Deux passes décisives pour l'un, un but pour l'autre, Hakimi et Mendes ont permis au collectif parisien de sortir la tête dans l'eau à Salzbourg mardi soir (3-0).
Bien que la qualification ne soit pas encore acquise, cette victoire en Ligue des champions a tout de même rassuré, alors que le PSG s'apprête à enchaîner avec une rencontre de Ligue 1 compliquée. En effet, les hommes de Luis Enrique accueillent l'Olympique Lyonnais ce dimanche soir et l'idée est de profiter du succès européen pour repartir également de l'avant en championnat.
Car les trois points pris en Autriche ont mis fin à une mauvaise série de trois matches toutes compétitions confondues sans victoire. Sur la scène domestique, les Parisiens restent sur un 0-0 à Auxerre et un 1-1 au Parc des Princes contre Nantes. Et, bonne nouvelle pour Luis Enrique et son équipe : Lyon a perdu ses trois derniers affrontements face au club de la capitale.
Évidemment, ce n'est qu'indicatif, d'autant que la bande de Pierre Sage surfe sur une superbe dynamique. Jeudi soir, elle a remporté un beau succès contre l'Eintracht Francfort (3-2). Quant aux résultats en L1, l'OL n'a plus perdu depuis le 22 septembre.
Le cadre est posé, Paris - Lyon devrait opposer deux beaux collectifs qui veulent finir la première partie de saison du mieux possible. En effet, les Gones n'auront plus que le match de Coupe de France à disputer d'ici Noël (à Feignies-Aulnoye), tandis que le PSG doit négocier le déplacement avancé à Louis-II dans trois jours pour cause de Trophée des champions le 5 janvier.
Pour cela, Luis Enrique devrait donc pouvoir compter sur ses deux latéraux qui ont brillé face au Red Bull Salzbourg, comme rarement cette saison.
Bien exploiter la largeur
En 2023-2024, le technicien espagnol a pu compter sur un milieu de terrain de gala. Vitinha et Warren Zaïre-Emery ont clairement été parmi les meilleurs joueurs du collectif parisien. Parfois associés à Fabian Ruiz, parfois à Manuel Ugarte, les deux ont été rejoints par Joao Neves l'été dernier.
Et, la réussite est presque totale. Dans les faits, les performances sont là, mais lorsque l'on regarde de plus près, il s'avère que ce trio semble moins peser dans les trente derniers mètres. Ce n'est pas toujours grâce à eux que le PSG parvient à s'imposer.
En effet, Zaïre-Emery est probablement dans le creux de la vague, sans être mauvais pour autant. Mais, de manière générale, leur travail respectif sur le terrain est moins flamboyant, davantage dans l'ombre. Depuis le début de saison, le collectif parisien peine à trouver le chemin des filets – ou en tout cas pas suffisamment. Et, le milieu de terrain compile à lui seul 6 buts et 7 passes décisives toutes compétitions confondues.
En revanche, concernant le rendement des deux latéraux, Hakimi et Mendes en sont à 5 buts et 8 passes décisives. C'est légèrement mieux. Surtout, quand leur collectif gagne, ils sont pratiquement toujours dans les bons coups.
Par ailleurs, il n'est pas délirant d'ériger le Marocain comme le meilleur joueur parisien de la saison jusqu'à maintenant. Sa disponibilité, ses efforts avec et sans ballon, son importance dans le dernier tiers sont des atouts précieux pour l'animation de jeu de Luis Enrique. De manière générale, il ne se contente pas de centrer le long de la ligne de touche, mais également de se projeter dans la surface. Ce n'est pas une nouveauté, mais il l'a très bien fait à Salzbourg.
En l'occurrence, l'un des enjeux des prochaines semaines sera de voir comment il peut créer une certaine complicité avec Gonçalo Ramos, qui a marqué mardi soir… sur un service d'Hakimi.
De l'autre côté, Nuno Mendes est parfois moins utilisé en phase de possession, davantage en transition. Mais, le Portugais reste très polyvalent et apporte beaucoup de danger dans son couloir gauche. Bien qu'il soit moins décisif devant le but adverse, il sait toutefois faire la différence.
Contre Lyon ce dimanche, ces deux éléments seront certainement dans le coup si Paris parvient à prendre le meilleur devant son public du Parc des Princes.