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Le Paris Saint-Germain demande à la justice d'annuler la saisie sur ses comptes

Le Parc des Princes le 8 mai.
Le Parc des Princes le 8 mai.RICCARDO MILANI/Hans Lucas via AFP
Le PSG a demandé ce lundi au Tribunal judiciaire de Paris d'annuler la saisie conservatoire de 55 millions d'euros que Kylian Mbappé a fait réaliser sur ses comptes en avril pour les salaires et primes impayés par son ancien club.

Début avril, Mbappé, désormais au Real Madrid, a obtenu le droit de pratiquer une saisie conservatoire à hauteur de quelque 55 millions d'euros, en attendant des décisions dans d'autres procédures.

Mais ce lundi, lors d'une audience devant le juge d'exécution des peines, les avocats du PSG ont estimé que Kylian Mbappé "n'a pas suffisamment apporté la preuve d'une apparence de créance et a échoué à démontrer une quelconque menace pour le recouvrement".

Le PSG a "introduit une action devant le Tribunal judiciaire pour faire annuler la décision (de la commission juridique de la Ligue de football professionnel) l'enjoignant de payer 55 millions d'euros", a rappelé Me Thomas Azzaro. Cette procédure sera débattue le 26 mai, le même jour que le délibéré de la procédure sur la forme débattue ce lundi.

De plus, le PSG a fait valoir une "contre-créance" de 98 millions d'euros : "Kylian Mbappé doit de l'argent au PSG par les manœuvres dilatoires qui lui ont causé un préjudice", a assuré à l'AFP Me Renaud Semerdjian. "L'objet n'est pas de récupérer les 98 millions d'euros, mais de montrer que s'il nous doit de l'argent, sa créance n'est pas fondée", a ajouté l'avocat.

La saisie conservatoire n'a dans les faits pu s'exercer que sur 14 millions d'euros. Pour la partie adverse, Me Thomas Clay a rétorqué : "Où est l'argent ? (...) Ça n'a pas été si simple de saisir, les banques ont refusé. On est face à un État souverain du Qatar qui finance en permanence ce club (détenu par la société Qatar Sports Investments, NDLR). Il y a un risque de recouvrement quand il y a un manque de transparence sur les comptes" et "quand on connaît les difficultés avec les Etats".