C’est un moment qu’il attendait depuis quelques semaines déjà. Arrivé à l’OL le 17 août 2025 en provenance de Majorque, Dominik Greif va connaître sa première titularisation en Ligue 1, vendredi, face à Angers, suite à la blessure de Rémy Descamps. Celui qui ne devait être initialement qu'un intérimaire entre deux numéros un – Lucas Perri puis le Slovaque – avait gagné sa place en début de saison grâce à de bonnes performances et à une arrivée tardive de Greif, devant encore "s'adapter" avant d'entrer dans le moule lyonnais.
Mais sa blessure au poignet en fin de match à Rennes, sur le but égalisateur du club breton finalement vainqueur (3-1), l'oblige à retrouver l'infirmerie le temps d'un mois et à donc très potentiellement perdre sa temporaire place de numéro un. Les cages lyonnaises elles restent entre de bons gants. Dominik Greif, recruté contre quelques quatre millions d'euros, était LA priorité de la cellule de recrutement lyonnaise cet été, persuadée de tenir le digne successeur de Perri, figurant parmi les meilleurs gardiens du championnat de France la saison passée.
Un mois d'adaptation et d'apprentissage
Pendant le mois passé sur le banc, Greif a donc dû découvrir le staff, s’acclimater au style du club, aux méthodes de Paulo Fonseca, et surtout comprendre le rôle exigeant de gardien dans l’OL, notamment au jeu au pied, élément mis en avant par son entraîneur. Aujourd'hui, l'entraîneur lyonnais l'assure, "Dominik est prêt pour jouer".
"Je suis très confiant, ça ne change rien à notre jeu. C'est un gardien très communicatif, qui a progressé dans le jeu au pied, qui a beaucoup d'expérience aussi. Techniquement, il est très rapide, très réactif, quand il est arrivé ici, il avait besoin de connaître notre jeu parce que nous utilisons beaucoup le gardien dans notre construction. Mais c'est une forte personnalité, un leader", rassure le technicien portugais.
Physiquement, Greif présente des qualités proches de celles de Descamps : longiligne, réactif, capable de s'imposer dans sa surface. Mais il doit justement se différencier du gardien français de 29 ans s'il veut perdurer dans les cages lyonnaises. Avant cette opportunité face à Angers, Fonseca avait bien reconnu que l'ancien de Majorque était "venu pour être numéro 1 de l’équipe", "mais Rémy a fait de très bons matches et il mérite de jouer", complétait-il.
Un choix pas vraiment par défaut
Pire encore, l'entraîneur portugais après quelques séances d'entrainement seulement en début de saison que le Slovaque avait besoin "de temps" pour "continuer à apprendre". "On a un jeu avec beaucoup de ressorties de balle et c’est exigeant, expliquait-il le 23 août dernier avant d'affronter Metz. Le gardien est très important aujourd’hui car face aux équipes qui pressent haut, homme pour homme, il permet d’avoir un décalage en s’intégrant au jeu."
Les signaux étaient finalement repassés au vert la semaine passée pour le gardien slovaque, malgré le maintien de Descamps dans les cages lyonnaises. "J'ai parlé avec Dominik Greif, il est prêt pour jouer, il a beaucoup progressé, il est très professionnel et a compris la situation. Nous allons jouer beaucoup de matches et je vais pouvoir commencer à faire jouer Greif", annonçait Fonseca de façon prophétique.
L'entraîneur portugais ne s'attendait sans doute pas à faire ce choix sous le coup de la contrainte, alors qu'il doit déjà faire sans Tyler Morton, suspendu après son exclusion à Rennes, ni Abner Vinicius, blessé aux adducteurs ce mercredi à l'entraînement. Il offre là l'opportunité à Greif de montrer qu’il peut être une option durable dans le but lyonnais. À lui d’apporter tout ce qu'il a pu démontrer à Majorque pendant quatre saisons : sécurité, stabilité, et confiance, notamment sur les sorties aériennes, sur les duels, dans sa communication avec la défense.
