Pour son retour après la trêve internationale, la Ligue 1 offrait d'entrée un choc entre les deux meilleures équipes françaises de la saison en Ligue des Champions. À 6 points du PSG, Monaco voulait réduire l'écart en profitant de l'avantage du terrain, alors que Brest, dans le ventre mou, souhaitait regarder vers le haut avant Barcelone. Mais il ne fallait qu'une occasion aux locaux, Maghnes Akliouche grattant un ballon pour envoyer Eliesse Ben Seghir sur son aile, ce dernier trouvant au point de pénalty... Akliouche, qui trompait facilement Marco Bizot et ouvrait les hostilités (5e).
Quatre minutes plus tard, la pression monégasque était trop forte, et Akliouche manquait le doublé de peu, le poteau sauvant Brest. Les visiteurs étaient submergés, et hormis une situation chaude devant le but monégasque, subissaient tout le temps. Comble de malchance, ils perdaient Pierre Lees Melou sur blessure (21e); et la punition ne tardait pas à tomber quand Aleksandr Golovin, de l'entrée de la surface, doublait la mise d'une belle frappe (24e).
Mené de deux buts, Brest se réveillait enfin, et mettait la pression, se créant plusieurs occasions - dont une reprise caviardée par Julien Le Cardinal - et malgré une véritable domination en fin de première période, rentrait derrière aux vestiaires. Néanmoins, les Bretons retrouvaient de l'allant en revenant sur la pelouse, et ne mettait que 5 minutes à transformer cet élan en buts, sur un corner parfaitement coupé par Abdallah Sima au premier poteau (50e).

La rencontre était alors sur un fil, et elle manquait de pencher du côté de Monaco quand Marco Bizot fauchait Breel Embolo dans la surface. Pénalty... annulé quand la VAR trouvait un minuscule hors jeu au départ de l'action. le point de départ d'un épisode de tension réel sur et en dehors de la pelouse, qui trouvait son paroxysme quand l'arbitre expulsait Éric Roy, coupable visiblement de propos déplacés (67e).
Néanmoins, Monaco avait quelque peu disparu des débats, et Brest tentait tout pour l'égalisation. Mama Baldé, lancé comme joker, faisait trembler deux fois le maigre public de Louis II, avant un obus signé Edimilson Fernandes que Radoslaw Majecki captait non sans peine (82e). Dans la foulée, George Ilenikhena héritait d'un ballon qui trainait dans la surface brestoise, mais Marco Bizot maintenant le suspense d'une superbe parade.
Brest jetait toutes ses forces dans la bataille, et Jordan Amavi envoyait à son tour une ogive qui forçait Majecki à une belle horizontale. La fin de match était bretonne, et fatalement, les espaces laissés ouvraient la porte à un contre assassin, qui allait intervenir dans les arrêts de jeu quand l'homme du match, Maghnes Akliouche, était à la conclusion d'une ouverture parfaite signée Ilenikhena pour tuer le match.
Mais alors qu'on pensait l'affaire pliée, Ludovic Ajorque venait couper parfaitement un centre de Kenny Lala et relançait le suspense, mais le chrono arrivait à son terme, sans laisser le temps d'une tentative du désespoir. Victoire 3-2 de Monaco, solide dauphin, qui laisse Brest dans le ventre mou et s'installe confortablement à la deuxième place. Il y aura toutefois des regrets dans l'avion vers la Bretagne...
