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Noël avant l'heure au Stadium : Toulouse et Rennes se sabordent pour un point chacun

Donnum et Toulouse sauvent un point.
Donnum et Toulouse sauvent un point.Nathan Barange / Nathan Barange / DPPI via AFP

Les erreurs défensives ont jonché ce match de la 10e journée de Ligue 1 conclu par un nul, qui permet à Toulouse de rester en première partie de tableau, et à Rennes de temporiser après une période de turbulences.

Bonne surprise du début de saison, le Toulouse FC était quelque peu rentré dans le rang, mais figurait toujours dans la première moitié de tableau. Juste devant son visiteur du soir, le Stade Rennais, qui vivait une période compliquée marquée par le vrai-faux départ d'Habib Beye, qui jouait sans doute sa tête ce soir au Stadium. 

Ce qui n'empêchait pas le Téfécé de démarrer fort, en se projetant sur les ailes pour tenter de trouver des décalages. Rennes avait la même idée, et le match partait fort en termes de rythme. Estéban Lepaul, venu couper un corner au premier poteau, faisait passer le premier frisson du match (7e), avant le premier tournant : une faute évitable de Valentin Rongier sur Franck Magri, sanctionné d'un pénalty... finalement annulé (15e). 

Passé cette énorme frayeur, les Rennais tissaient petit à petit leur toile au milieu, et tentaient d'exploiter la vitesse d'un Kader Meïté très remuant. Néanmoins, on sentait les deux défenses fébriles, et celle des Bretons manquait de céder sur un enroulé de Yann Gboho qui fracassait la barre d'un Brice Samba battu (32e).

Malheureusement, cela allait être à peu près tout. Non pas que le match était désagréable à l'œil, mais au palais, c'était un peu aigre. Les intentions offensives clairement établies manquaient de justesse technique pour se transformer en occasions. Il y allait bien y avoir une chevauchée de Mahdi Camara dans les arrêts de jeu pour la seule frappe cadrée rennaise, mais à la pause, c'était insuffisant (0-0).

Festival de cadeaux

Sauf que le match allait basculer sur ce qu'on appelle une cagade : une remise en retrait signée Abu Francis dans les pieds... d'Estéban Lepaul, resté dans la surface. L'ancien Angevin ne se faisait pas prier pour aligner Guillaume Restes et glacer le Stadium (50e). 

La réaction toulousaine était trop imprécise, à l'image de la frappe d'un Cristian Cásseres Jr. pourtant en excellente position. Et la punition ne tardait pas, sauf que cette fois, c'est Restes qui avait la main molle sur une frappe croisée de Musa Al-Taamari, qui n'en demandait pas tant (55e). En cinq minutes, Toulouse s'était savonné la planche en beauté. 

Mais les locaux, qui avaient toutes les raisons du monde de couler à pic, ne mettaient que trois minutes pour faire renaître l'espoir grâce à Charlie Cresswell, qui se prenait pour un avant-centre et croisait une frappe qui laissait Brice Samba pantois. Le match devenait fou, Restes se rattrapait partiellement en gagnant un face-à-face avec Lepaul, et Toulouse devenait le maître du jeu. 

Mais restait à faire le plus dur : marquer. Les Toulousains multipliaient les situations chaudes, mais la finition manquait toujours. C'est alors que Mahamadou Nagida, à peine entré, offrait sur un plateau un pénalty totalement évitable qu'Aron Donnum transformait sans peine (86e), avant de manquer le doublé dans la foulée !

Les balles de match allaient contre toute attente être rennaises, mais ni Al-Taamari, ni Rongier sur une frappe lointaine, n'allaient trouver la faille. 2-2 au final, trop d'erreurs de part et d'autre, mais pour un match de milieu de semaine, et au vu du scénario, aucun doute sur le fait que tout le monde s'en contentera.

Homme du match Flashscore : Estéban Lepaul