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Marseille se paye Lens après la pause malgré une fin de match confuse à Bollaert

Rongier et l'OM peuvent jubiler.
Rongier et l'OM peuvent jubiler.Matthieu Mirville / Matthieu Mirville / DPPI via AFP

Un premier quart d'heure de seconde période parfait permet à Marseille de repartir avec les trois points de Lens, malgré une fin de match inutilement confuse. Malgré le vent et la pluie, l'OM retrouve des couleurs et consolide sa troisième place, laissant les Sang et Or en plein doute.

Le samedi de Ligue 1 s'ouvrait par un grand classique doublé d'un choc entre ambitieux. Le RC Lens pouvait intégrer le quatuor de tête avec un succès à Félix-Bollaert, mais l'Olympique de Marseille, déjà distancé de 12 points par le PSG, ne pouvait se permettre de perdre plus de terrain. C'est donc un grand match qui était attendu en cette fin d'après-midi. 

Dans une ambiance de feu renforcée par un coup d'envoi fictif et émotionnel donné par un certain Gervais Martel, Lens manquait de trouver la faille en moins de trois minutes sur un centre tir signé Adrien Thomasson, que Deiver Machado ne parvenait pas à pousser au fond. Le début de la domination lensoise, avec une belle tentative signée M'Bala Nzola (8e), contre des Marseillais sevrés de ballon en début de rencontre.

Les meilleures occasions étaient Sang et Or, comme sur une belle ogive de Florian Sotoca qui forçait Geronimo Rulli à s'employer (22e). Puis Facundo Medina, étrangement seul, manquait le cadre de peu de la tête. Il y avait le feu dans la défense marseillaise, les Olympiens étaient acculés mais tenaient le choc tant bien que mal. Néanmoins, ils n'allaient pas résister toute la partie à ce rythme. 

Mais le temps exécrable à Bollaert faisait retomber quelque peu la pression lensoise. Neil Maupay, servi parfaitement sur contre-attaque, manquait même de réaliser le coup parfait (40e). Dans la foulée, David Pereira da Costa perdait un face-à-face avec Rulli, le match sentait le KO, mais finalement, tout le monde rentrait dos à dos aux vestiaires (0-0).

Les Olympiens avaient visiblement mis la mi-temps à profit pour réfléchir à une autre façon de jouer, puisqu'après un centre dangereux de Luis Henrique pour se mettre en rythme, Maupay, trouvé dans la surface, contrôlait de la poitrine et décalait impeccablement Valentin Rongier, qui battait sans peine Brice Samba et lançait pour de bon la rencontre (49e). 

Lens était alors au plus mal, subissait un grand nombre d'occasions, et fort logiquement, l'OM ne mettait que 8 minutes à doubler la mise. Un corner mal exploité par les Lensois, Will Greenwood portait de façon efficiente le ballon avant de trouver Maupay, qui servait Luis Henrique. Le Brésilien trompait un Samba déjà battu avant la frappe, et faisait le break (57e). 

Lens était KO debout, foudroyé par le retour d'une équipe de Marseille décidément à deux visages. Il lui fallait un moment pour reprendre ses esprits et retourner jouer dans le camp adverse. Dès lors, un attaque défense se mettait en place, l'OM attendant la balle de contre pour plier définitivement l'affaire. Mais ce n'est pas le scénario auquel Bollaert allait avoir droit. Une, puis deux, puis trois occasions, avant un cafouillage monstre devant le but de Rulli que Angelo Fulgini exploitait avec de la réussite pour lancer une présumée fin de match de feu (80e). 

Dix minutes à tenir pour l'OM, une éternité dans l'enfer de Bollaert. Et Marseille ne tiendra que 5. Un contre éclair, une balle dans l'axe de Angelo Fulgini et Remy Labeau Lascary fusillait Rulli. Mais une faute grossière sur Rabiot au départ de l'action (et sous les yeux de l'arbitre...) voyait ce but logiquement annulé, dans un climat alors totalement délétère. Coup franc devant la surface, et Pierre-Emile Hojbjerg tuait enfin le suspense d'une frappe tendue ras du poteau. Une confusion qui aurait pu être facilement évitée... 

C'en était trop pour le public, qui tentait en vain de pénétrer sur la pelouse. Histoire de rajouter de l'huile sur le feu, Roberto de Zerbi (dont un des adjoints a été expulsé) fera rentrer l'ancien Lensois Elye Wahi, provoquant quelques sifflets attendus. Mais au final, cette victoire 1-3 de l'OM est logique au vu de la deuxième période. Lens pourra maudire sa domination stérile, mais au final, et comme souvent, on parlera probablement plus de cet "épisode" arbitral que du reste...