La course à la Ligue 1 - et au "beau jeu" – reprend ses droits pour le Paris Saint-Germain samedi (17h00) face à Strasbourg, après deux semaines de trêve internationale. Face à une équipe qui est encore en phase d'ajustements, les Parisiens cherchent à passer la seconde.
Viser – enfin – la régularité en Ligue 1 pour Paris
On le sait, c'est le mot d'ordre du PSG cette saison depuis l'arrivée de Luis Enrique : l'heure est à la construction d'une équipe solide, stable et durable et pour cela, il faut s'armer de patience. Que ce soit lors des différentes conférences de presse, comme en off, le club de la capitale filtre ce message à ses interlocuteurs, les journalistes. Et, dans les faits, les dirigeants du club n'ont pas menti, cela s'est vu dans les arrivées (Dembélé, Ramos, Kolo Muani, etc) comme les départs (Neymar, Verratti) réalisés lors du mercato.
Oui, mais, le PSG reste le PSG. Lorsqu'on a cet effectif en Ligue 1, les attentes sont forcément très, très élevées. Et, c'est logique. Sauf que pour le moment, les Parisiens n'arrivent pas à enchaîner en championnat plus de deux victoires d'affilée. Un hic à prendre au sérieux après huit journées, encore plus quand les contre-performances sont face à Lorient (0-0), Toulouse (1-1), Nice (2-3) et Clermont (0-0).
Que ces équipes s'enferment dans leur moitié de camp et jouent bloc bas, c'est une chose. Mais, que le PSG ne trouve pas les solutions nécessaires pour faire déjouer des adversaires pareils - à domicile principalement -, là est le véritable problème. Surtout lorsqu'on voit l'armada offensive qu'a Luis Enrique entre ses mains : Dembélé, Gonçalo Ramos, Kolo Muani, Barcola, Asensio, Kang-in Lee et… Mbappé, qui se cherche encore dans ce nouveau système.
"Je l'ai vécu en tant que joueur. En tant qu'entraîneur, les joueurs ont une stimulation forte quand ils vont en sélection, a expliqué l'entraîneur espagnol vendredi. Le premier match après, à la reprise, ça te motive plus ou moins. Mais quand tu es dans une grande équipe, tu dois jouer à haut-niveau même si tu es moins motivé. Là, tu reprends avant un match de Ligue des champions. J'espère ne pas reproduire la même chose que contre Nice. La stimulation, c'est le match contre l'AC Milan, mais celui contre Strasbourg sera beaucoup plus difficile. Il faudra que je les active, que je les motive face à un adversaire hyper déterminé. C'est le problème du match de demain."
Avant le Milan, mercredi, Paris voit la confrontation contre Strasbourg comme étant parfaite pour enfin entamer une série de victoires régulières en championnat. L'adversaire n'est pas le plus compliqué et les Parisiens sont normalement largement favoris pour s'imposer tranquillement.
Un "beau challenge" pour les Strasbourgeois
Après la – les – "claque(s)" reçue(s) lors des trois dernières rencontres, match amical compris, Strasbourg a l'occasion de se refaire la cerise au Parc des Princes. Les chances d'une victoire sont quasiment néants, celles du match nul réduites, mais, qui sait. Dans le football, tout est possible, même lorsque vous ne traversez pas la meilleure période.
"On sait à quoi s'attendre, a lancé Patrick Vieira en conférence de presse jeudi. Le PSG est l'une des meilleures équipes en Europe. C'est un beau challenge pour nous. Par rapport à ce que l'on a mis en place, par rapport aux réflexions que nous avons eues ces dernières semaines. Du point de vue de l'attitude, de l'agressivité, de l'organisation, tout cela pour faire une bonne performance."
Strasbourg veut prendre des points, mais ce dernier n'y arrive pas ces derniers temps. Contre Nantes (1-2), avant la trêve, l'équipe de l'ancien international français a même, peut-être, touché le fond du point de vue du jeu proposé et de l'animation.
"L'engagement est là, à tous nos entraînements. Là où nous, on doit progresser, c'est dans le fait de transférer cette attitude en match. On l'a montré sur quelques rencontres, on l'a montré à quelques moments, sur certains matches, mais ça manque de consistance."
Là est la prochaine étape à atteindre pour les Strasbourgeois, et il est clair que fasse à Paris, la marche risque d'être un peu trop haute.