Après la déception en Europe, place au pain quotidien
"C’est très drôle. Si nous avons un problème de finition, qu’ont les autres ?, a répondu sèchement Luis Enrique samedi en conférence de presse, après une question sur le manque de réalisme de son équipe.
"Une équipe qui marque trois buts par match et se crée dix occasions de buts contre Newcastle, ce n’est pas rien. Le football, c'est un jeu fait d’erreurs. Je serais préoccupé si nous ne générions pas d’occasions. Certains jours, elles vont entrer et d’autres non. C’est comme ça, c’est le football. Nous ne sommes pas toujours inspirés. Je serais préoccupé si nous ne créions rien. Ce n’est pas le cas. Nous avons des chances de buts très claires. Mais s'il vous plait, il faut réfléchir un peu…"
Drôle d'ambiance à 24 heures d'un match dans lequel Paris peut enchaîner un 7ᵉ succès consécutif en Ligue 1. Mardi soir, le club de la capitale est tombé face à une équipe des Magpies qui leur a posé des problèmes durant 96 minutes.
Certes, les Parisiens ont beaucoup créé, mais ces derniers n'ont eu comme seule solution d'égaliser sur penalty après une décision plus de discutable. Forcément, le résultat final (1-1) n'a pas arrangé Luis Enrique et les siens, voyant ces poursuivants Newcastle et Milan être à deux points au terme des quatre vingt-dix minutes. Ces derniers disputeront donc la qualification pour le tour suivant à Dortmund.
Mais avant ça, il faut revenir à la Ligue 1, où Paris est loin d'être assuré de finir premier avant les fêtes de fin d'année. Le Havre est une équipe qui n'a rien à perdre et qui a déjà posé des difficultés au gros cette saison. Malgré tout, comme toujours, le PSG maitrisera le tempo et sera maître de la rencontre. Alors que d’après les statistiques des 18 matches joués, moins les Parisiens ont la possession, plus ils sont efficaces. Un paradoxe ?
"Nous n’allons pas être dominants demain ? Vous voulez parier quelque chose ? Je vous demande si nous allons dominer ou non. C’est une question. Oui ou non ? Oui ? Moi aussi, je le pense. Avec 70 % de possession en moyenne, nous sommes l’équipe la plus dominante de Ligue 1. Pourquoi nous ne l’aurions pas lors du prochain match. Pour être plus efficaces ? Contre Marseille (4-0), nous avions moins de 70 % de possession ? C’est impossible…"
Pour les Havrais, "ne pas jouer les victimes"
Huitièmes de L1 et sur une série de cinq matches consécutifs sans défaite, les Havrais ne vont pas se présenter au Stade Océane pour subir malgré l'adversaire. Sur ces rencontres, seule une victoire a été prise (Toulouse, 1-2). Pour le reste, quatre matches nuls, quatre fois des scores nuls et vierges. Point positif ? La cage inviolée, forcément, encore plus face à des écuries comme le RC Lens et l'AS Monaco.
"Il faut aborder la rencontre en essayant de convaincre les garçons qu’ils sont en capacité de réaliser un bon match, a expliqué Lucas Elsner en conférence de presse vendredi. C’est difficile de parler de l’issue du résultat, mais il serait intéressant pour nous d’être capable de réaliser un match similaire à ce que nous avons pu faire contre Lens ou Monaco."
"On sait que c’est une équipe qui est dans une facilité de création offensive incroyable, même sur leur dernier match de Champions League. Il leur a fait défaut l’efficacité, mais c’est une équipe qui marque pratiquement tout le temps. Donc, c’est un défi oh combien difficile."
Si les Havrais veulent garder leur cage inviolée, il va falloir faire preuve de courage et… de chance. Un facteur déterminant face à une équipe qui a inscrit 34 buts depuis le début de la saison en L1. Surtout, la dernière fois que les Parisiens ont concédé un 0-0, c'était contre Clermont, le 30 septembre, quand l'équipe était encore en plein rodage. Une rencontre dans laquelle la chance avait souri aux joueurs de Gastien, alors qu'en face, on s'était créé 21 tirs et 5 grandes chances de marquer.
"Je pars du principe que faire preuve d’aucun courage et d’aucune audace sur un match comme ça, c’est peut-être prendre le plus grand risque. On sera exposé à des moments difficiles. On n’a pas envie de jouer les victimes non plus", a-t-il ajouté.
Kylian Mbappé, la menace numéro 1 ? Pas seulement. Le Havre ne peut pas se permettre de se focaliser sur un seul joueur, au regard du potentiel qu'il va affronter : "Un Plan anti-Mbappé ? Cela semble compliqué. S’il y a un plan anti-Mbappé, il n’y aura pas de plan Dembélé, et du coup de l’autre côté, la vitesse, la capacité en un contre un, surtout la doublette avec Hakimi risque de faire très très très mal."
Les Normands savent à quoi s'attendre, alors que le plan sera "de réduire les espaces et d’essayer d’éliminer des zones d’expressions".