Gonçalo Ramos, une position inextricable ?
C'est l'homme des stat'. Quand il n'est pas blessé, et ce fut le cas pendant trois longs mois, Gonçalo Ramos est 80 % du temps décisif en Ligue 1. Évidemment, il faut tempérer ce pourcentage avec le fait qu'il n'a joué que 5 matches de championnat cette saison. Mais tout de même. Alors que Luis Enrique renâcle à aligner un véritable numéro 9, le Portugais, qui ne compte que trois titularisations et à peine 189 minutes en tout et pour tout, en est à 2 buts et 2 passes décisives. Toutes compétitions confondues, il ajoute deux buts (un contre le RB Salzbourg en Ligue des champions alors qu'il était dans le XI de départ et un contre Lens en Coupe de France).
Pas de quoi faire vaciller son coach sur ses certitudes, décidé plus que jamais à évoluer avec un faux 9, que cela soit Kang-In Lee ou Ousmane Dembélé. Alors que Randal Kolo Muani, qui fut comme lui l'un des transferts dispendieux de l'été 2023, se morfond et espère fuir Paris cet hiver, Ramos reste dans la rotation dans un rôle de supersub qui… conforte son entraîneur dans son option préférentielle. L'ancien Benfiquiste se retrouve dans une position peu enviable : plus il marque, moins il a de chance d'être titulaire !
Comment de temps Ramos acceptera-t-il cette situation au PSG si Luis Enrique refuse toujours aussi obstinément d'évoluer avec un pur 9 dès le coup d'envoi ? S'il venait à être titulaire et qu'il ne parvenait pas à marquer, le Portugais serait définitivement ce joueur d'appoint, certes important, mais avec un temps de jeu très limité.
Lucas Stassin, enfin l'envol ?
Recruté pour 10 millions d'euros à Westerlo, le jeune attaquant belge (19 ans) a attendu le premier match de 2025 pour montrer l'étendue de son potentiel avec Saint-Étienne. Outre sa découverte de la Ligue 1, l'international Espoir n'évoluait pas des conditions idéales sous les ordres d'Olivier dall'Oglio. Serait-il un échec pour les nouveaux propriétaires ? Cela en prenait sérieusement le chemin et puis la nomination d'Eirik Horneland a semblé tout changer.
Contre Reims, Stassin a rayonné. Il a réalisé un match complet avec une passe décisive pour Augustine Boakye et, cerise sur le gâteau, un petit bijou sur le troisième but des Verts.
Dans le système de jeu d'Horneland, le Diablotin est prépondérant. Sa polyvalence lui permet à la fois d'être un appui pour remonter le bloc, de jouer la profondeur ou de chercher le décalage sur un côté. Reims a été mis particulièrement en difficulté dans le jeu direct dans le dos de sa défense. Cette option sera-t-elle également prioritaire contre le PSG avec des latéraux portés vers l'attaque ?