L'Olympique de Marseille peut remercier Christopher Wooh. Ses deux erreurs, l'une en première période et l'autre en seconde, ont permis aux Olympiens de remporter une victoire qui rassure toute une ville.
Le football proposé par les Marseillais n'est pas encore celui que l'on attend, mais la finalité est là. La fameuse "l'important, c'est les trois points" a été déclarée par Ounahi à la fin du match. Certes. Jusqu'ici, tout bien… mais à voir sur la longueur.
Un penalty puis rien d'autre pour Marseille
Après 12 matches en Ligue 1, l’Olympique de Marseille compte 14 points, son total le plus faible à ce stade de la compétition depuis la saison 2016-2017. Pour y remédier, Ounahi est titulaire dans l'entrejeu en compagnie de Kondogbia, alors que Veretout est laissé sur le banc. Renan Lodi, lui, a été préféré à Murillo en tant que latéral gauche.
En face, Julien Stéphan a réalisé quelques changements par rapport à l'équipe qui s'est imposée à Haïfa (3-0) : Terrier enchaîne et Belocian, Santamaria, Bourigeaud et Gouiri font leur retour dans le onze.
Cataclysmique dans le jeu tout au long de la première période, Marseille va profiter d’un penalty très tôt pour mener. Sur un contre, Ndiaye s'infiltre à gauche de la surface, avant d’être fauché par Wooh qui s’est beaucoup trop précipité sur son tacle (7ᵉ). M. Delajod n’hésite pas et Aubameyang convertit la sentence du droit grâce à une frappe à ras de terre qui prend à contre-pied Mandanda (8ᵉ).
Malgré le but d’avance, Marseille va être obligé de s’enfermer derrière tant Rennes est supérieur. Martin Terrier a une opportunité pour égaliser, mais sa frappe ne passe pas loin de la barre (15ᵉ). Pour eux, les assauts vont se multiplier, sans trouver le cadre.
Tous les seconds ballons sont Rennais, les situations également, mais à cause d’un manque de justesse et de lucidité, les joueurs de Stéphan ne parviennent pas à revenir. À chaque fois, ces derniers rencontrent un pied marseillais pour dégager. Ça tient sur un fil, alors que des Bretons font preuve de caractère, mais c’est bien l’OM qui mène à la pause.
Coup dur pour le Stade Rennais, la sortie de Theate, vraisemblablement touché au mollet gauche, qui doit laisser sa place à Omari (40ᵉ).
Quand l'adversaire vous veut du bien
Heureusement pour les supporters marseillais venus en nombre, leur équipe montre un tout autre visage en deuxième période. Cette fois-ci, pas question de laisser les Rennais développer leur football. Au niveau de la construction, ça reste très approximatif, voire très compliqué. Mais du point de vue de l’intention, les Olympiens répondent enfin présents, notamment dans les duels.
Aussi, le Vélodrome va exulter quand Christopher Wooh va être une nouvelle fois le grand fautif de la descente aux enfers du Stade Rennais. Son tacle à retardement sur Kondogbia vaut le rouge et forcément, M. Delajod n’hésite pas. Le jeune rennais est expulsé et l’OM se retrouve en supériorité numérique, fait de jeu qui va être fatal aux Bretons.
Dès lors, le protégé de Medhi Benatia, Azzedine Ounahi, en profite pour montrer toutes ses qualités techniques, lui qui retrouvait le onze titulaire ce soir. Parti de la touche côté droit, le Marocain enchaîne une série de crochets avant d'enclencher une frappe du droit à l'entrée de la surface (65ᵉ). Mandanda ne peut pas s'interposer, le break est fait pour l'OM, mais les supporters ne sont pas encore au bout de leur peine.
Car Iliman Ndiaye est expulsé à son tour après avoir écrasé ses crampons entre la cheville et tibia de Belocian (68ᵉ). Une action maladroite de l'attaquant de l'OM, alors que les siens s'étaient provoqués une situation juste avant. Néanmoins, cet évènement n'aura aucun impact sur la finalité du match. Marseille croit inscrire un troisième but par Harit, mais celui-ci est refusé pour une position de hors-jeu (78ᵉ). Kalimuendo tente de sauver l'honneur, mais sa frappe passe à côté (82ᵉ).
Victoire 2-0 pour l'OM contre le Stade Rennais, et ce, avant de disputer le fameux Olympico ce mercredi à 21h00. Les joueurs de Gattuso remontent à la 9ᵉ place de Ligue 1 (17 points), tandis que les Bretons sont toujours 12es (15 points).