Déjà la cote d'alerte pour le Stade Brestois, avant-dernier de Ligue 1 avec un point en quatre journées. Les beaux jours sont loin pour les Bretons, qui devaient absolument battre un OGC Nice déjà bien au chaud en milieu de tableau. En l'absence du revenant Lucas Tousart, Brest pouvait-il enfin aller chercher la victoire ?
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Il ne fallait que six minutes aux Brestois pour enfin se lancer. Romain del Castillo, trouvé sur l'aile, enrhumait totalement Tiago Gouveia et n'avait plus qu'à offrir l'ouverture du score à Ludovic Ajorque, pour un des buts les plus faciles de la carrière de l'ancien Strasbourgeois.
Et trois minutes plus tard, le duo infernal frappait à nouveau : Ajorque, avec son jeu dos au but, fixait parfaitement la défense et remisait sur del Castillo, qui enroulait un amour de frappe pour doubler la mise. Nice était déjà la tête sous l'eau sans pratiquement avoir touché le ballon.
Les Aiglons se ruaient alors à l'attaque, mais de façon bien trop désordonnée. Parfaitement trouvé dans la surface, Jérémie Boga caviardait totalement sa tête (16e). On sentait les Niçois empruntés, sonnés par ce début de rencontre. Mais parfois, il suffit d'une action pour tout changer. Une défense trop laxiste, une ouverture parfaite d'Hicham Boudaoui pour Terem Moffi, et le match était relancé à la demi-heure de jeu.
Dans la foulée, Boga manquait l'égalisation d'une frappe vicieuse qui échouait de peu. Les mouches avaient changé d'âne, Nice avait pris la main sur le jeu et avait la possession, on sentait l'égalisation inévitable et elle manquait d'arriver sur une frappe enroulée de Tiago Gouveia (41e), ou une mine de Boudaoui. Paradoxalement, Nice pouvait enrager d'être mené à la pause (2-1).
Monumental Ajorque
On était alors curieux de voir quelle tournure allait prendre la rencontre. Nice continuait de presser, mais Brest manquait de refaire le break sur une remise de Pathé Mboup pour Ajorque, dont la tête fracassait la barre (53e). Nice régissait à l'heure de jeu sur une tête trop décroisée de Moffi, et indiscutablement, l'équipe qui allait marquer le prochain but allait mettre la main sur le match.
Et alors que Nice semblait prendre l'ascendant au milieu de terrain, Brest frappait quand Ajorque, trouvé dans la demi-lune, faisait admirer son jeu de remise par un ballon dans le tempo pour Joris Chotard, qui envoyait une praline dans le soupirail et semblait diriger Brest vers le cap de la victoire (70e).
Et quand on parlait de la qualité de passe d'Ajorque, on ne croyait pas si bien dire : l'avant-centre envoyait une merveille d'extérieur du pied pour Rémy Labeau Lascary, qui s'était parfaitement démarqué, et qui pouvait ainsi aller défier en douceur Yehvann Diouf, abandonné par sa défense, et qui encaissait son quatrième but de la soirée (76e).
C'en était trop pour Nice, qui déposait les armes, coupable de n'avoir pas su exploiter au mieux l'ascendant pris dans le jeu après le premier quart d'heure. Avec un but et trois passes décisives, Ludovic Ajorque pouvait sortir sous les hourras de Francis-Le Blé. La réaction niçoise en fin de rencontre, qui aurait pu mener les Aiglons à adoucir la note, ne débouchera sur rien, car elle aura été à l'image de leur match : brouillonne. Victoire 4-1 de Brest, qui ouvre enfin son compteur. Il était temps, car la crise aurait pu pointer le bout de son nez. Pour Nice, toujours sur courant alternatif, la recherche de la régularité s'annonce compliquée...
Homme du match Flashscore : Ludovic Ajorque