"Si on ne marque pas nos occasions dans ce genre de matchs, on est mort". La Ligue 1 vient juste de commencer et pourtant, Maxime Lopez est sorti de la rencontre face à Angers furieux. En cause, la capacité de son équipe à concrétiser ses actions, surtout en situation de supériorité numérique. Un témoignage également de ses ambitions avec le Paris FC en première division, tandis que celles du club restent floues aux yeux du grand public.
"S'installer durablement en L1 et devenir un club de référence"
Pourtant, il est facile de trouver la devise du club lorsqu'on la cherche. Sur son site internet, il est stipulé que le PFC a une ambition "claire : s'installer durablement en Ligue 1 et devenir un club de référence reconnu pour sa progression constante, sa capacité à faire grandir les talents et son engagement sur le terrain comme en dehors. Un club qui fait battre le cœur du Paris vécu au quotidien".
Si on part de ce postulat, cette saison, le club de la capitale va viser le milieu de tableau tout en développant le talent de ses joueurs. Néanmoins, le discours de Lopez a laissé transparaître plus. "Il faut que certains joueurs prennent la mesure du truc parce qu’en Ligue 1, il n’y a pas le temps et malheureusement, dès le week-end prochain, c’est déjà Marseille. Donc il n’y a pas le temps de dire : 'Ouais, mais je n’étais pas prêt pour la Ligue 1'", a développé l'ex-phocéen après la rencontre du week-end dernier.
Le caractère incisif de cette déclaration est surprenant. Si elle était survenue au milieu de la saison, cela aurait fait sens. Mais, après seulement un faux pas durant les débuts des Parisiens en Ligue 1, cela apparaît disproportionné et jure justement avec l'idée de "progression constante".
D'un autre côté, le caractère compétitif de l'équipe sera son moteur dans une année d'appréhension. D'après le président du club via l'AFP, Pierre Ferracci, celui-ci fera preuve "d'une grande prudence". Il a également affirmé que l'objectif des places européennes se "travaillait".
Afin d'y parvenir, le PFC a procédé à des recrutements, tout en maintenant son entraîneur et son plan tactique - offensif, en place. Un plan qui, à force, devrait porter ses fruits.
4e budget de Ligue 1
Cependant, certains pointent du doigt qu'avec le 4e budget de Ligue 1 (estimé à 130 millions d'euros), le club pourrait prétendre directement à mieux.
Etant donné que la famille Arnault s'est alliée à Red Bull pour permettre de plus grands moyens à l'institution, il en va de comparer sa progression avec celle du RB Leipzig lors de sa création en 2009. L'équipe allemande a explosé au bout d'une poignée de cinq années au niveau du football germanique. Depuis, elle en est devenue un véritable pilier et un compétiteur sérieux, que cela soit en Championnat ou lorsqu'il est question de candidature européenne.
Il conviendra par conséquent de suivre la trajectoire parisienne et l'analyser sur cinq ans pour voir si le projet penchera vers le même destin.
Jusqu'à présent, les transferts ont été nombreux (Moses Simon, Nhoa Sangu, Otavio, Willem Geubbels), mais aucune arrivée choc n'avait encore été à relever avant celle de Kevin Trapp en milieu e semaine. Celle-ci a cependant témoigné justement de la volonté de commencer avec les grands noms, et petit à petit, avancer vers le haut du classement. Quand bien même l'Allemand serait là uniquement pour prendre la place de numéro 2, ou non.
En attendant, le club souhaite aussi se concentrer sur son centre de formation. "En ce qui concerne la formation, on va pouvoir améliorer les choses assez vite. La formation est vraiment un des fers de lance de Red Bull, et ils y tiennent également beaucoup donc on va commencer à travailler, à améliorer, à regarder aussi comment on peut rapidement faire que ce centre de formation devienne réellement pertinent en Île-de-France et à Paris pour les saisons à venir", a souligné Antoine Arnault via RMC Sport.
Seul le temps déterminera la position du club dans un avenir plus ou moins proche. Tout d'abord, il tentera de défendre sa promotion en se rendant au Vélodrome ce samedi à 17h.