Les deux parties plaideront sur le fond plus de deux ans après le lancement par le club gallois de cette procédure. Après une analyse menée par un expert mandaté par Cardiff City, le club avait chiffré l'an dernier son préjudice à plus de 120 millions d'euros, notamment au titre des pertes de revenus représentées par le décès du joueur argentin.
L'attaquant Emiliano Sala, âgé de 28 ans, avait trouvé la mort en janvier 2019 dans un accident d'avion au-dessus de la Manche alors qu'il rejoignait Cardiff City, auquel il avait été transféré par le FC Nantes. Il n'avait pas eu le temps de jouer avec son nouveau club.
Dans une autre procédure liée au contentieux entre les deux clubs, le Tribunal arbitral du sport (TAS) avait estimé que le transfert du joueur était bien finalisé au moment de sa mort.
En 2023, le tribunal du football de la Fédération internationale (FIFA) avait ordonné à Cardiff de régler au FC Nantes le solde du transfert du joueur argentin, soit à l'époque un peu plus de 11 millions d'euros sur un total de 17 millions.
Face au tribunal de commerce de Nantes, Cardiff City défend cependant que le FC Nantes était, via son agent Willie McKay, le commanditaire du vol privé à bord duquel le footballeur avait pris place et que, si le transfert était effectif au moment de l'accident selon le TAS, c'est l'organisation de ce vol qui est en cause.
Le club gallois avait saisi le tribunal de commerce en mai 2023 pour réclamer réparation au titre notamment des pertes financières et de réputation que représentait le passage de Cardiff de la division 1 à la division 2.