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Incidents OM-OL : Trois enquêtes ont été ouvertes, le président de la FFF réagit

Trois enquêtes ouvertes après les incidents de dimanche soir au Vélodrome.
Trois enquêtes ouvertes après les incidents de dimanche soir au Vélodrome. AFP
Au lendemain de graves incidents à Marseille ayant entraîné l'annulation du match OM-Lyon, trois enquêtes ont été ouvertes ce lundi.

Lundi soir, le procureur de Marseille Nicolas Bessone a annoncé l'ouverture de trois enquêtes au total en lien avec les incidents de dimanche. La première porte sur des faits de "violence volontaire en réunion avec préméditation" sur l'entraîneur lyonnais Fabio Grosso, punissables de dix ans de prison.

Le technicien italien a été sérieusement blessé au visage dimanche soir quand le car transportant les joueurs et le staff de l'OL a été caillassé sur la route du Vélodrome. Selon le procureur de Marseille, Grosso a reçu une ITT (incapacité totale de travail) de 30 jours.

Une impressionnante photo du visage en sang de l'entraîneur de l'OL s'étale d'ailleurs lundi à la Une des quotidiens L'Équipe et La Provence, symbole d'une nouvelle soirée cauchemardesque pour la Ligue 1. Son adjoint Raffaele Longo a, lui aussi, été blessé.

De même, au moins un car de supporters lyonnais a également été visé -- des faits pour lesquels le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour violences volontaires en réunion sans ITT et dégradations en réunion -- avant que la partie ne soit reportée par la Ligue de football professionnel (LFP) après la réunion d'une cellule de crise.

D'autres incidents ont eu lieu par ailleurs en tribunes, dans le parcage où étaient installés les 600 supporters lyonnais autorisés à venir à Marseille. Ils ont donné lieu à l'ouverture d'une troisième enquête, pour "provocation à la haine raciale et injures à caractère racial".

"Une partie des supporters lyonnais ont fait des saluts nazis et des cris de singes à destination des supporters marseillais", a détaillé le procureur Nicolas Bessone, précisant que personne n'a été interpellé pour ces faits.

Dès lundi matin, l'OL avait condamné "fermement les inacceptables comportements racistes d'individus dans le parcage" et "demandé les vidéos pour identifier les auteurs".

Les événements de dimanche s'étant déroulés en dehors du stade, les clubs ne sont théoriquement pas condamnables, selon les règlements de la LFP. Mais les autorités n'ont pas tardé à renvoyer la balle dans le camp des institutions sportives.

"Une honte" pour le football français

"C'est un scandale, une honte, a déploré le président Philippe Diallo, le président de la FFF, en marge de la cérémonie du Ballon d'Or ce lundi soir à Paris. On ne laissera pas faire. Je ne veux pas que le foot soit la proie de ces voyous qui ternissent notre image. On va tout mettre en œuvre pour éradiquer définitivement ce phénomène qui fait honte à notre pays."

Le sélectionneur de l'équipe de France, Didier Deschamps, a lui ajouté que c'était "horrible de voir de telles images. On n'a pas envie de les voir, encore moins de les revoir. (...) Peu importe le lieu, cela nuit à l'image que doit véhiculer le foot."