Sans doute un des derniers écueils sur la route d'une saison sans aucune défaite en Ligue 1 pour le Paris Saint-Germain. Un déplacement sur la pelouse de l' Olympique Lyonnais, après quelques révélations croustillantes sur les rapports entre les présidents des deux clubs, voilà qui promettait un dimanche soir épicé au Groupama Stadium.
Dans une ambiance de feu, les deux équipes commençaient néanmoins prudemment. Comme souvent, Paris monopolisait le ballon, et Lyon avait du mal à sortir de son propre camp. L'OL faisait le dos rond, mais manquait de se faire crucifier en moins d'un quart d'heure, quand Ousmane Dembélé enfumait la défense centrale et contournait Lucas Perri, mais Clinton Mata se jettait pour empêcher un but tout fait (et fracassait le poteau au passage).
Lyon acceptait de subir, mais hormis cette frayeur, semblait plutôt bien contenir son rival. Le bloc lyonnais faisait un gros travail de déplacement, tentait de forcer le PSG à ne pas insister sur les côtés, en attendant un hypothétique ballon de contre. Il fallait un numéro de Khvicha Kvaratskhelia dans le petit jeu pour se créer enfin une occasion (26e), avant que Lyon ne s'enhardisse enfin en attaque placée, un décalage brillant de Nemanja Matić offrant la première frappe cadrée de son équipe à Saël Kumbedi. De quoi enfin mettre un peu de rythme.
Et ce n'était pas nécessairement à l'avantge du PSG, qui avait du mal à trouver les espaces. Avec en prime la tension qui commençait à monter, il ne manquait qu'une étincelle pour embraser la rencontre; ce qui n'arrivait pas avant la pause, car Paris cherchait trop les combinaisons au détriment de l'efficacité, alors que les banderilles lyonnaises étaient trop désordonnées. Tout le monde en espérait plus au retour des vestiaires (Mi-temps : 0-0).
En 30 secondes, Kvaratskhelia rallumait une première mèche, puis Corentin Tolisso une deuxième, mais le match atteignait enfin le niveau attendu sur une combinaison Barcola - Désiré Doué, le centre du premier trouvant preneur en Achraf Hakimi, qui ajustait Lucas Perri et lançait enfin le match (53e).
Pas forcément de quoi assommer les Lyonnais, qui pouvaient cependant regretter une situation favorable peu avant le but, mais le jeu des locaux se délitait alors petit à petit. La défense en particulier, le PSG manquant un but qui aurait été la copie conforme du premier (59e). Mais le couperet tombait dans la foulée, l'inévitable Ousmane Dembélé attaquant facilement deux défenseurs laxistes pour tuer le match.
Toujours pas découragés, les Lyonnais lançaient leur général Alexandre Lacazette, qui impactait d'entrée par sa présence, ouvrant la voie à une belle frappe signée Tanner Tessmann (66e). Malgré tout, on était plus proche du 0-3 que du 1-2, Paris faisant toutefois preuve d'un brin de suffisance. Beaucoup de passes mal assurées, de tentatives de talonnades pour faire le spectacle, mais peu d'efficacité, ce qui faisait chuter le niveau de la rencontre. Une frappe signée Ainsley Maitland-Niles relançait l'espoir de sauver l'honneur pour l'OL (81e), un espoir qui se concrétisait enfin sur une percussion gagnante de George Mikautadze, le Géorgien servant Rayan Cherki qui faisait enfin trembler les filets et le Groupama Stadium.
L'espoir devenait celui d'un nul inespéré... et il était douché immédiatement sur une déviation magique de Gonçalo Ramos pour Kang-in Lee, le Sud-Coréen offrant à Achraf Hakimi un doublé et le but qui clotûrait définitivement les débats. Du moins le croyait-on, car après un retourné de Mikautadze bien sorti par Gianluigi Donnarumma, Lyon lançait son baroud d'honneur et Corentin Tolisso venait parfaitement couper un centre de Maitland-Niles pour rallumer le Groupama Stadium dans les arrêts de jeu. Trop peu, trop tard. Les dernières escarmouches lyonnaises ne feront qu'attiser la flamme des regrets, et l'on peut légitimement se demander pourquoi l'OL n'a pas montré cette grinta toute la rencontre durant...
Le Paris Saint-Germain s'impose donc 2-3, une victoire logique qui démontre de la supériorité des champions de France, parfois menacés mais qui ont trouvé la réponse à chaque fois, alors que Lyon pourra avoir quelques regrets, ayant été en mesure de mettre en difficulté son rival mais ayant fait preuve de trop peu d'ambition au total. Le PSG a désormais 13 points d'avance sur l'OM à 11 journées de la fin, et on voit mal qui pourra l'empêcher d'aller chercher un énième titre national. Ne reste plus qu'à savoir s'il restera invaincu...
Homme du match Flashscore : Achraf Hakimi