En 17 rencontres dirigées depuis son arrivée le 30 janvier dernier, Habib Beye n'a jamais concédé de match nul. Pourtant, un 0-0 aurait constitué un fantastique résultat à l'occasion du déplacement au Moustoir.
Double expulsion après onze minutes de jeu, les événements lors de cette 2ᵉ journée faussent ainsi légèrement les calculs. Néanmoins, cela reste à prendre en compte bien que la part de malchance existe aussi. Mais, finalement, le Stade Rennais n'a récolté que trois points sur six possibles. Une réalité qui reste frustrante pour les Bretons alors que l'ambition est évidemment de faire mieux que la saison passée tout en construisant des bases solides pour l'avenir.
Ces deux dernières années, Rennes s'est manqué contrairement aux exercices précédents où une certaine régularité était de mise. Ce n'est peut-être que le creux de la vague, mais les faits sont là, le SRFC déçoit au regard des attentes générées. Des sommes importantes ont notamment été investies et pour le moment, les conséquences sportives ne sont pas suffisamment positives.
Plus de 50 millions d'euros ont été dépensés durant un mercato qui a vu débarquer Quentin Merlin, Mahdi Camara, Valentin Rongier et tout récemment Esteban Lepaul. L'ex-attaquant du SCO d'Angers a été officialisé jeudi. Il vient notamment combler le départ d'Arnaud Kalimuendo à Nottingham Forest pour 30 millions d'euros. Globalement, la direction rennaise possède une balance comptable positive, ce qui rassure aussi par ailleurs – bien qu'elle ne pourrait pas durer d'ici la fermeture du mercato lundi 20h00.
Mais, cela ne change pas l'objectif : Habib Beye doit pouvoir retrouver la première partie du classement d'ici le printemps. Ça doit donc passer par un résultat au stade Raymond Kopa dimanche à 15h00. Nouveau léger déplacement pour les Rennais, qui s'y étaient imposés 3-0 en mars dernier.
Se rassurer à Angers
L'idée est donc de remporter un premier match à l'extérieur de la saison après la gifle reçue dans le derby breton. Là, ce n'est pas un derby, mais presque. Symboliquement, il faut pouvoir ramener les trois points.
Surtout que la dernière fois que les hommes d'Habib Beye sont allés gagner en dehors du Roazhon Park, c'était en avril, au Havre ! Il y a donc un déficit psychologique à combler.
Sur le papier, Rennes semble supérieur et il va falloir le prouver. Pour passer un cap, il faut d'ailleurs pouvoir remporter ce genre de rencontres – pas toujours évidentes à négocier. Sans Christopher Wooh et Camara, Beye va devoir bricoler avec les éléments qu'il a à disposition. Lilian Brassier toujours blessé, la défense bretonne va devoir tenir.
Dans l'autre surface, de la réussite est attendue quand on se rappelle à quel point la victoire a été difficile contre l'OM malgré une supériorité numérique. En d'autres termes, l'animation collective est encore inaboutie. Et, c'est relativement normal en ce début de saison. En revanche, l'ex-technicien du Red Star est en place depuis plus de six mois et la pression va vite monter si les résultats ne viennent pas.
Le recrutement est là pour étoffer le collectif, mais le plus complexe reste la réalisation sur le terrain. Pour le moment, le Stade Rennais manque cruellement de certitudes.