Michael Murillo, le joker du côté droit marseillais
Le joueur du Panama enchaîne sa seconde saison avec l'OM. Celle de la confirmation. Alors même qu'il n'a été titularisé que lors de la moitié du temps l'an passé, Roberto De Zerbi a changé la donne. Désormais, Murillo est un titulaire quasiment indiscutable étant donné qu'il a disputé les 12 journées et commencé 8 d'entre elles. Et s'il n'est pas l'auteur de buts, ou bien de passes décisives, il représente une garantie solide en tant que piston droit.
Il faut souligner que De Zerbi aime utiliser des systèmes avec 3 ou 4 arrières. Ceux-ci changeant en fonction de l'adversaire, il arrive que Murillo soit plus ou moins utilisé à des fins plus défensives ou plus offensives selon les matchs. Avec un profil offensif, il a dpu apprendre à répondre aux attentes de son nouvel entraîneur et même s'il n'a pas toujours été à l'aise cette saison, la base de sa force réside toujours dans ses duels aériens et ses dribbles. Des qualités lui permettant une belle solidité sur son côté.

Le défenseur aura forcément fort à faire contre Monaco. Et c'est également là aussi que son dynamisme, sa capacité à couvrir les espaces et sa rapidité pourraient créer un contraste menant à mettre ses adversaires en difficulté.
Son engagement pourrait aussi faire la différence dans un Vélodrome où les Marseillais ne cessent de décevoir (1 match gagné sur 6).
Vanderson, l'appui parfait d'Akliouche
L'international brésilien (4 capes) fêtera en janvier prochain ses trois ans sur le Rocher. Depuis son arrivée de Grêmio lors du mercato hivernal de 2022, l'Auriverde en est à 98 matches officiels avec l'AS Monaco. Déjà inclus dans la rotation par Philippe Clement, il s'est imposé comme titulaire en 2022-2023 avec 24 présences dans le XI de départ en 31 journées de championnat. Néanmoins, une blessure au genou l'a freiné. La saison dernière, entre un nouveau pépin au genou puis à la hanche, il a perdu 11 matches de Ligue 1 alors qu'Adi Hütter l'a aligné d'entrée 20 fois sur 25.
Son influence sur le jeu monégasque est notoire. Quand il est sur le terrain, les Rouge-et-Blanc ont une propension à principalement attaquer à droite. Une tendance majorée par la présence de Maghnes Akliouche, de plus en plus influent dans le jeu de son équipe.

Lors des deux derniers matches de championnat, à Strasbourg (victoire 3-1) puis contre Brest (victoire 3-2), Vanderson a été très sollicité : 88 ballons touchés à la Meinau (48 passes réussies sur 57, 3/7 sur ballons longs, une passe clef) soit le deuxième plus total derrière les 90 de Thilo Kherer, 71 en 80 minutes contre Brest (37/44, 1/2 sur ballons longs, une passe clef). Dans les duels, il a fait le métier avec un 6/9 contre Strasbourg et un 5/10 contre Brest. Preuve de son importance, son équipe a perdu contre Angers à domicile (1-0) au moment où il purgeait son match de suspension après avoir été exclu sévèrement juste avant la mi-temps contre Nice (défaite 2-1).
Latéral à la brésilienne donc porté vers l'avant, il compte sur les compensations de Denis Zakaria ou Lamine Camara pour apporter des solutions de décalage et dédoublement mais aussi de tirs, comme ce fut le cas contre Benfica sur l'ouverture du score d'Éliesse Ben Seghir. Face au SLB, il a été le joueur le plus sollicité (82 ballons touchés) mais a connu un certain déchet inhabituel (57% de passes réussies contre 84% lors des deux derniers matches de championnat et 28 pertes de balle) en dépit de bonnes statistiques défensives avec 9 duels remportés sur 14, 13 actions défensives, 6 tacles, 4 interceptions et aucune faute commise alors que l'ASM a évolué plus de 30 minutes en infériorité numérique.

Vanderson est l'une des garanties d'Hütter pour créer du danger et de l'incertitude dans le camp adverse. Vu la forme ascendante du contingent offensif monégasque, l'importance du couloir droit monégasque sera assurément l'un des points à souligner dans la causerie de De Zerbi avant ce grand classique du football français.