Il ne prend pas toujours la lumière pour les bonnes raisons, pourtant, Luis Campos est toujours aux premières loges des succès de Luis Enrique. Mais également lors des échecs. Mercredi, en Ligue des champions, le directeur sportif du PSG a craqué lors du retour aux vestiaires après la décision controversée de l'arbitre italien Davide Massa. Ce dernier n'avait pas accordé de pénalty aux Parisiens, ni brandi de carton rouge à l'encontre d'Ibrahima Konaté à la 25ᵉ minute de jeu.
"Il y a carton rouge ou penalty", a alors crié Luis Campos au corps arbitral. Pas de sanction prise à son encontre bien que les caméras aient enregistré ses propos incriminants. Chacun se fera une opinion de l'intérêt d'une suspension dans ce cas – le Portugais a depuis fait parler les observateurs. L'UEFA a d'ailleurs décidé de ne pas le sanctionner, alors que Luis Campos s'est déjà rendu coupable de tels agissements par le passé. Néanmoins, ce n'est pas arrivé en Ligue des champions, au contraire de la Ligue 1 qui a déjà pu être le théâtre de propos virulents tenus par le dirigeant de 60 ans.
En novembre dernier, il avait déjà haussé le ton dans les couloirs du Parc des Princes lors du match face à Lens (1-0). Avant ça, le Vélodrome avait vécu pareille situation lors du Classique il y a un an. Mais qu'est-ce tout cela traduit dans un contexte arbitral particulièrement délicat en Europe ? En tout cas, Virgil van Dijk n'a pas manqué de répondre à Campos dans la foulée mercredi soir… "Voyons, ce n'est pas la Ligue 1 !"
Un avenir encore en pointillé
"Nous avons un projet qui a changé. Personne ne nous a imposé l'obligation de gagner la Ligue des champions. C'est probablement nous qui avons exigé de gagner tout et tout le monde, notamment parce qu'un club comme le nôtre vous donne cette force. Nous abordons chaque match avec l'envie de gagner. Si nous gagnons la Ligue des champions, ce sera parfait", avait déclaré Luis Campos lors d'une conférence en septembre dernier.
Il ne prend pas beaucoup la parole, mais quand le Portugais le fait, il affiche clairement les ambitions du Paris Saint-Germain. On sait son rôle éminemment important en coulisses, Luis Campos renvoie malgré tout l'image d'un homme incapable de contrôler ses émotions. Certes, il s'en est pris aux arbitres ces derniers mois, mais cela prouve toute son implication dans le projet porté par Luis Enrique.
Mercredi, le collectif du technicien espagnol a définitivement convaincu les sceptiques sur sa capacité à dominer les plus grandes équipes d'Europe. Malheureusement pour le club de la capitale, ça n'a pas suffi et les Reds sont parvenus à réaliser le hold-up de la saison.
"Nous n'avons pas été un peu chanceux, nous avons été vraiment, vraiment, vraiment chanceux. Mais, comme (l'ancien basketteur américain) Michael Jordan l'a dit un jour, plus tu travailles dur, plus tu as de la chance. Et c'est le plus grand compliment que l'on puisse faire aux joueurs. Ils ont travaillé incroyablement dur", n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler Arne Slot en conférence de presse vendredi.
Un discours qui ne plairait probablement pas à Campos, mais Liverpool s'en est sorti de manière un peu injuste. Et le dirigeant du PSG a voulu le démontrer lors du retour aux vestiaires en pointant du doigt une décision arbitrale discutable, à savoir la prétendue faute non sifflée de Konaté.
Désormais, il n'y a plus qu'à attendre afin de savoir si les Parisiens sauront s'en remettre pour renverser Alisson Becker et ses coéquipiers à Anfield mardi. Avant ça, il y a tout de même ce déplacement à Rennes ce samedi qui s'annonce périlleux pour Paris – qui ne doit pas relâcher ses efforts. Pour Campos, on imagine qu'il tentera d'éviter une nouvelle sortie médiatique involontaire, alors que son avenir n'est toujours pas scellée. En fin de contrat en juin prochain, le Portugais n'a pas encore prolongé et ce n'est certainement pas pour une question d’investissement.