En ce début de saison, il est le joueur de l'Olympique de Marseille en qui tous les regards sont tournés quand on pense à l'aspect du terrain. Leonardo Balerdi vit sans aucun doute un début de saison laborieux après ses deux erreurs en deux matches, coûtant deux des trois buts encaissés par son équipe. La première, au Roazhon Park, en match d'ouverture de la Ligue 1, où, suite à une errance de marquage, l'Argentin a permis au Stade Rennais de s'imposer 1-0. Enfin, la deuxième, au Vélodrome, quand Simon a égalisé à l'heure de jeu à cause d'un mauvais alignement du capitaine marseillais.
Deux buts, c'est ce qu'a couté Balerdi à son équipe en seulement deux matches de championnat déjà. Cela fait beaucoup quand le joueur est censé être le patron de sa défense. Les erreurs font partie intégrante du football, certes, et celles du défenseur de 26 ans pourraient être relativisées, s'appuyant sur le passif et ce qu'il a apporté à l'OM depuis tout ce temps. Néanmoins, elles semblent être symptomatiques d'un manque de confiance, voire pire, d'un manque de compréhension du jeu et de ce qu'on lui réclame.
Au-delà de ces buts encaissés, le niveau affiché par l'Argentin face au promu parisien a été inquiétant. Sur la première opportunité du PFC, dès la 4ᵉ minute, Balerdi est victime d'une mauvaise anticipation sur le centre de Sangui, ce qui, derrière, provoque la tête de Geubbels qui échouera sur le poteau. Quinze minutes plus tard, après l'ouverture du score de Greenwood, encore une fois, le joueur dézone pour un duel au milieu et manque d'agressivité sur son contact. Résultat, la défense de l'OM se retrouve piégée en transition et Vincent Marchetti est tout proche d'égaliser. Ensuite, Geubbels se voit refuser un but pour hors-jeu en fin de première mi-temps, certes, mais le positionnement de Balerdi, lui, laisse encore une fois à désirer. Finalement, la cerise sur le gâteau arrivera à l'heure de jeu quand ce dernier couvrira totalement la position de Simon sur le 2-2 de Moses Simon.
Balerdi veut retrouver sa meilleure version
La saison démarre donc mal pour lui, alors que l'OM espère avoir une version similaire de son capitaine à celle de l'année dernière. Avec la Ligue des champions, Marseille va jouer tous les trois jours et va devoir trouver de la régularité pour enchaîner. Cette continuité doit passer par une défense solide. Cet aspect a d'ailleurs été ciblé par la direction avant le mercato et est considéré comme l'un des axes majeurs de progression pour le staff. Et s'attend à ce que de nouvelles arrivées viennent renforcer Marseille d'ici à la fin du mercato, notamment avec le recrutement d'un latéral gauche. Néanmoins, quoi qu'il en soit, Leonardo Balerdi doit retrouver son vrai visage.
Pour expliquer la baisse de niveau de l'Argentin, plusieurs éléments sont à prendre en compte. Le fait que ce soit le début de saison et que les jambes ne soient pas encore dans leur forme optimale. L'arrivée d'Egan-Riley, également, oblige Balerdi à s'adapter à un nouveau coéquipier et on sait à quel point les automatismes entre les centraux peuvent prendre un certain temps, tant qu'ils ne se connaissent pas. Enfin, on suppose que l'épisode Rabiot-Rowe a trotté dans les têtes marseillaises ce samedi, et particulièrement dans celle de son capitaine, qui savait pertinemment qu'en cas de faux pas, l'OM pouvait se retrouver en crise après seulement deux journées. Une pression ajoutée donc qui peut provoquer certaines erreurs.
Ce n'est pas la première fois que l'Albiceleste est pointé du doigt quant à son niveau de jeu. Avant qu'il n'explose réellement à Marseille et devienne capitaine, Balerdi avait déjà essuyé des critiques par les supporters et les observateurs, notamment lors de ses deux premières saisons. Mais ses dirigeants, eux, Pablo Longoria et Javier Ribalta à l'époque, ont toujours eu confiance en ses qualités intrinsèques et surtout son état d'esprit jugé irréprochable, voyant des choses à l'entraînement qui ne se voyaient pas en match. Et ils ont eu raison, car les saisons suivantes, son rendement a été irréprochable. Face à cette nouvelle période de turbulences, l'Argentin doit être celui qui aura le dernier mot pour le bien de l'OM… et pour lui-même. Puisque n'oublions pas que nous sommes en année de Coupe du monde.