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Le jeu plutôt que l'enjeu, Aristouy veut croire au sursaut footballistique des Canaris

Pierre Aristouy, l'homme providentiel inespéré ?
Pierre Aristouy, l'homme providentiel inespéré ?AFP
Mathématiquement, une défaite ou un match nul ne condamnerait pas encore les Canaris à la Ligue 2, mais les semaines passent et les chances se réduisent. Face au MHSC, il faut enfin gagner.

Réception de Montpellier, déplacement à Lille et réception d'Angers, Nantes peut évidemment croire au maintien. Il faudra néanmoins gagner le plus de points possible. Mais une chose est sûre : le FCN va se recentrer sous la houlette de Pierre Aristouy

Disciple de l'illustre Reynald Denoueix, celui formé à la Jonelière veut renouer avec le jeu pour espérer le maintien, en faisant abstraction du concurrent direct : Auxerre.

Le sursaut d'orgueil comme seule solution ?

"Moi, je préfère parler de jeu parce que lorsque l'on joue en tenant compte essentiellement de l'enjeu, ça donne des éclairs de motivation mais ce ne sont que des éclairs. Et au moindre grain de sable, ça risque de s'effondrer. Si on évoque la dangerosité de perdre, comment va réagir l'équipe si elle prend un but au bout de 30 minutes ?

A contrario, si on donne un objectif de jeu, il n'y a pas forcément besoin de 70 minutes pour marquer. Si c'est bien pensé, bien amené, ça peut venir en 5 secondes. Raynald Denoueix disait le jeu avant le "je". À l'époque, on était allé chercher notre maintien au Havre, et il n'avait pas changé de cap. Je ne changerai pas de cap non plus", a déclaré Pierre Aristouy en conférence de presse ce jeudi.

Un beau discours qui laisse croire que les Nantais vont tenter de prendre leur destin en mains. Et c'est probablement par là qu'ils auront plus de chances de s'en sortir. 

En prenant Denoueix comme modèle, Aristouy tente de réhabiliter un passé parfois trop oublié ces dernières saisons à la Beaujoire. Celui d'un FCN plutôt flamboyant, habité par un réflexion tourné vers l'avant, vers l'offensif. 

Et sans forcément s'en prendre à Antoine Kombouaré, les Canaris ont besoin d'une autre animation, nécessairement plus ambitieuse. Car malgré ses belles réussites, on a vu que le natif de Nouméa n'était vraisemblablement plus capable de relancer son équipe. 

"Je suis moins dans l'urgence, moins dans la nécessité très chronophage de tout régler dans un monde que je maîtrisais moins. La prise de repères est faite, j'ai pu revenir à l'essentiel : le terrain, le système, l'animation...", assuré Aristouy, signe d'une volonté d'apaiser les choses tout en essayant de saisir à des éléments tangibles. Oui, Ludovic Blas savent encore jouer au football, ils savent encore produire avec le ballon. 

Il faut donc s'attendre à des Canaris entreprenants ce samedi face à Montpellier. Ils vont probablement prendre des risques et renouer ainsi avec la confiance. D'ailleurs, leur entraîneur a fait comprendre qu'il ne voulait pas calculer.

"Je ne suis pas exagérément optimiste comme veulent l'être beaucoup d'observateurs en pensant qu'Auxerre va perdre contre le PSG ou Lens. Je n'ai pas d'objectif de points. J'aimerais en revanche beaucoup aborder le match d'Angers (lors de la dernière journée) avec les cartes en main."