Le Paris Saint-Germain n'y arrive plus. Devant les 17 028 spectateurs de l'Abbé-Deschamps, les Parisens se sont heurtés face à un mur appelé Donovan Léon. Le portier de 32 ans, élu logiquement homme du match, a permis à son équipe d'obtenir le point du match nul après avoir réalisé 11 arrêts. Une performance spectaculaire, qui a logiquement provoquée les applaudissements des siens à la fin du match.
Sans Ousmane Dembélé et Joao Neves, laissés sur le banc par Luis Enrique, le PSG entame la rencontre de façon traditionnelle en Ligue 1, en mettant le pied sur le ballon et en gardant la possession. Un jeu connu par toutes les équipes de Ligue 1 maintenant et qui, forcément, a été anticipé par Christophe Pelissier.
L'idée pour l'AJA est de tenir un maximum de temps sans encaisser le moindre but, et ce, durant de longue phase de possession adverse et de potentielles pertes de balles dans son camp. La solution donc, une ligne de cinq derrière, bien fixe et bien compact, avec l'aide des deux milieux centraux pour former une première ligne défensive.
Et ça fonctionne durant les 45 premières minutes. Malgré une grosse opportunité de Nuno Mendes (33ᵉ) sauvée par Léon et quelques occasions assez anodines de la tête de Gonçalo Ramos, Auxerre tient tête au leader de Ligue 1, les joueurs étant consciencieux et appliqués. Paris se verra refuser un but de Fabian Ruiz pour hors-jeu également (29ᵉ), une action finalement bien gérée par les défenseurs de l'AJA et leur positionnement.
Devant, sur les quelques situations des Auxerrois en attaque, ces derniers se montreront bien trop timides, en dépit de plusieurs situations créées grâce notamment à Traoré, Perrin et Sinayoko. Côté PSG, tout semble se décanter en début de seconde période. Bien plus tranchants, et vraisemblablement avec des idées plus claires en attaque, les hommes de Luis Enrique jouent de façon plus directe.

Donovan Léon, le héros de l'Abbé-Deschamps
Gonçalo Ramos (47ᵉ), Fabian Ruiz (49ᵉ), Lee Kang-in (52ᵉ) et Achraf Hakimi (55ᵉ) tentent leur chance chacun leur tour, mais un homme se présente à eux : Donovan Léon. Le portier de 32 ans avait laissé un premier message en première mi-temps quand il a stoppé net du pied à un tir à bout portant de Nuno Mendes. Quatre actions en dix minutes donc, et déjà 7 arrêts à ce moment-là du match.
Naturellement, la rencontre tourne peu à peu au siège des Parisiens dans le camp de l'AJA. Paris fait tourner, tourner et tourner, et Vitinha, sur un coup de génie, se procure la plus grosse opportunité du match. Son contrôle orienté dans la surface, se retournant, lui permet de se défaire de son marquage, avant de déclencher une frappe enroulée qui termine sur la barre de Léon (69ᵉ).
Cette fois-ci, le portier de l'AJA était battu, mais les étoilent paraissent être alignées. Dans la foulée, en contre-attaque, c'est Perrin qui se crée une chance d'ouvrir le score, mais Donnarumma, attentif, se couche bien au sol sur la frappe du numéro 10 de l'AJA (70ᵉ). Donovan Léon, lui, continue dans ses œuvres et gagne un nouveau face-à-face très chaud, cette fois-ci contre Dembélé (78ᵉ).
Une neuvième opportunité repoussée pour lui, qui donne un élan d'espoir à Auxerre. Les hommes de Pelissier emballent le match deux minutes plus tard, se créant une situation dangereuse, mais la maladresse les empêche de trouver la faille pour conclure. Finalement, c'est le gardien de l'AJA qui se montrera encore décisif, arrêtant deux occasions de Dembélé (93ᵉ) et Doué (94ᵉ) dans les derniers instants. Tout simplement incroyable.