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Derby entre équipes fragiles prévu sur la Côte d'Azur

Les Monégasques sont dans le dur en ce moment.
Les Monégasques sont dans le dur en ce moment.FREDERIC DIDES/AFP

Monaco, quatrième de la Ligue 1 avec 12 points, mais piteux à Lorient (1-3) et dont l'effectif s'amenuise après chaque rencontre, reçoit ce dimanche Nice, 12ᵉ (7 points) qui a déjà perdu sept fois cette saison, dans un derby entre deux équipes fragiles.

Monaco, en quête de solutions

En Principauté actuellement, avant chaque match, la liste des absents s'allonge. Adi Hütter a hâte que la trêve internationale survienne, même si elle emportera comme à chaque fois plus d'une dizaine de joueurs. Même si certains, à l'image du Brésilien Vanderson, blessé aux muscles ischio-jambiers de la cuisse gauche contre Manchester City (2-2), ne pourront pas honorer leur sélection sur blessure.

"Il n'a vraiment pas de chance et nous sommes très tristes pour lui, se désole son entraîneur. C'est la deuxième fois consécutive qu'il est sélectionné, et la deuxième fois qu'une blessure ne lui permet pas de voyager."

Contre Nice, Vanderson sera l'un des neuf absents monégasques. Hütter devra se passer du gardien Lukas Hradecky (genou), du défenseur Christian Mawissa (ischio-jambiers), des milieux Lamine Camara (cheville), Denis Zakaria (adducteurs), Aleksandr Golovin (cuisse) et Aladji Bamba (cuisse). Le retour de Paul Pogba est, lui, attendu pour le 18 octobre. Et Thilo Kehrer, exclu à Lorient la semaine dernière, purge un match de suspension.

"Je n'ai jamais connu cela durant ma carrière, se remémore Hütter. Mais ça ne sert à rien de se plaindre, il faut trouver des solutions."

Contre City, il a apprécié l'implication de Krepin Diatta, "plus qu'un simple soldat", l'application de Jordan Teze dans son nouveau rôle de milieu défensif, ou encore le niveau du jeune Mamadou Coulibaly, "fantastique", pour son troisième match en professionnel.

"On a montré qu'on reste compétitifs, qu'on a encore de la puissance, estime-t-il. C'est le plus important pour l'entraîneur que je suis."

Nice, en quête de confiance

Franck Haise cherche, tâtonne, expérimente. Le technicien change les titulaires de ses équipes successives, les fait évoluer à différents postes, à l'image de Tiago Gouveira, piston gauche à Brest (1-4) puis ailier droit à Istanbul contre le Fenerbahçe (1-2).

Il propose même différents systèmes tactiques, du 3-4-3, au 3-5-2 voire au 4-3-3, "pour voir autre chose, parce qu'il nous en manque dans ce qu'on fait actuellement", indique-t-il.

"Je suis là pour me battre, aider mes joueurs, pour être avec eux quand ils font le maximum, même si je suis déçu qu'on ne fasse pas mieux sur le plan technique et parfois sur le plan du jeu", assume Haise.

Car pour l'instant, rien n'y fait. Nice ne décolle pas et perd très souvent : sept fois en dix matches. Trop souvent pour les ultras du club, qui, après avoir délibérément fait arrêter la rencontre contre le Paris FC (1-1) par la répétition de chants homophobes, la semaine dernière alors que Nice menait, ont décidé de boycotter le déplacement en Principauté, dénonçant l'accueil qui y est réservé habituellement, et les travaux du stade en cours, imposant des restrictions aux supporteurs adverses.

Il faut dire aussi que ces sept défaites, toutes compétitions confondues, ont toutes été logiques. L'an dernier, à cette période de la saison, l'entraîneur des Aiglons pouvait regretter une véritable hécatombe dans un effectif qui a compté jusqu'à 13 blessés. Ce n'est plus le cas.

Certes, des cadres, comme Dante ou Youssouf Ndayishimiye, manquent. Mais d'autres, comme Yehvan Diouf, Morgan Sanson, Jonathan Clauss, Melvin Bard ou Jérémie Boga, ne prennent pas suffisamment le relais et ne sont pas à la hauteur des exigences requises.

"Notre série depuis le début de saison n'est pas très bonne, conclut Haise. Cela altère toujours la confiance des joueurs. Mais on a les cartes pour continuer à travailler, progresser et retourner cette série. Personne ne nous fera de cadeau. Cela doit venir de nous."