Le top : Paris et Lille
Avec 10 points d'avance sur ses dauphins, Marseille et Monaco, le PSG est seul au monde dans cette première partie de saison. Les Parisiens ont su être tranchants quand il le fallait, soit dans les matches qui "comptent" face aux meilleurs du championnat. L'OM, l'ASM, l'OL, LOSC, Lens, Rennes : tous y sont passés. À l'inverse, c'est une équipe qui peut avoir du mal face à des équipes moins bien classées, en témoigne le résultat face au FC Nantes par exemple. Ceci peut s'expliquer par l'ultra-domination de ce genre de match du PSG qui peut provoquer des erreurs de concentration en défense. Néanmoins, dans l'ensemble, c'est très solide. Et ce, malgré tous les doutes que tout le monde pouvait avoir par rapport à l'après-Mbappé. Alors oui, s'il devait y avoir un axe d'amélioration pour Luis Enrique, c'est de trouver celui qui prendra définitivement les rênes de l'équipe en attaque. Peut-être Désiré Doué ? Affaire à suivre en deuxième partie de saison.
À Lille, il fait bon vivre ! Après des premiers résultats mauvais et une gueulante poussée par Olivier Létang suite au match contre Sainté, le LOSC s'est relevé de la meilleure des manières. 17, c'est le nombre de matches que les Lillois ont enchaîné sans perdre… Résultat des courses : une quatrième place au classement de L1 et en bonne position pour voir le prochain tour de la Ligue des champions. Qui l'eût cru en début de saison ? Et merci Jonathan David et ses 17 buts toutes compétitions confondues depuis le mois d'août !
La progression : Marseille
Le mercato estival a été mouvementé pour l'Olympique de Marseille. Pablo Longoria et Medhi Benatia ont pris à bras-le-corps le projet olympien pour tout reconstruire après une saison 2023-2024 compliquée. Roberto De Zerbi en tête d'affiche et un effectif monté de A à Z pour lui avec des transferts de renom comme Mason Greenwood ou Adrien Rabiot. Alors forcément, avant d'adhérer à la philosophie de l'Italie, ça prend du temps. Et les progrès, eux, on a commencé à les apercevoir fin novembre, début décembre, quand l'OM a obtenu trois victoires clés contre Lens (1-3), Monaco (2-0) et Saint-Étienne (0-2). Les Marseillais sont montés crescendo et le nul face au LOSC (1-1) aurait dû terminer autrement au regard de la physionomie, mais c'est aussi comme cela qu'une équipe apprend et grandit. Marseille vise la C1 et sera à suivre dans cette deuxième partie de saison.
La (bonne) surprise : Auxerre
Champion de Ligue 2 la saison dernière, l'AJA était de retour cet été dans l'élite après avoir fait l'ascenseur. Sur le papier, l'équipe de Christophe Pélissier était destinée à jouer le maintien. Mais, après 15 journées disputées, force est de constater que les Bourguignons se débrouillent très bien. Ils sont actuellement 8ᵉˢ du classement et bien qu'ils n'ont pas passé l'obstacle dunkerquois en Coupe de France, les fêtes de fin d'année devraient être festives. La série de cinq matches sans défaite au cœur de l'automne a fait beaucoup de bien. Reste à savoir si la régularité sera au rendez-vous en seconde partie de saison. Si Hamed Traoré, Donovan Léon, Gideon Mensah et Gaëtan Perrin sont toujours aussi performants, l'AJA ne devrait pas avoir de mal à rester en L1.
La régularité : Brest
On pensait que le Stade Brestois allait vivre un exercice 2024-2025 très compliqué avec la Ligue des champions à disputer. Pourtant, Éric Roy et ses hommes ont déjoué tous les pronostics. Certes, ils pointent à une 11ᵉ place moyenne, mais dans les faits c'est plus qu'honorable quand on sait que le calendrier est chargé chaque semaine ou presque. Comme toutes les autres écuries, il y a eu des hauts et des bas depuis la fin de l'été, mais sur le plan comptable, le club breton n'est absolument pas largué. Avec cinq points de retard sur le dernier européen (Nice), Brest peut croire en l'espoir d'un superbe printemps. D'autant que sur le terrain, il s'avère que l'animation de jeu mis en place par Éric Roy est toujours aussi performante, sublimée par un collectif qui ne relâche jamais ses efforts.
La (mauvaise) surprise : Rennes
Les hommes de Julien Stéphan avaient mal fini 2023-2024 et ont malheureusement mal entamé 2024-2025... au point que le fils de l'entraîneur-adjoint des Bleus a été remercié. Pourtant, sur le papier, les pensionnaires du Roazhon Park disposent d'un bel effectif pour performer. Surtout, les dirigeants ont de nouveau investi du mieux possible pour améliorer la qualité intrinsèque du groupe. Et, visiblement, ce n'est pas vraiment ça le problème, car Jorge Sampaoli éprouve déjà des difficultés. L'Argentin est arrivé le mois dernier, mais les résultats ne sont pas tout à fait convaincants. Au classement, le Stade Rennais pointe à une 12ᵉ place décevante. Néanmoins, on a du mal à imaginer une seconde partie de saison pire que la première. Le meilleur est donc à venir…
Les déceptions : Saint-Étienne, Le Havre et Montpellier
Respectivement 16, 17 et 18ᵉˢ, les Stéphanois, les Havrais et les Montpelliérains sont les trois relégables à la trêve hivernale. D'ici la reprise le 3 janvier, nul doute que ces trois formations tentent de recharger les batteries avant de trouver les solutions le plus vite possible pour éviter la descente en fin de saison. Pour les Verts et les Normands, le retard n'est, pour l'instant, pas vraiment pénalisant malgré une irrégularité qui interroge. En revanche, les Héraultais sont en grande difficulté avec 9 points au compteur et la gifle reçue par Le-Puy-en-Velay le week-end dernier semble symptomatique. En détresse sur le plan défensif, Montpellier va devoir se métamorphoser pour inverser la tendance en 2025.