Avec les défaites de Monaco et de Lille, Marseille et Roberto De Zerbi voyaient cette rencontre contre le SCO comme une opportunité de reprendre une belle avance au classement sur ses poursuivants. Sur le papier, tout portait à croire que les Phocéens n'allaient pas avoir de gros soucis pour se défaire de cette équipe d'Angers, elle qui avait réussi à accrocher le match nul (1-1) lors de la phase aller au Vélodrome. Néanmoins, les faits ont montré que les hommes d'Alexandre Dujeux ont préparé ce choc avec soin, alors qu'ils sont parvenus à canaliser leur adversaire et leurs offensives durant la première période.
Pas de surprise à la fin des 45 premières minutes, l'OM rentre aux vestiaires avec 79% de possession et quelques occasions. Leo Balerdi, qui a pris un jaune à la 16ᵉ minute, ce qui le privera de la rencontre face à Auxerre, s'est vu refuser un but pour une main au moment de contrôler le ballon (20ᵉ). Au ralenti, aucun doute, l'Argentin utilise son bras pour s'assurer une bonne position de frappe. Cinq minutes plus tard, Quentin Merlin est trouvé par Bennacer dans la zone de vérité, mais le Français se heurte à Fofana (25ᵉ).
Angers tient bon grâce à son bloc bien bas, bien compact, gênant le plus possible les hommes de De Zerbi. Le piston gauche marseillais aura une autre occasion à la 38ᵉ minute, mais sa frappe du pied gauche, bien trop timide, sera facilement stoppé par le portier angevin. En fin de première période, la nouvelle recrue de l'OM au milieu de terrain montre une nouvelle fois toutes ses qualités de passeur avec un bon centre pour Rabiot au second poteau. Mais le Français ne parvient pas à conclure de la tête (44ᵉ).
Les consignes et le coaching de Roberto De Zerbi payent
Pour casser le mur angevin, la consigne de De Zerbi est simple : mettre plus de rythme. Marseille décide donc d'accélérer ses passes, ses transitions et ses mouvements, quitte à prendre légèrement plus de risque et de s'exposer aux contres du SCO. Seul au second poteau, Merlin rate alors l'immanquable du pied gauche après un centre de Murillo à droite (59ᵉ). L'heure de jeu passée, l'Italien décide de sortir son latéral gauche et ajouter un attaquant, Neal Maupay (60ᵉ). Message envoyé à Dujeux : l'OM ne veut que la victoire.
Marseille continue dans ce sens et, sur l'action qui suit, va réclamer un penalty sur un potentiel main de Hanin après une frappe de Balerdi (61ᵉ). Le VAR ne bronche pas et le score reste le même… mais pas pour longtemps. Lepaul va à son tour frôler le cadre de Rulli à la 66ᵉ minute, mais ce sont bel et bien les Phocéens qui prendront les devants. Sur un corner tiré à droite par Gouiri, Rabiot coupe au premier poteau et décroise sa tête pour tromper Fofana (69ᵉ).
Avec ce but d'avance, l'OM n'a qu'une seule idée en tête : faire le break. Une volonté qui va de pair avec son coach, lui qui n'a pas hésité à prendre des risques en mettant Maupay à la place d'un piston. Résultat des courses, un coaching payant pour RDZ, puisque son remplaçant de luxe va inscrire le deuxième but marseillais. Sur une récupération de Höjbjerg, l'attaquant français lance Gouri en profondeur qui, une fois dans la surface, rejoue en retrait pour son coéquipier. L'ancien niçois n'a plus qu'à la pousser au fond du pied droit et Marseille peut définitivement souffler (74ᵉ).
Statistique toute sauf anodine : l'OM a inscrit 45 buts après ses 21 premiers matchs lors d'une saison en Ligue 1 pour la 1ʳᵉ fois depuis l'exercice 1971/72 (45), comme le rappelle le compte X "Stats Foot". C'est dire à quel point, au-delà de fonctionner, la "formule RDZ" performe. Avec cette victoire 2-0 à Angers, Marseille consolide sa deuxième place au classement (43 points), prenant ainsi six unités d'avance sur le 3ᵉ et 4ᵉ, Nice et Monaco. Les Angevins auront été vaillants, mais face à cette équipe marseillaise, c'est dur de tenir 90 minutes en bloc bas. 13ᵉ avec 23 points, les hommes de Dujeux pensent déjà à leur prochaine rencontre face à Reims, dimanche prochain.
