"Avoir un centre de formation d’excellence comme celui-là, pour aider à former, est une grande fierté du PSG. C’est un modèle à long terme", entame-t-il aux côtés de Yohan Cabaye, le directeur du centre de formation.
"La première fois que le président m’a invité, il m’a fait voir le centre d’entraînement, afin de comprendre comment les pros peuvent avoir de bonnes conditions, mais aussi descendre les escaliers pour comprendre comment le club se prépare, avoir des joueurs de région parisienne, pour avoir des joueurs de haut niveau. C’est un énorme travail de la part de Nasser Al-Khelaïfi", raconte-t-il.
Cela va plus loin que de simplement former des jeunes joueurs, puisque le Paris Saint-Germain veut les intégrer pleinement à long terme. L'idée est qu'ils soient à la base du succès parisien.
"J’ai la chance d’être arrivé ici dans un bon moment, de profiter des pros et des jeunes, d’avoir de plus en plus de joueurs formés à la maison. Avec le temps, ce sera possible d’avoir une équipe, sans scruter le mercato, sans payer de grosses sommes d'argent, et d’avoir une équipe parisienne et française", affirme-t-il.
"Toutes personnes qui ont collaboré jusqu’ici, peuvent être fiers de voir ce que le PSG a créé. On met en avant le triple projet : le sportif, la scolarité et l’extrasportif. C’est un projet global. On le met en avant au quotidien. Pouvoir travailler tous les jours, c’est pour pouvoir fournir des joueurs pour l’équipe première. On se doit de rester humble et de travailler dans ce sens", a de son côté expliqué Yohan Cabaye.
"L’idée d’être un vrai club, dans un même endroit, est une réelle évolution. Et cela permet d’être meilleur sur le triple projet que je disais au-dessus. Ils comprennent qu’on attache autant d’importance aux résultats scolaires, à ce qui se fait sur le terrain, avec le coach. 95 % au BAC l’an dernier, nous sommes sur le bon chemin pour développer ces garçons. Il faut avoir ce bagage scolaire, car c’est l’image que tu vas donner dans le groupe, à la télé, c’est hyper important et on attache de l’importance à cela", détaille-t-il ensuite.
Une stratégie bien précise
La direction parisienne a voulu mettre en place une ligne directrice claire. L'idée est de faire en sorte que les équipes du centre de formation soient acclimatées aux principes de jeu de l'équipe première et donc de Luis Enrique.
"On essaye de créer des idées et des mécanismes pour voir sa mission facilitée quand les jeunes montent chez les pros. C’est pourquoi tous les entraîneurs du centre ont partagé deux heures de rendez-vous avec Luis Enrique et ils ont parlé des principes de jeu de l’Espagnol. Luis Enrique a partagé ses idées : 'je ne vous dis pas de jouer en 4-3-3 ou non, mais je vous parle de principes de jeu. Que faire quand on a le ballon, comment presser. Avoir des jeunes qui doivent dominer certains principes : pression, possession, largeur sur le terrain. Il a notamment dit : 'c’est à vous de créer vos exercices adaptés à vos joueurs. Et finalement, les joueurs quand ils montent, ils doivent le savoir. Cela va nous faciliter la tâche, car ils seront capables de répondre sur le terrain", a confié Luis Campos.
"Il a aussi des moments où des entraîneurs viennent regarder les pros, pour comprendre les valeurs, pas seulement le talent. Aujourd’hui, quand je vois jouer les U19 en Youth League, je suis content, car je vois que les principes sont déjà là. Je vois que les jeunes joueurs ont cette préoccupation de répondre à cela. On voit de la pression, de la capacité à voir le ballon, on le voit chez nos U19. Et ça, c'est la preuve qu’on va dans la bonne direction."
Enfin, il a évoqué trois "vitesses" qui permettent de réussir du mieux possible au sein de l'équipe première du Paris Saint-Germain.
"Après les joueurs, s’ils ont le talent, il y a trois vitesses qui seront liées à son succès : la vitesse de maturation - tout le monde n’a pas la même vitesse de devenir mature. Ensuite, la vitesse d’adaptation : plus vite, ou moins vite, à ce que demande les pros, à ce que demande le coach aussi, et ce que demande le club. Faire jouer un jeune n’est pas une récompense, c’est parce qu’il peut répondre aux exigences. Et la dernière vitesse, c’est la vie, celle de l’opportunité de jouer dans ce club. Certains sont matures, s’adaptent plus vite.
"L’une de nos préoccupations aussi, quand on fait l’effectif chaque saison, le but n’est pas d’avoir deux joueurs par poste. Notre objectif est d’avoir 14-15 joueurs avec la compétence de jouer au PSG, c’est 14-15 doivent être capables de jouer à plusieurs positions. Et cela nous permet d’avoir 6-7 joueurs du centre chaque semaine. On a toujours cet espace gardé pour ses jeunes."
Un superbe cadre
"Avoir les équipes réunies permet des échanges plus faciles. Travailler ensemble est important pour développer un projet de moyen-long terme. Les conditions sont extraordinaires. Je suis marqué quand je monte les escaliers et que je vois le nom des joueurs passés ici au centre. Et j’imagine le message que ça peut envoyer aux jeunes présents ici. Être plus proche est aussi quelque chose que demande le coach. Nous sommes un seul club, un club qui a envie de faire bien, d’être de plus en plus important au niveau mondial. Et cette politique, de partage, nous rend plus forts. Et cela nous permet d’être plus proches d’avoir les objectifs globaux que la direction nous demande", déclare Luis Campos à propos des infrastructures à disposition pour réussir.
Cabaye abonde dans ce sens : "Le symbole qui est fort, c’est le 5ᵉ but en finale de Ligue des champions. Ça reste déjà mythique. Bien sûr que d’être tout le monde sur place, ça facilite".
