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Luis Castro face à Habib Beye, deux entraîneurs qui doivent prouver cette saison

Habib Beye et Luis Castro vont se faire face ce samedi.
Habib Beye et Luis Castro vont se faire face ce samedi.AFP/Flashscore
L'un est arrivé au début de l'été, tandis que l'autre s'est assis sur son banc l'hiver dernier, et malgré deux contextes bien distincts, ils font face au même défi : prouver qu'ils sont l'homme de la situation.

À 45 ans, Luis Castro a entamé un nouveau cycle sur le banc du FC Nantes, probablement le plus intéressant de sa jeune carrière. En France, il s'est fait un nom avec Dunkerque durant un peu moins de deux saisons en Ligue 2.

À l'intersaison, la direction nantaise a fait le choix d'opter pour un technicien aux idées offensives après un second mandat d'Antoine Kombouaré qui n'a pas débouché sur de réels succès. Certes, les Canaris se sont maintenus, mais les résultats n'étaient clairement pas à la hauteur des ambitions. Avec l'ex-entraîneur des équipes de jeunes du Benfica, l'idée est de construire un projet de jeu capable de faire grimper le FCN parmi les équipes les plus attractives. Surtout, il faut durer dans le temps.

Constat qui peut se faire aussi chez le rival rennais qui se rend donc à La Beaujoire ce samedi (17h00). Habib Beye a débarqué la saison dernière avec l'idée de faire remonter le SRFC au classement. Barragiste fin-janvier, le club breton est parvenu à finir 12e. Mieux que rien après le mandat raté de Jorge Sampaoli (novembre 2024-janvier 2025).

Désormais, l'ex-entraîneur du Red Star est 100 % responsable de ce qu'il va survenir aux Rennais. Et, ce n'est pas trop mal après quatre journées. C'est pourquoi ce rendez-vous nantais pourrait valider la bonne dynamique, d'autant que La Beaujoire a plutôt bien réussi à Rennes ces dernières années. Mais les hommes de Beye n'ont plus gagné à l'extérieur depuis le mois d'avril et un large succès au Havre (5-1).

Faire mieux que ses prédécesseurs

Voilà longtemps qu'un entraîneur ne s'est pas imposé durablement à Nantes, telle est la mission de Luis Castro. Tenter de s'inscrire dans la lignée d'un Michel Der Zakarian avec les idées de jeu d'un Sergio Conceiçao – l'éphémère technicien des Canaris qui a laissé sa plus belle empreinte durant la décennie passée. 

Il s'agit alors de tisser la meilleure relation possible avec les dirigeants, réputés durs sur l'homme, et d'apporter du spectacle aux supporters nantais. 

Celui qui a ensuite écrit sa légende au FC Porto – de 2017 à 2024 – n'était resté qu'à peine 200 jours à la Jonelière. Un départ qui avait été donc acté en juin 2017 après une fabuleuse remontée au classement. En décembre, les Canaris étaient relégables et à l'arrivée, ils avaient terminé 7ᵉˢ. Depuis, aucun entraîneur n'a vraiment réussi à s'installer durablement sur ce banc, hormis peut-être Kombouaré, mais il n'a jamais su donner une véritable âme à son collectif – bien que ce dernier ait remporté une Coupe de France, il y a un peu plus de trois ans.

Pour Luis Castro, il faut rester prudent pour le moment, d'autant que son FCN n'a glané qu'une seule victoire en quatre rencontres, mais cela n'empêche pas que son équipe soit attendue ce samedi.

Surfer sur la dynamique positive

De son côté, le Stade Rennais est mieux parti en ce début de saison avec deux victoires, un match nul et une défaite après quatre journées. Néanmoins, les performances de l'équipe d'Habib Beye ont soufflé le chaud et le froid. 

Intéressante contre l'OM en ouverture du championnat (1-0), elle a perdu pied ensuite à Lorient (0-4), avant de galérer à Angers (1-1). La trêve internationale est passée par là et Rennes a profité d'une exclusion controversée dans les rangs lyonnais pour renverser la partie au Roazhon Park dimanche dernier (3-1). 

Finalement, il est encore difficile de se prononcer sur ce collectif trop irrégulier. En revanche, ce qui est certain, c'est le bilan comptable positif et la dynamique est forcément rassurante. Attention à ne pas négliger les défauts, mais ces Bretons mettent progressivement au point un collectif solidaire guidé par un technicien aux idées résolument offensives. Dans les faits, cela ne se voit pas toujours, mais le SRFC a un objectif en tête : finir par retrouver l'Europe.

En décembre dernier, Sampaoli s'était cassé les dents à La Beaujoire. À Habib Beye de faire mieux et de prouver la supériorité des siens dans un derby qui compte aux yeux des supporters.