Flashscore France - Pendant que d’autres étaient encore en compétition de l’autre côté de l’Atlantique, finalisant leur saison 2024-2025, vous, vous avez repris la pré-saison début juillet. Révélation lors de la saison 2024-2025, dans quel état d’esprit abordez-vous cette nouvelle année du côté de l’AJA Auxerre ?
Christophe Pélissier - Comme je dis, avec beaucoup de plaisir et avec toujours l'envie de faire toujours mieux, toujours plus. Donc, c'est vrai qu'on reste sur une saison aboutie, voire très aboutie. Maintenant, les compteurs sont remis à zéro chaque saison, et il faut tout mettre en place dès la présaison pour vouloir toujours faire plus.
FS - Quand on vient de réaliser une aussi belle saison, avec le statut de promu, avec quelle mentalité aborde-t-on ce nouveau championnat ? Quel sera l’objectif de l’AJ Auxerre ?
CP - Dans ma façon de travailler, je n'ai jamais d'objectif chiffré en début de saison, du moins en termes de classement ou autre. Moi, c'est un objectif de jeu, d'avoir une équipe qui est bien dans l'identité de ce qu'on veut faire. Après, je dis toujours que les résultats peuvent être aléatoires et sont toujours la conséquence de ce qu'on fait. Quand je dis aléatoire, c'est que des fois, ça peut ne pas dépendre de nous. On sait qu'un match, ça peut basculer d'un sens ou de l'autre. Par contre, ce qui doit être prégnant chez nous, c'est ce qu'on met en place toute la semaine et le travail qu'on fait tous ensemble en termes de soins individuels et collectifs pour être toujours performant. Mon objectif, il est là. C'est d'inclure dans la tête des joueurs, dans la tête du staff, de tout le monde qu'il faut travailler dur pour essayer d'être toujours plus performant. Donc, être meilleur que ce qu'on est capable d'être. Après, l'adversaire, parfois, est bien meilleur que nous et ça, il faut l'accepter. Mais surtout, être nous, nous-mêmes, avec nos qualités.
FS - N’avez-vous pas peur du syndrome de la seconde saison lors de ce deuxième exercice en L1 ? Quelles sont les clés pour éviter le pire ?
CP - Je crois que ce sont des choses qui se disent à l'extérieur. Si on commence à se mettre ça dans la tête... Comme je dis, la peur n'évite pas le danger. Nous, on sait le club qu'on est. On sait, bien sûr, qu'on ne peut pas lutter avec certains clubs dans cette division. Mais par contre, et on l'a prouvé l'année dernière, on se doit d'être compétiteur. On a pu gagner des matchs contre de très grosses équipes l'année dernière. Je crois que c'est ça qu'on doit avoir en tête, après de dire qu'on veut faire ci, qu'on veut faire ça. Nous, c'est être nous-mêmes, travailler fortement pour être une équipe embêtante à jouer pour toutes les équipes du championnat. Je dis bien pour toutes.
FS - Justement, par rapport à certains résultats que vous avez faits la saison passée, notamment à l'Abbé-Deschamps, face au Paris Saint-Germain, face à l'OM. Vous dites que c'est compliqué de lutter contre ces équipes, mais, finalement, quand le match arrive, on a vu l'inverse. On a vu une AJA entreprenante, solidaire... Avant de commencer, vous dites quoi aux joueurs pour qu'il y ait cette atmosphère au sein de l'équipe ? C'est quoi le message ?
CP - En fait, ce que je dis aux joueurs, et ce que je leur répète souvent, c'est qu'en fait, bien sûr que l'adversaire, quand on joue Paris et Marseille, on travaille la semaine pour essayer à la fois de les mettre dans les difficultés, à la fois de leur convaincre qu'on sait que c'est très difficile. Par contre, je leur dis chaque fois que quand on rentre à la fin du match dans l'adversaire, on doit pouvoir tous se regarder dans les yeux. C'est-à-dire qu'il faut accepter que quand on joue ces équipes-là, elles sont plus fortes que nous sur la saison, ça c'est sûr. Mais par contre, sur un match, il faut tout donner. Il faut être une équipe difficile à jouer. Franchement, on prépare les matchs contre n'importe qui de la même façon. Après, c'est bien sûr l'environnement extérieur qui est différent, c'est le public aussi qui est différent. Et je crois que nous, cette année, même depuis deux ans où je suis là, trois ans même, c'est que le public s'identifie à cette équipe-là, parce qu'elle sait qu'on n'est pas toujours brillants, parce que ça c'est le football, mais on sait qu'on ne va jamais rien lâcher.
FS - Effectivement... Après, vous aviez des joueurs de qualité comme Gaëtan Perrin, Hamed Junior Traoré... C'est exceptionnel pour l'AJA.
CP - Oui, pour un coach aussi (rires). Non, mais c'est sûr, c'est que ce sont des joueurs exceptionnels, ce sont des joueurs qui nous ont fait gagner. Je ne dirais pas tout seuls, parce que je n'aime pas ce mot-là, mais ils nous ont débloqué des situations, j'allais dire, grâce à leur talent. En fait, le collectif apporte une solidité, de la confiance, et l'individuel fait la différence. C'est toujours comme ça. Je pense que l'individu, le joueur, va être fort quand un collectif est fort. Quand un collectif est friable, les individualités sont dures à ressortir. Avec mon staff, c'est ce qu'on essaie de mettre dans la tête tout le monde. Et là, on parle des qualités individuelles, mais je crois qu'avant tout, ils ont été très forts dans le collectif. Et derrière, leur talent a permis à l'équipe, souvent, de bien s'exprimer. Je crois qu'on a quand même battu Brest 3-0, on a battu Rennes 4-0, on a fait 3-1 à Marseille. Ce n'est pas du hasard sur un match. On a été capables, grâce à un collectif et à des joueurs qui le subliment. C'est pour ça que je dis qu'un coach est toujours meilleur quand il a ces joueurs-là.
FS - Vous allez entamer une nouvelle saison de Ligue 1 face à votre ancien club Lorient, de retour dans l’élite. La saveur sera-t-elle particulière ?
CP - Saveur particulière parce que je vais retrouver des gens que j'apprécie, à commencer par leur capitaine, Laurent Abergel, qui était mon capitaine aussi. Un coach que j'apprécie beaucoup aussi, Olivier Pantaloni, et plein d'autres personnes avec qui j'ai travaillé à Lorient. Ce n'est pas une saveur particulière, c'est un plaisir. C'est un plaisir déjà de les retrouver en Ligue 1 parce qu'ils ont dominé le championnat, ils ont été champions, donc la place de Lorient est en Ligue 1. C'est un plaisir de les retrouver.
FS - L’effectif sera une nouvelle fois assez jeune la saison prochaine (25 ans, âge moyen). Les talents se mettent donc naturellement en avant, mais cela rend-il leurs futures ventes indéniables ? Une suite de laquelle l’AJA ne pourra pas tirer plus d’ambition à court terme ?
Oui, mais je crois qu'on sait tous que l'aspect financier est important, notamment encore plus en Ligue 1. On sait exactement qu'à l'heure actuelle, avec les droits télé, ça devient de plus en plus compliqué. Beaucoup de clubs misent un peu sur ces joueurs aussi. C'est pour cela que la formation, qui est quand même le vivier d'un club comme l'AJA, doit être encore plus performante pour permettre à des clubs comme l'AJA de se maintenir en Ligue 1. Après, on a des jeunes joueurs qui, avant de penser à ce qu'on les vend, doivent déjà performer pour le club en Ligue 1. Je pense à des garçons comme Kevin Danois, Clément Akpa. Ce sont des joueurs qui ont été formés ou post-formés ici, et qui sont en train de montrer, il y a Lassine Sinayoko aussi, qu'ils sont en train de montrer toute leur qualité pour l'AJA. Après, on verra ce qui se passera plus tard.
FS - La saison passée, vous aviez fait de l’Abbé-Deschamps une véritable forteresse et un stade dans lequel le petit pose des problèmes au grand, au point de le faire tomber parfois. Est-ce un nouvel objectif pour vous et comment parvient-on à transcender ses gars pour être aussi performant chez soi ?
CP - De toute façon, il n'y a pas de secret. Je crois que quand on veut réussir une saison, il faut souvent réussir le parcours à domicile, quand on sait la difficulté d'aller prendre des points à l'extérieur aussi, dans des environnements qui ne sont pas faciles non plus. Donc, il faut qu'on ait toujours cette idée-là. Après, je crois que le public, comme je dis, il s'identifie à cette équipe-là, et ce n'est pas une question de tactique, c'est une question d'attitude. Une question d'attitude de ne jamais relâcher, d'être toujours une équipe qui, à la fois, fait du jeu, parce que quand même, l'année dernière, en Ligue 2, on met 75 buts, l'année dernière, on finit dans les 10 meilleures attaques de Ligue 1. Derrière, il faut s'adapter, parce qu'à Ligue 2, on avait 65 % de possession, et l'année dernière, on a gagné beaucoup de matchs, où on avait 35 %. Il faut donc toujours s'adapter au championnat dans lequel on joue, et les équipes que l'on rencontre, on sait que quand on joue les gros clubs en Ligue 1, on va jouer le match entre 25 % et 35 % de possession, donc il faut adapter son jeu par rapport à ça. Après, je trouve que là où on doit progresser aussi, c'est quand on a eu des matchs avec un peu plus de possession, contre les équipes de notre championnat, de notre niveau, où on doit faire mieux, donc ça fait partie aussi de notre axe de progression.
FS - Capitaine, buteur et décisif à plusieurs reprises, homme de vestiaire : Jubal Jr. fut l’un des tauliers de l’effectif la saison passée. Comment l’AJA va arriver à pallier son départ ?
CP - Déjà, en essayant de récupérer un joueur qui soit un peu dans le même esprit, ce qu'on a fait avec Francisco Sierralta, un joueur sud-américain aussi, chilien. Après, je dis qu'il ne faut jamais faire de copier-coller, Jubal était extraordinaire dans le vestiaire, en plus en tant que capitaine, il avait une aura, ce qu'il a amené au club. On ne peut pas recruter le même joueur, ce n'est pas possible, on aurait bien sûr aimé garder Jubal. Après, ce sont des choix de carrière, on ne peut pas s'y opposer, on doit surtout remercier d'avoir fait ce qu'il a fait avec nous, et donc il faut passer à autre chose, et peut-être qu'il va falloir s'adapter aussi avec Francisco dans sa manière de jouer, il y a beaucoup d'autres choses, et peut-être qu'il sera moins performant que Jubal sur certaines situations, et peut-être que dans d'autres, il nous amènera un plus.
Après, à un moment donné, quand on est coach, il ne faut pas être nostalgique, c'est comme ça. Je vais perdre aussi Hamed Junior Traoré, peut-être Gaëtan Perrin. Quand on regarde, c'est pratiquement la moitié des buts inscrits, on se dit qu'il faut se réinventer, et qu'il faut, à la fois, il y a du recrutement, bien sûr, c'est du recrutement, on a bien travaillé là-dessus, et après, nous aussi, dans notre projet de jeu, voir les qualités des joueurs qui vont nous rejoindre et voir comment on peut les adapter au mieux pour le collectif.
FS - Vous avez commencé à y répondre, mais justement : dans la même veine, Hamed Junior Traoré est reparti à Bournemouth. On sait à quel point il a pu être impactant et différentiel pour l’AJA la saison dernière. Ça va être dur de s’en passer ?
CP - Oui, oui, bien sûr. Avec lui, je crois qu'on a montré notre savoir-faire avec le staff, de relancer des joueurs. Après, il y a des logiques financières qu'on ne peut pas assumer. Mais du point de vue du sportif, Junior n'aurait pas été contre de rester une année de plus. Voilà, donc peut-être que certains joueurs en manque de temps de jeu, comme l'était Junior, ou en manque de confiance dans le club où ils sont, peuvent se dire, 'tiens, aller à l'AJA peut, peut-être, me permettre de me remettre à la lumière'. Mais c'est aussi à ces joueurs-là de prendre les choses en main.
FS - Maître à jouer de l’AJA, les rumeurs actent pourtant d’un éventuel départ de Gaëtan Perrin cet été. Souhaitez-vous à tout prix le conserver ?
CP - Ben oui, forcément. Je ne sais pas. Je disais, c'est sûr qu'on souhaite à tout prix le conserver, après, à un moment donné, il y a des discussions qu'il doit avoir avec le joueur, lui, il veut absolument partir. Parce que, bon, il estime qu'à un moment donné, il a 29, 30 ans, et que c'est le moment pour lui de faire, de voir autre chose et, pour ne pas se le cacher non plus, de faire une opération financière. Voilà, donc, on ne peut pas s'aligner sur les chiffres qui lui sont proposés, ça c'est la réalité. Et après, comme je dis toujours, il ne faut jamais retenir un joueur contre son gré parce que, voilà, je crois que Gaëtan a fait beaucoup à l'AJA, au-delà de l'année dernière, mais des années avant aussi. Il a émis un souhait, parce que moi, j'aime bien sur ces situations-là, parler avec des joueurs aussi, parce que, si ce n'est qu'une question contractuelle, on peut tout, dans la mesure de nos possibilités, ça peut être réalisable, mais quand on voit que le joueur vraiment fait un choix, ce choix-là, qu'on ne peut pas lutter, je crois qu'à un moment donné, ça ne sert à rien de vouloir le garder contre son gré parce qu'à la fois, on perd peut-être un joueur parce qu'il n'est pas bien mentalement, et surtout, on perd du temps pour recruter un potentiel joueur qui le remplace. C'est là que le recrutement a fait son travail déjà remarquablement puisqu'on a pris Casimir Josué qui est dans ce profil-là déjà, donc on a le joueur capable même si ce n'est pas les mêmes qualités, bien sûr, mais avec ces qualités, comme je disais, on ne peut pas remplacer Junior Traoré, on ne peut pas remplacer Gaëtan Perrin, on ne peut pas remplacer Joubal, mais on peut prendre des joueurs avec des profils et qui ont aussi des qualités.
FS - Parlons un peu de vous et de vos inspirations. Vous aviez déclaré, lorsque vous étiez à Amiens, "admirer" le travail de Marcelo Bielsa, ex-entraîneur de l’OM. Vous aviez dit qu’il avait amené un nouveau souffle en France. Y a-t-il d’autres coaches chez qui vous voyez certaines idées à piocher ?
CP - Je crois qu'à l'heure actuelle, il y a vraiment un coach qui rallie tous les suffrages et qui rallie ma manière de penser, c'est Luis Enrique. Ce qu'il arrive à faire avec une équipe de joueurs de très gros talents, certes, mais ce qu'il arrive à faire de manière collective, c'est admirable. On a joué contre le PSG le dernier match et je l'ai remercié pour l'ensemble des coachs. Ce qu'il fait, c'est un travail incroyable pour nous. Quand on explique que collectivement, on a besoin de travailler tous ensemble et qu'un joueur avec tel joueur de talent, un entraîneur avec tel joueur de talent, arrive à faire jouer son équipe comme ça, de toute façon, il faut s'inspirer toujours des meilleurs. À l'heure actuelle, Paris est la meilleure équipe du monde, donc il faut s'en inspirer. Vraiment, Luis Enrique, c'est vraiment ma source d'inspiration sur l'idée qu'il veut faire d'une équipe.
Je pense que quand on est coach, il faut être très curieux, voir un peu ce qui se fait dans tous les championnats aussi. Même si je n'ai pas un coach en particulier, mais j'aime bien, je regarde ce que fait notamment Xabi Alonso, ce qu'il avait fait avec Leverkusen, j'aime bien aussi ce qu'avait fait Gasperini avec l'Atalanta Bergame, c'est des équipes que j'aime bien voir, je regarde bien. J'aime bien aussi leur philosophie, ce qui dégage de leur équipe.
FS - Dans ce football si efficace, en transition et de jeu direct, les matches de l’AJA sont très animés, avec notamment un jeu de renversement qui marque votre patte depuis plusieurs années. Si bien qu’Auxerre était, la saison passée, l’une des équipes européennes qui réussissaient le plus de transversales. Qu’est-ce que cela implique pour les joueurs ?
CP - Disons que c'est un peu le système qui permettait ça aussi, dans la mesure où nous, on couvre la largeur avec plus de monde, avec notre piston. C'est pour ça que tout à l'heure, quand vous parliez de la défense à 5, nous parlions surtout de la défense à 3, quand on a le ballon. Le fixé-renversé fait partie de nos principes de jeu sur le plan offensif. On sait que dans le football maintenant, beaucoup d'équipes amènent de la densité côté ballon, donc l'idée, c'est de fixer d'un côté pour nous amener à jouer des rencontres de l'autre côté. Donc, c'est du travail préparatoire...
FS - Dans le but de surprendre, non ?
CP - Dans le but de surprendre forcément l'adversaire. Oui, d'un but de surprendre, d'un but de prise d'espace, de beaucoup de choses. Donc oui, c'est des principes qu'on travaille beaucoup.
FS - Et ça oblige à avoir des joueurs à l'aise techniquement aussi, pour justement faire ces transversales.
CP - Ça veut dire qu'il faut des joueurs à l'aise dans les petits espaces pour fixer... Des joueurs à l'aise dans le jeu en l'opposé et des joueurs capables de prendre de gagner les 1 contre 1 de l'autre côté. Gaëtan Perrin a fait plusieurs fois ça : contrôle orienté, fixer, prendre l'espace, et je balance. Il y avait notamment, je veux le rappeler, un but qu'on avait travaillé, c'est une chose qu'on avait travaillé la semaine, un but contre Toulouse. Ou c'est Gaëtan qui est là-bas, qui fait transversal pour Junior, qui passe dans le dos défenseur et qui marque. C'est des choses qu'on avait travaillées, comme on avait travaillé ces choses-là à Marseille aussi, quand on gagne 3-1 à Marseille, sur des buts, sur des renversements de côté. Donc voilà. On étudie chaque fois aussi, à la fois dans nos principes de jeu, on étudie aussi où les espaces peuvent se libérer chez l'adversaire si on fait certaines choses. C'est du travail préparatoire qui est mis en place en vidéo, mais aussi sur le terrain.
FS - Ces séances vidéos, ça peut prendre combien de temps ?
CP - Disons que nous, on fait des vidéos tous les jours, pratiquement, mais sur des principes, dans ce qu'on veut faire. Sur la partie offensive, sur la fois défensive, sur les transitions, sur les coups de pied arrêtés. Et moi, je me mets dans la tête que les vidéos ne doivent jamais excéder entre 12 et 15 minutes. Pour que les joueurs... C'est pour ça que je préfère le faire en plusieurs jours.
FS - Les puristes y retrouvent parfois le style de jeu propre à Guy Roux il y a plusieurs décennies. Décelez-vous des similitudes vous-même ?
Peut-être sur le fait que l'équipe de Guy Roux était déjà un football de contre-attaques, parce qu'ils avaient Djibril qui attaquait les espaces, notamment. Non, parce que Guy Roux, c'était vraiment le 4-3-3 très marqué, avec deux joueurs qui mangeaient les lignes sur les côtés. Il y avait aussi un marquage individuel, à l'époque, qui n'est plus d'actualité maintenant. Après, peut-être que sur le fait d'avoir des équipes qui ne lâchent jamais rien, peut-être qu'on se retrouve, oui.