quand Warren Kamanzi faussait compagnie à la défense pour fixer Gauthier Larsonneur et centrer en retrait, mais heureusement, la défense faisait bloc de justesse. Ce n'était qu'un coup de semonce, malheureusement, puisque le même Kamanzi, trouvé cette fois sur l'aile gauche, enrhumait deux défenseurs et faisait trembler les filets à la stupeur de Geoffroy-Guichard (11ème).
Un coup dur suivi d'un deuxième, puisque Joshua King exploitait une réelle naïveté de la défense pour s'enfoncer comme dans du beurre pour crucifier Larsonneur (16ème). Un scénario incroyable dans un match à la vie, à la mort. L'ASSE revenait enfin dans le match, sur un essai d'Aimen Moueffek juste à côté, avant de se blesser et de sortir. Mais Saint-Étienne reprenait tout de même du poil de la bête, Irvin Cardona trouvant alors la barre de la tête sur coup franc (28ème).
Néanmoins, cet élan retombait comme un soufflet. Le rythme retombait fortement... et c'est là que Saint-Étienne frappait quand Florian Tardieu, à la réception d'un ballon repoussé sur corner, armait une volée magistrale qui faisait hurler le stade de bonheur (38ème).
Cette fois, le bruit du stade faisait trembler les Toulousains, qui reprenaient cependant rapidement leurs esprits et manquaient de recreuser l'écart quand Frank Magri s'en allait une nouvelle fois dans le dos de la défense, mais Larsonneur sortait la parade qu'il fallait avant un cafouillage énorme devant la cage de Guillaume Restes pour conclure une première période dans laquelle l'ASSE s'en sortait finalement bien (1-2).
Et encore plus quand, dès la reprise, Larsonneur sortait encore le grand jeu sur une ogive signée Vincent Sierro. Le match sentait alors le KO, le prochain but pouvant clairement s'annoncer déterminant. Malheureusement, il allait être toulousain, l'avantage étant laissé après une faute sur Joshua King, et Yann Gboho en profitait pour crucifier Larsonneur et jeter un énorme froid sur Geoffroy (58ème)...
Pour 5 minutes seulement. Un corner joué à deux par Zuriko Davitashvili, qui profitait d'une apathie soudaine de la défense toulousaine pour déposer le ballon sur la tête de Dylan Batubinsika, qui réveillait le volcan. Une dernière demi-heure de feu s'annonçait alors, l'occasion de lancer le banc stéphanois. L'ASSE multipliait alors les corners, mais le sentiment d'impuissance gagnait alors le public, tant Sainté semblait dépendre d'un exploit personnel.
Et cet exploit ne venait pas, au point que Shavy Babicka manquait de tuer le match pour le bon, seul face à Larsonneur. Mais jamais l'ASSE ne parviendra à enflammer pour de bon la fin de match et à réaliser l'impossible. Défaite 2-3 au final, retour en Ligue 2 : un match à l'image de la saison de Saint-Étienne, c'est-à-dire décevant...