"Il me paraît important d'affirmer que la Justice poursuivra tous les actes racistes – une circulaire récente du Garde des Sceaux ayant rappelé la nécessité de lutter contre ces infractions qui sapent les valeurs communes de notre République", a déclaré à l'AFP David Charmatz, procureur de la République de Toulouse, confirmant une information de L'Équipe.
Le 2 novembre, lors du match comptant pour la 11ᵉ journée de Ligue 1 entre le TFC et Le Havre (0-0), après un duel avec le milieu camerounais Simon Ebonog, l'international norvégien de 27 ans a agité sa main devant son nez en fixant son adversaire.
Un geste qui avait provoqué la fureur de l'entraîneur havrais Didier Digard, interrogeant : "Si on dit que c'est pas pour du racisme, c'est quoi ?", alors que Dönnum avait fermement démenti ces accusations. Le parquet de Toulouse a précisé à l'AFP avoir décidé d'ouvrir cette enquête "à la suite de la révélation des faits par M. Digard".
"C'est fou de dire que je suis raciste. Il s'approche de moi, je peux sentir son haleine et elle sent mauvais, cela n'a rien à voir avec du racisme", avait au moment des faits réagi Dönnum, alors que son club avait dénoncé des "accusations infondées et particulièrement graves".
"Nous avons malheureusement l'habitude de ce type de comportement chez les supporteurs et, face à cela, il me paraît que les sportifs eux-mêmes doivent être exemplaires", précise David Charmatz.
Le lendemain, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel a ouvert une enquête, indiquant que "quand les faits sont susceptibles de revêtir un caractère discriminatoire, le règlement impose l'ouverture d'une instruction". La commission rendra sa décision le 26 novembre.
Suspendu lors du match suivant à Lorient pour une accumulation de cartons jaunes, Dönnum n'a plus joué avec Toulouse depuis les faits incriminés, mais est entré en jeu avec la sélection norvégienne la semaine dernière lors de la victoire contre l'Estonie (4-1), décisive dans la qualification des Scandinaves pour le Mondial 2026.